Chroni Conso Mateurs

Date : 10 / 12 / 2006 à 00h00

NuqneH !

Ne croyez pas que je ne vous vois pas, bande de petits consommateurs de chroniques, attendant hebdomadairement votre cher pavé épistolaire. Vous vous dites avec fièvre : "Ah, voilà Amalb’Eyrh et sa logorrhée textuelle... voyons un peu jusqu’à quelle profondeur il a réussi à descendre cette fois-ci". Je sais par ailleurs que d’aucuns apprécient cette prose qui n’en peut mais, et je tiens à leur assurer que je garde à leur disposition l’adresse d’un bon psy, ainsi que toute ma reconnaissance...

Mais voilà, et la question se pose, pourquoi continué-je à vous fournir ce petit joyau d’incohérences, de délires et de flatulences mentales. Que me rapportent ces éructations intellectuelles que je m’échine à vous concocter au péril du seul neurone restant dans ma pauvre caboche déformée par les batailles au nom de l’Empire, de la gloire du combattant et du con battu, de la lutte contre la connerie et tous ces suintements spirituels que nous autres, pauvres humanoïdes mal finis, nous obstinons à exhaler pour marquer notre territoire, tels de pauvres animaux dépassés par l’Histoire, en mal de reconnaissance existentielle...

Alors que je pourrais me faire couvrir d’or par des éditeurs fous de joie de publier ces œuvres inégalées dont j’accouche à grand peine chaque semaine que Khaless me laisse vivre.

Alors que je pourrais naviguer sur les flux et reflux de la gloire littéraire, accostant çà et là, afin de dispenser d’un verbe miséricordieux des bribes de mon génie aux foules en extase se pressant sur mon passage couvert de fleurs que de jeunes vierges répandraient sous mes pieds.

Alors que je pourrais côtoyer les dieux en égal, leur prodiguant conseils et réflexions humanistes afin de leur permettre d’enfin appréhender en connaissance la grande question Adamesque de "La Vie, de l’Univers et du Reste"...
Pourquoi donc, disais-je avec cette auto-admiration qui m’éblouit tant que je ne peux me regarder dans un miroir sans chausser auparavant des lunettes de soleil indice 3,1416 ; pourquoi donc continuai-je à vous abreuver de cette manne qui vous est devenue si indispensable à votre pauvre santé mentale ?

Pourquoi donc, me dis-je maintenant que les effluves de la sanguine commencent à se dissiper, ai-je sorti autant d’irréalités dans ce qui vient de précéder ?

Une seule chose est réelle, c’est que je me sens un peu comme de votre famille, vous qui me lisez, me supportez tout au long de mes délires, de mon auto-psychanalyse... J’espère simplement vous apporter un peu de délassement, de réflexion, de rire...

J’espère simplement que vous avez autant de plaisir à lire cette chronique que moi à l’écrire...

Et si je retournais me coucher, afin de méditer sur ces belles paroles ? Oui ? Bon !

Et comme disait Khaless : "Quand je pense que je serai mort avant que ne naisse Amalb’Eyrh ! J’enrage !"

Qapla’