Need For Speed : La critique

Date : 13 / 04 / 2014 à 20h29

Par : Florian B.

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Unification

SYNOPSIS

Tobey Marshall et Dino Brewster partagent la passion des bolides et des courses, mais pas de la même façon… Parce qu’il a fait confiance à Dino, Tobey s’est retrouvé derrière les barreaux. Lorsqu’il sort enfin, il ne rêve que de vengeance. La course des courses, la De Leon – légendaire épreuve automobile clandestine – va lui en donner l’occasion. Mais pour courir, Tobey va devoir échapper aux flics qui lui collent aux roues, tout en évitant le chasseur de primes que Dino a lancé à ses trousses. Pas question de freiner…

NOTRE AVIS

Débutée au milieu des années 90, la saga Need for Speed n’était au départ qu’une nouvelle variante de jeux de course automobile avant de se spécialiser rapidement dans la course clandestine, policiers aux trousses à l’appui. La série disposant de graphismes toujours plus réalistes mais rarement d’un scénario très ficelée, on était en droit de douter de la légitimité d’une telle adaptation sur grand écran. Et puis est parue la première bande-annonce sous fond de Max Richter et l’adaptation semblait prendre une tournure plus intelligente qu’envisagée. Pourtant...

On ne va pas se mentir, le cœur du film est le doux bruit motorisée des grosses cylindrées. Il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Sauf qu’on aurait pu attendre un traitement plus original de la chose que ce que nous propose Need for Speed. C’est bien simple, l’histoire se résume en la rivalité des deux personnages principaux, l’un fait des crasses à l’autre, l’autre veut alors sa revanche, le tout derrière un volant. Tout est donné dans la bande-annonce. Malheureusement, peu de choses viennent apporter de la fraîcheur à ce récit vu et revu. Pire, le film est d’un sexisme ridicule : Les courses clandestines sont organisées et jouées par des hommes, des vrais. Les femmes sont reléguées au rang de public, quand elles ne sont pas potiches du top départ. Les deux seules femmes qui essayent de sortir du lot ne servent finalement qu’à deux choses : booster l’instinct revanchard du héros et lui fournir une voiture toute neuve. Certes, on me dira que dans ce milieu, le sexisme est malheureusement de mise. Bien sûr, mais NFS aurait pu faire un tant soit peu dans la critique sociale, alors qu’il ne fait que donner du poids à ces idées nauséabondes.

A côté de ça, le film fait le travail qu’on lui demande. Nous avons affaire au bon vieux blockbuster américain qu’on nous ressort tous les trois mois avec deux-trois variantes. Ceux qui n’attendent rien de plus qu’un déroulé de scènes de dérapages, belles cylindrées et tôles froissées seront servis. Ceux qui n’en pouvaient plus d’attendre de revoir Aaron "Jesse" Paul depuis la fin de Breaking Bad seront forcément déçus. L’acteur principal ne peut pas faire grand chose avec ce qu’on lui donne à faire.

En bref, Need for Speed est un peu comme la Mustang-vedette du film : Chargée de promesses au départ, complètement cabossées à l’arrivée.

BANDE ANNONCE

FICHE TECHNIQUE

Durée du film : 2 h 11
Titre original : Need for Speed
Date de sortie : le 16 avril 2014
Réalisateur : Rob Epstein et Jeffrey Friedman
Scénariste : Scott Waugh
Interprètes : Aaron Paul, Michael Keaton, Dominic Cooper, Imogen Poots
Direction artistique : Michael E. Goldman
Costumes : Ellen Mirojnick
Photographie : Eric Alan Edwards
Montage : Paul Rubell
Ingénieur Son : Jason Abell
Producteur : John Gatins, Patrick O’Brien et Mark Sourian pour Dreamworks Pictures et Reliance Entertainment
Distributeur : Metropolitan FilmExport