Cadences infernales (2)

Date : 30 / 12 / 2009 à 00h00

NuqneH !

Cette visite d’entreprise que je vous narrai la dernière fois (en vente chez tous les bons opticiens ébénistes - fabricants de lunettes de WC) vous ayant rendu fous d’admiration, face à cette prose géniale O combien digne des plus grands auteurs (Cunégonde Mouchabœuf, Sosthène Papelard, Sigismond Tumgonfl ou Q’xplmxdr’Ergrtfdpfff, pour ne citer qu’eux...), j’ai décidé de vous faire subir (Oh, pardon : profiter de) la suite de mon expédition...

M’aventurant plus loin dans l’exploration des arcanes des structures mysté-rieuses des macrocosmes laborieux, je m’aventurai dans un bureau où chaque em-ployé avait érigé une muraille de dossiers, soutenus par des règles, maintenus par du ruban adhésif, et consolidés par des classeurs fixés par des punaises. Par des meurtrières aménagées, des jets d’encre d’une puissance à faire pâlir une seiche mouillée jusqu’à l’os, tentaient de salir les formulaires que les adversaires avaient réussi à rem-plir tant bien que mal.

Puis je longeai un couloir, où de nombreuses personnes étaient entassées, prostrées les unes sur les autres, pleurant, sanglotant, vagissant, geignant, chialant, couinant, se lamentant, vagissant, piaulant... Bref, malheureux comme Ferengi atteint d’otite séreuse à modulation cérumineuse galvanisée. Chacun tenait en main une convocation de la DRH de l’entreprise et se savait sur la pente doucement mais inexorablement savonnée du licenciement comminatoire et définitif. Ceux qui passaient au-tour, sachant que leur tour viendrait bientôt, ne pouvaient s’empêcher de les regarder avec une nette commisération.

Fuyant loin de ce torrent de désespoir, j’entrevis une porte à demi fermée par laquelle je m’insinuai. J’entrai dans un long couloir sombre, à peine éclairé de lueurs faiblardes passant par-dessous les portes disséminées le long de cet interminable corridor. Je poussai un de ces huis, et y vis un vieillard, tout ridé, remplissant des papiers d’un geste machinal. Lorsqu’il me vit, il cligna des yeux et me demanda qui je pouvais bien être. "Il y a bien cinquante ans qu’on ne m’a rendu visite", me dit-il d’une voix chevrotante, en secouant les toiles d’araignée qui le reliaient à son bureau... "Laissez-moi travailler !".

La pièce à côté contenait un squelette assis à son bureau, un stylet à la main, les lunettes sur les orbites (de... non, je ne m’abaisserai pas à ce jeu de mots laids !). Les autres locaux présentaient le même genre de contenu, squelette ou vieillard... Je repartis en douceur vers d’autres lieux plus riants, fuyant ces sombres abysses d’obscures larves déliquescentes...

Mais mon périple n’était pas fini...

Je vous laisse, allant me pieuter derechef, mais vous ne perdez rien pour attendre...

Et comme disait Khaless : "A moins que ce n’en soit l’idée seule…"

Qapla’



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