Séries Mania Saison 5 : La clôture du festival

Date : 02 / 05 / 2014 à 15h42
Sources :

Unification


Séries Mania 5 : le bilan

Le festival Séries Mania ferme ses portes après une 5ème saison très réussie au Forum des Images du 22 au 30 avril 2014.

Nous avons pu y découvrir 47 séries internationales, et une douzaine de Web séries.

Un grand nombre d’invités a permis d’avoir des échanges et des tables rondes passionnantes :
Nic Pizzolatto, Bryan Elsley, Oona Chaplin, Stefano Sollima, Simon Burke, Tony Grisoni, Jarl Emsell Larsen, François Letourneau, Jean-François Rivard, Tamar Marom, Ram Nehari, Tim Mielants, Sarah Phelps, Andrea Scrosati, Ricardo Tozzi, les équipes artistiques d’Ainsi soient-ils, Ceux de 14, FranceKbek, Hôtel de la plage, Mafiosa, Le Passager, Résistance, ainsi que les intervenants des tables rondes et conférences.

Séries mania saison 5 en chiffres ça donne :

  • 9 jours.
  • 47 séries.
  • 17 pays.
  • 10 rencontres.
  • 512 accrédités qui ont aussi regardé en salles 60 séries internationales pour 2500 visionnages.
  • 18 500 spectateurs, soit 23 % d’augmentation par rapport à 2012.
  • 121 professionnels venus de 22 pays qui se sont rencontrés pour 10 projets de séries télévisées qui verront le jour.
  • Tous pleins de bénévoles (qu’on remercie encore vivement).
  • Une sélection de 250 séries télévisées dont 2 ou 3 épisodes ont été vus pour chacune, le tout en 5 mois.

Pour la petite histoire, un bar temporaire était ouvert tout le long du festival au Forum des images. On y a consommé :

  • 77 bouteilles de champagne.
  • 883 paquets de chips.
  • 560 bouteilles de Perrier.
  • 320 paquets de bonbon Haribo.
  • Un nombre tellement important de cafés que le comptage a été abandonné !
Cérémonie de clôture

Lors de la clôture, 6 de prix ont été remis dont 4 par un jury de blogueurs et un jury de professionnels internationaux.

Prix du Public : Southcliffe
Il est décerné par le public qui a voté pour sa série préférée (toutes sections confondues) lors des projections des séries.
Les notes décernées par le public cette année ont été très élevées et souvent égales ou supérieur à 3 (la notation allait de 1 à 4).
6ème position : The Walking Dead
5ème position : Black Mirror
4ème position : Peaky Blinders
3ème position : The Legacy
2ème position : Masters of Sex
Les 2, 3 et 4ème positions se tenaient dans un mouchoir de poche.

G.-B., 2013 (4×45min)
créateur et scénariste : Tony Grisoni / réalisateur  : Sean Durkin / avec  : Sean Harris, Rory Kinnear, Shirley Henderson, Anatol Yusef, Eddie Marsan, Kaya Scodelario, Al Weaver, Amanda Drew / producteur  : Warp Films / vendeur international : BBC Wordlwide / diffuseur G.-B. : Channel 4 / diffuseur France : CANAL+ Séries

La vie d’une petite ville côtière de l’Angleterre bascule suite à la folie meurtrière d’un homme. La narration mêle retour en arrière, événements futurs et regard extérieur, celui d’un journaliste revenu dans le village de son enfance pour couvrir le drame. Avec une mise en scène cinématographique, Southcliffe exprime de manière inoubliable le quotidien et l’émotion des habitants avant et après le drame.

Prix de la meilleure série du monde : Woman
Il est décerné par un jury de blogueurs et récompense la meilleure série du monde.
Le jury nous explique qu’ils ont voulu récompenser une série sur une famille monoparentale. Il s’agit d’un thème fort mais qui est rarement abordé.
Il faut espérer que cette série trouve un diffuseur français.

Japon, 2013 (11×45min)
scénariste  : Sakamoto Yuji / réalisatrices  : Mizuta Nobuo, Aizawa Jun / avec  : Mitsushima Hikari, Tanaka Yuko, Oguri Shun / producteur  : Ohira Futoshi / vendeur international et diffuseur Japon : NTV

Après la mort de son mari, Koharu élève seule ses deux enfants. Malgré ses efforts, elle ne parvient pas à joindre les deux bouts. Les services d’aide sociale décident d’appeler Sachi, sa mère, qu’elle n’a pas vue depuis près de 20 ans, pour lui demander d’aider Koharu. Elle répond par l’affirmative. Koharu accepte alors de la rencontrer… Un mélo touchant sur l’ostracisme subi par les mères isolées au Japon.

Prix des internautes : High Maintenance
Il est décerné par les internautes et récompense la meilleure série web.

États-Unis, 2012, saison 1 (11×5-7min)
créateurs et réalisateurs : Ben Sinclair, Katja Blichfeld / avec  : Ben Sinclair, Jordan Dean, Anna Rose Hopkins / producteurs  : Ben Sinclair, Katja Blichfeld, Russell Gregory

Un dealer se déplace au domicile de ses clients et y fait des rencontres surprenantes. Ou comment filmer la drogue comme si elle faisait partie du quotidien de l’Amérique d’aujourd’hui.

Un jury de la presse internationale décerne trois prix aux séries françaises programmées. Il se compose de Ben Dowell (Radio Times, G.-B.), Alexey Gusev (Seans, Russie), Carolina Mancini (Cinéma & Vidéo International, Italie), Katia Chapoutier (Radio Canada, Québec) et Torun Börtz (Ystads Allehanda, Suède).
6 séries françaises étaient cette année en compétition.

Prix de la meilleure série française : Ainsi soient-ils saison 2
France, 2014 (8×52min)
créateurs  : Bruno Nahon, Vincent Poymiro, David Elkaïm, Rodolphe Tissot / scénaristes  : David Elkaïm, Vincent Poymiro, Arthur Harari / réalisateur  : Rodolphe Tissot / avec  : Thierry Gimenez, Clément Roussier, Samuel Jouy, Clément Manuel, Julien Bouanich, Jacques Bonnaffé / producteur  : Zadig Productions / vendeur international  : Film & Picture / diffuseur France : ARTE

Le prestigieux séminaire des Capucins nous rouvre ses portes le temps d’une deuxième saison dans laquelle nouveaux et anciens personnages se croisent sur le long chemin qui mène à la prêtrise. Doutes, interrogations et secrets, la série offre une immersion palpitante dans les coulisses de l’Église et dans les débats de société les plus contemporains.

Prix de la meilleure actrice dans une série française : Marie-Eve Perron pour la série FranceKbek
France, 2014 (10×26min)
créateurs et réalisateurs : Jérémie Galan, Jonathan Cohen sur une idée originale de Marie-Ève Perron et Lily Thibeault / scénaristes  : Jérémie Galan, Jonathan Cohen, Arsen, Simon Astier, Anne-Sophie Girard, François Uzan / avec  : Marie-Ève Peron, Lily Thibeault, Simon Astier, Joséphine Drai, Benjamin Lavernhe, Maud le Guénédal, Jean Toussaint Bernard / producteur  : Love my TV Productions, My Major Company / vendeur international : 100%Distribution / diffuseur France : OCS

Audrey, une jeune québécoise, décide de prendre un nouveau départ en s’installant en France. Elle cache tout de ses origines, aussi bien à ses proches qu’à son entourage professionnel. Tout allait bien jusqu’à ce que Mélanie, son amie d’enfance, choisisse de s’installer chez elle… Sur fond de choc des cultures, FranceKbek est une comédie trépidante et déjantée !

Prix du meilleur acteur dans une série française : Jean-Luc Anglade pour la série Le passager
France, 2013, saison 1 (6×52min)
créateur et scénariste : Jean-Christophe Grangé / réalisateur  : Jérôme Cornuau / avec  : Jean-Hugues Anglade, Raphaëlle Agogué, Michaël Cohen, Hocine Choutri, Serge Riaboukine, Jacques Weber, Didier Flamand, Jean-Claude Dauphin, Marie Guillard / producteur  : EuropaCorp Television / vendeur international : FTD / diffuseur France : France Télévision

Mathias Freire, psychiatre (remarquable Jean-Hugues Anglade), reçoit un patient qui vient de perdre la mémoire. Rapidement, il apprend que l’homme a été retrouvé inconscient à proximité d’une scène de crime particulièrement violente. Progressivement, il s’identifie à son patient. De plus en plus perplexe à l’idée d’être lui-même relié à ces meurtres, il entreprend de l’aider à retrouver la mémoire. Une adaptation très réussie du polar du même nom.

Gomorra la série de clôture

A l’issue de la cérémonie, les deux premiers épisodes de la série Gomorra sont projetés. Cette série avait été projetée en avant-première mondiale la veille à Rome. Elle n’est pas encore complètement finalisée. Achetée en pré-production par Canal +, qui avait notamment été séduite par sa photographie, elle sera diffusé sur canal + série prochainement.

Le réalisateur de la série, Stefano Sollima, le producteur, Riccardo Tozzi, et le vice-président des programmes de Sky cinéma (commanditaire de la série), Andrea Scrosati, sont montés sur scène avant la diffusion des épisodes pour répondre à quelques questions de la directrice du Forum des images, Laurence Herzberg.

Pourquoi avez-vous fait cette adaptation en série de Gomorra ?
Stefano Sollima : on n’avait pas l’impression que le film avait épuisé tous les sujets du livre (Roberto Saviano, Gomorra. Dans l’empire de la Camorra, édition Gallimard).

Vous êtes-vous inspiré du lire ou du film ?
Stefano Sollima : le film m’a beaucoup plu mais il restait beaucoup de chose à dire. Nous sommes partis du livre. Nous avons travaillé avec l’auteur du livre pour développer une clé sur 12 épisodes sans raconter ce qu’on voit dans le film.

Est-ce que la clé ce ne serait pas de raconter ce qu’il se passe dans la vie des gens en dehors de la mafia ?
Stefano Sollima : en fait l’approche de notre création reposait sur la combinaison de deux univers différents : un film spectaculaire et une histoire que se rapproche du documentaire. L’histoire se déroule dans deux quartiers de Naples.

Comment on tourne à Naples ?
Riccardo Tozzi : cette série est spéciale, elle utilise le langage de la télé-réalité et repose sur du cinéma réaliste. Il s’agit d’une fiction réalité. Elle devait donc être fondée sur quelque chose de vrai. Le tournage a eu lieu dans des lieux réels, mais ça a été très difficile car il y a eu beaucoup de difficultés rencontrées sur le terrain.
Par exemple dans le premier épisode, il y a l’explosion d’un bar. Quelques jours plus tard il y a eu une véritable explosion dans un bar. Mais cela n’arrive que dans le premier épisode car ça coûte trop cher à tourner.
Le tournage de la série a duré un an.
En ce qui concerne la musique, il s’agit de rap napolitain. Ce choix peut paraître curieux mais il se marie parfaitement avec l’histoire.

Y a-t-il eu un mélange d’acteurs professionnels et non professionnels ?
Riccardo Tozzi : non, tous les acteurs étaient professionnels. Nous avons de bons centres de formation d’acteur à Naples.

Est-ce que ce n’est pas compliqué de mettre un dialecte napolitain dans le film ?
Andrea Scrosati : à priori la diffusion de la série pouvait être problématique à cause du dialecte, mais nous avons quelque chose de formidable : les sous-titres donc cela passe bien.

Gomorra est une très bonne série pour qui aime les histoires de mafia. Le scénario est intéressant, le jeu des acteurs très convaincant, la réalisation maîtrisée et la photographie très réussie. En ce qui concerne la musique, elle peut surprendre au début mais finalement accompagne bien l’histoire.

Bilan

Les séries présentées étaient très diverses et permettaient à tout le monde d’en trouver à son goût. L’organisation était très réussie, avec une équipe de bénévole toujours sympathique, et les présentations des séries avant leurs projections toujours intéressantes.
Les 18.500 spectateurs de cette édition confirment l’engouement du public pour ce festival qui alterne projections, rencontres, conférences et tables rondes.

Vivement l’année prochaine !

- SITE OFFICIEL


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