FFAST 2015 : L’ouverture du festival

Date : 07 / 02 / 2015 à 10h40
Sources :

Unification


La cérémonie d’ouverture du 3ème FFAST a eu lieu le mardi 3 février à l’Arlequin avec la projection de That Girl in Yellow Boots en présence du réalisateur Anurag Kashyap.

La salle était bien remplie pour l’ouverture de cette 3ème édition.
Avant la projection, les partenaires du festival ont été présentés ainsi que les membres des deux jurys.

Le jury est constitué de Gérard Delorme, Amandine D’Azevedo, Laurence Briot et Pascal-Alex Vincent et présidé par Pauline Lefèvre.

Le jury jeune est composé de Shereen Berrahma, Lisa D’Amato, Tahnee Dierauer, Emilie Polak, Alicia Raoull et Loïc Reder.

La marraine de l’édition, Mélita Toscan du Plantier, est venue parler du cinéma indien qu’elle aime beaucoup. D’ailleurs le premier film qu’elle produit est un film indien.

A l’issue de la projection du film, un Q&A avec le réalisateur a lieu.
Anurag Kashyap est un réalisateur emblème d’un nouveau cinéma indien de langue hindi à l’international, il est surtout connu en France pour ses Gangs of Wasseypur I & II, pour son dernier film, un excellent thriller très noir, Ugly et pour le film à succès Lunchbox (Ritesh Batra, 2013), qu’il a co-produit.

Ayant particulièrement aimé Ugly, j’attendais avec impatience le dernier film du réalisateur dont l’œuvre est projeté en ouverture du FFAST 2015.

That Girl in Yellow Boots de Anurag Kashyap (1h39, Inde)
Ruth, jeune anglaise à la recherche de son père travaille dans un salon de massage. Pour quelques roupies supplémentaires, elle dispense aux hommes un massage très particulier. Cet argent elle l’investit en détectives privés et autre pots de vins afin d’obtenir des informations sur son père.
Avis : That Girl in Yellow Boots est issu d’une histoire vraie. Le film a une tonalité très sombre qui ne surprendra pas les amateurs du réalisateur. Kalki Koechlin qui interprète le personnage principal de l’histoire illumine le film de sa présence. Elle est vraiment remarquable dans un rôle d’une grande délicatesse à interpréter. Le film a eu peu de moyen et beaucoup d’acteurs non professionnels du casting mais la réalisation de Anurag Kashyap et la présence à l’écran de Kalki Koechlin ont font une œuvre bien réussie. Et très transgressive, notamment dans les thèmes qu’elle aborde comme entre autre la dépendance aux drogues et les salons de massage « avec options particulières ».
La photographie est aussi réussie alternant scènes en huis-clos et ville ouverte.
Un film vraiment intéressant à découvrir qui montre encore une fois le côté obscure de l’Inde, un pays que le réalisateur lui-même aimerait voir évoluer.

Attention le résumé du Q&A ci-dessous contient des spoilers du film.

Le film s’inspire de deux faits divers. Le premier est l’histoire d’une jeune fille d’origine allemande venue en Inde pour retrouver son père. C’est à cette occasion qu’elle découvre qu’il a violé sa demi-sœur et que c’est la raison de son départ du foyer familial. La deuxième est celle d’une jeune femme qui était, avec sa sœur, dans une « secte ». Le gourou la violait régulièrement, mais à un moment, il a voulu faire de même avec sa jeune sœur. L’aînée a donc décidé d’aller à la police pour le dénoncer. Il y a aussi eu en Inde le scandale de la « secte Ashram » qui a vu ces dernières années 3 gourous être arrêtés par la police.

Le film parle aussi de l’immigration illégale des étrangers en Inde. Ces derniers doivent avoir de l’argent pour rester dans le pays, et pour un certain nombre de jeunes femmes, la possibilité d’avoir de l’argent facilement est de travailler dans des salons de massage et de faire des « branlettes » à leurs clients. Les étudiantes se trouvent aussi poussées à faire ce genre d’acte pour une question d’argent.

Le film a eu très peu d’argent pour pouvoir être réalisé. Les acteurs ont donc répété pendant 1 mois et le tournage n’a duré que 2 semaines.
Une partie des acteurs n’était pas des comédiens professionnels, mais ils se sont beaucoup investis dans leurs rôles et y ont apporté des éléments réels issus de leur vie.

L’actrice principale, ex-femme du réalisateur avec laquelle il a gardé de bonnes relations, a beaucoup apporté à son rôle, notamment au niveau de l’écriture de son personnage.
Le film est finalement une collaboration participative des tous les acteurs ayant travaillé dedans.

C’est un bon film, bien transgressif, qui débute cette troisième édition du FFAST qui s’annonce déjà un bon cru.


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