Resident Evil : Paul W.S. Anderson s’exprime sur la saga

Date : 23 / 06 / 2014 à 11h56
Sources :

collider


Alors que sans conteste vous êtes conscients de l’existence de la série de film Résident Evil, ce que vous ne pouvez ignorer est que la franchise, qui prend place à la suite d’une apocalypse zombie et suit le personnage d’Alice interprété par Milla Jovovich alors qu’elle se révolte contre l’organisation de l’ombre Umbrella, est à l’heure actuelle l’une des adaptations les plus réussies de jeux vidéo jamais réalisée. Après la sortie du premier film en 2002, les 3 suites ont chacune rapporté plus que leur prédécesseur, culminant à pratiquement 300 millions de dollars pour Residence Evil : Afterlife. Bien que le dernier film en date Residence Evil : Retribution ait rapporté 50 millions de dollars de moins que le film précédent, il réussit à atteindre les 240 millions de dollars au niveau mondial. Les fans sont aux aguets d’informations pouvant concerner le prochain film, y compris le fait qu’il pourrait bien être le dernier et, maintenant, nous avons quelques informations inédites concernant ce film provenant directement du réalisateur de la franchise Paul W.S. Anderson.

Steve Weintraub a récemment organisé une interview exclusive pour Collider avec Anderson qui révèle qu’il est en ce moment au milieu de l’écriture de la première version du scénario de Resident Evil 6 qui est nommé temporairement Resident Evil : the Final Chapter. En effet, il apparaît que la série arrive à sa fin.

Bien qu’il y ait des rumeurs concernant une sortie prochaine de Resident Evil 6 en septembre 2014, il est évident que la production du film n’a pas encore commencé.

Vous pouvez découvrir la totalité de la conversation concernant Resident Evil ci-dessous.

Collider : De ce que je comprends, vous appelez votre film Resident Evil : Rising ?

Anderson : Non. C’est Resident Evil : The Final Chapter qui est le titre en cours. C’est ce que j’ai marqué sur la page de garde de mon manuscrit, mais ça pourrait devenir le titre définitif du film.

Collider : Où en êtes-vous dans votre écriture ? Avez-vous fini la première version ?

Anderson : Non, j’en suis actuellement au milieu.

Collider : Avez-vous déjà une date de sortie ou êtes-vous encore en train d’y penser ?

Anderson : Non, il n’y a pas encore de date arrêtée pour le début du tournage. Je pense que nous allons attendre jusqu’à ce qu’il y ait une première version du scénario et alors nous partirons de ce point.

Collider : Les rares fois où vous avez parlé de Resident Evil, vous avez mentionné que le 6ème serait très probablement le dernier opus. Est-ce encore le cas ? Etes-vous en train d’écrire le scénario avec l’idée que ce serait le dernier de la série ?

Anderson : Absolument, c’est ce qu’il y a sur la page de garde : Resident Evil : le chapitre final.

Collider : Et bien, on ne sait jamais, les choses peuvent changer car il s’agit d’une franchise à succès ?

Anderson : Comme Chistophe Lambert l’a rendu célèbre : « il ne peut y en avoir qu’un ». Et alors il y a eu 5 films (rires).

Collider : Lorsque vous avez réalisé Resident Evil et que la franchise a débuté, quand avez-vous réalisé que vous étiez assis sur quelque chose qui allait avoir une telle résonance pour tant de personnes à travers le monde ?

Anderson : Je pense qu’il s’agit de quelque chose d’organique. Comme vous le savez probablement, quand nous avons fait le premier film, nous n’avons eu un accord américain que lorsque la moitié du tournage était réalisée. C’était un film qui a été entièrement financé internationalement et Sony l’a aimablement distribué en Amérique du nord. Et puis, bien sûr, je suis devenu plus impliqué dans le film après, mais j’en ai toujours parlé comme « le petit film qui pourrait ». Parce qu’à ce moment, c’était un film que personne ne voulait vraiment, après lequel personne n’était excité. Il était basé sur un jeu vidéo et depuis un moment déjà, depuis Mortal combat, il n’y avait pas eu beaucoup d’adaptation de jeux vidéo à succès. Bien que moi-même me penchant sur ce genre lui donnait une meilleure chance que la plupart.

Il y avait encore du scepticisme au sujet des choses correctes à faire dans les films issus de jeux vidéo. C’était juste après Colombine et, de plus, il s’agissait d’un jeu vidéo qui était connu pour être très violent et il y avait un grand contrecoup aux Etats-Unis contre cela. Je voulais en faire un film pour lequel les mineurs de moins de 17 ans devaient être accompagnés d’un adulte (R-rated) et ce n’était pas la mode à l’époque. Il y avait beaucoup de choses contre cela et nous avons mis énormément d’amour et d’énergie pour faire le meilleur film que nous pouvions. Et puis, je pense que le film a vraiment marché, il a fait mieux que ce que tout le monde pensait qu’il allait faire. Aussi, c’est à cela que je me référais en parlant du « petit film qui pourrait ». C’est comme un petit moteur qui doucement réussit à atteindre le haut de la colline, il continue de pousser, pousser, pousser. C’est en quelque sorte ce que la franchise a fait. Elle continue de croître et croître et développe une base de fans de plus en plus importante.

Évidemment, quand je suis retourné à la réalisation, nous avons fait un grand bond en avant avec Resident Evil : Afterlife en termes de type de public que nous avons réussi à atteindre. Je ne pense pas qu’il y ait eu un autre moment où nous nous sommes dits « Ah ! Ce truc est énorme ! ». Nous avons juste continué à faire les films les uns après les autres aussi bien que nous l’avons pu. Et alors que la chose continuait à croître organiquement, elle continuait à attirer de plus en plus de monde en termes d’audience.

Collider : Je sais que vous êtes un grand promoteur de la 3D, et vous avez eu du plaisir à l’utiliser dans vos films récents, notamment Resident Evil. Alors que vous êtes en train d’écrire le scénario du 6ème film, est-ce que vous pensez déjà à certains éléments en 3D ?

Anderson : Mon approche est très similaire à ce que vous dites. Je pense fermement que l’on doit commencer à penser à la 3D même pendant l’écriture. Vous ne pouvez pas faire un grand film en 3D comme ça. Ce n’est pas quelque sauce spéciale que vous pouvez rajouter dessus. Vous réalisez un plat et alors vous le couvrez de sauce piquante, ça ne marche pas bien comme ça. Oui, vous pouvez faire une conversion de dernière minute. Vous pouvez ne pas tourner votre film en pensant à la 3D et effectuer une conversion à la dernière minute et ça peut donner un film en 3D, c’est juste que ce ne sera pas un grand film en 3D.

J’approche mes films directement par le début, je pense à écrire les scènes d’action et choisis les localisations auxquelles je pense et que je connais, parce que j’ai toujours fait comme ça, et ça se traduit bien en 3D. Ainsi, quand nous construisons les décors, nous construisons des décors qui rendront bien en 3D lorsque le tournage aura lieu. Car réellement, même à partir de ce point, la 3D est quelque chose à laquelle je pense sans arrêt. Et je pense que c’est l’une des choses que les gens apprécient vraiment à propos des films dans lesquels je suis impliqué. Même si vous n’aimez pas d’autres aspects de mes films, je pense que l’une des choses sur laquelle la plupart des gens sont d’accord est que la 3D paraît fantastique et ça c’est vraiment une bonne nouvelle. Nous prenons beaucoup de soin à ce sujet et cela dès le départ quand nous faisons des repérages, j’ai la 3D à l’esprit. Quand j’écris les scènes d’action, j’ai la 3D à l’esprit et comment elle pourrait être gênée dans certaines scènes et comment la 3D va fonctionner.

Collider : Avez-vous remarqué quelque chose ces deux dernières années en termes de technologie 3D qui a vraiment repoussé les limites de ce que vous pouvez accomplir ?

Anderson : J’ai été très étroitement lié à cette nouvelle évolution de la 3D. Nous étions en train de tourner Resident Evil : Afterlife avant qu’Avatar ne sorte et nous utilisions l’équipement que Cameron avait créé pour Avatar. Mais depuis, j’ai utilisé une grande variété de support de caméra et nous avons construit un grand nombre de technologies. Et je pense que ça a aussi permis de pousser la technologie en avant. Par exemple, c’est sur une base commerciale, mais j’ai fait une publicité pour Christoph Waltz, de la Deutsche Telekom, qui portait sur une journée dans la vie d’une ville et j’ai choisi Los Angeles parce que j’aime Los Angeles. C’était un tournage entier en time-lapse (technique qui permet une animation vidéo réalisée par une série de photographies prises à des moments différents pour présenter, en un laps de temps court, l’évolution de l’objet photographié sur une période longue.), et ça n’avait jamais été réalisé en 3D précédemment. Nous avons dû construire tous ces supports de contrôle de mouvement pour le time-lapse spécialement pour la publicité. Cela a été uniquement montré dans les cinémas européens, mais c’était magnifique. Nous avons construit beaucoup de supports pour la 3D et de plus pour les derniers films, Glen MacPherson et Vern Nobles avec lesquels je travaille sur les première et deuxième équipes de tournage, ont créé beaucoup de supports pour moi. J’ai remarqué que la technologie a fait un bond en avant énorme, considérant que j’ai tourné Resident Evil : Afterlife en 2009 et que ce n’était qu’il y a 5 ans.
L’équipement a été libéré de son attachement aux ordinateurs. Il est devenu plus petit, plus flexible et permet d’accueillir des lentilles grand angle plus larges. Cela change radicalement chaque année. Je ne dirai pas que cette année, plus que tout autre, a apporté des modifications importantes dans la technologie. Chaque année, je sens qu’il y a des changements majeurs dans le type de technologie que l’on peut utiliser.

Collider : Michael Bay a utilisé les nouvelles caméras numériques IMAX 3D 4K pour le nouveau film Transformers. Est-ce quelque chose que vous souhaitez utiliser pour le prochain Resident Evil ?

Anderson : Le dernier film que j’ai tourné utilisait la 5K et c’était fantastique. Evidemment, plus la résolution est élevée et plus la réalisation est meilleure car cela permet une meilleure image et entraîne, de plus, une meilleure flexibilité. Parce que vous pouvez sur-cadrer une image, vous pouvez filmer plus que ce vous avez vraiment besoin et alors tourner autour de ce cadrage durant la postproduction. Comme je le dis, je travaille à partir du scénario. Ce que je veux dire, c’est que je pense que s’il y a quelque chose qui pourrait être améliorée par une caméra IMAX, j’en tiendrai certainement compte.

Collider : Pendant un certain temps, vous avez été passionné par Pompéi et vous avez été capable d’en faire le film. Est-ce qu’il y a un autre film dans votre poche ou alors un autre scénario de derrière les fagots que vous voulez vraiment faire ? Ou alors allez-vous jeter un œil sur d’autres scénarii après Resident Evil ?

Anderson : Non, je suis en train de développer des trucs actuellement. Il y a une paire de projets que je suis en train d’essayer d’acquérir dont je ne veux pas parler. Je le ferai dès que j’aurai mis les points sur les i et les barres sur les t mais je suis déjà en train de voir ce que je vais faire après.

Collider : Avez-vous eu d’autres studios de jeux vidéo ou des personnes qui viennent à vous en disant : « Je pense que ce pourrait être le prochain Resident Evil" ou "je pense que vous seriez parfait pour cette franchise de jeu vidéo" ?

Anderson : On m’a proposé d’autres jeux vidéo. Je pense que c’est parce que je suis étroitement associé avec Resident Evil. Je pense qu’il y a une certaine réticence à faire d’autres films issus de jeux vidéo et je ressens moi-même cette réserve. Il y a une franchise de jeu vidéo à laquelle je suis associé maintenant et c’est vraiment ce que je veux faire et mettre toute mon énergie dedans. Et je suis très heureux de la façon dont je gère l’alternance entre faire des films issus des jeux vidéo et des films basés sur une réalité historique ou sur une œuvre de littérature. Je ne voudrai pas faire de films issus des jeux vidéo à la chaîne.

Collider : Le genre comic book est, en ce moment, le plus populaire de la planète. Avez-vous déjà pensé à faire un film issu d’un comic book ? Est-ce quelque chose qui vous intéresse ?

Anderson : Oui, j’ai vraiment regardé des comic books que j’apprécie mais je n’ai pas de plan pour en adapter un dès maintenant. Ma maison est remplie de comic books, ce que vous pouvez probablement voir dans les films que je fais. Les comic books m’inspirent certaines images et cadrages. Les romans graphiques en particulier ont eu une énorme influence sur mon style visuel. En fait, quand ils n’étaient pas aussi populaires que maintenant, ils ont toujours été populaires dans ma maison.

Collider : Pensez-vous que Resident Evil pourrait sortir en 2015 ou alors pensez-vous que ce sera en 2016 que le film sortira ?

Anderson : Je ne sais pas, je pense que cela dépend de ma vitesse d’écriture. Il n’y a pas encore de date arrêtée mais nous espérons bientôt faire une annonce.


Resident Evil est Copyright © Constantin Film Produktion, Davis-Films et Impact Pictures Tous droits réservés. Resident Evil, ses personnages et photos de production sont la propriété de Constantin Film Produktion, Davis-Films et Impact Pictures.



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