Enola Holmes - Le jeu dangereux de Mycroft : La critique codée

Date : 05 / 10 / 2023 à 08h00
Sources :

Unification


LE JEU DANGEREUX DE MYCROFT - ENOLA HOLMES

- Date de sortie : 14/09/2023
- Éditeur : Black River
- Auteur : Mickey George
- Dessin : Giorgia Sposito
- ISBN : 9782384260423
- Format : 165 x 257 mm
- Nombre de Pages : 112
- Prix : 17,90 euros

DESCRIPTION

"Enola Holmes tente de démêler les secrets qui entourent l’enlèvement de son frère Mycroft par un groupe d’anarchistes.

Avec l’aide de Lord Tewkesbury et d’un jeune garçon des rues nommé Shag, elle garde espoir de le retrouver sain et sauf mais aussi de récupérer un objet précieux qu’il lui a pris…

Alors qu’elle tente de déjouer l’infâme complot du groupuscule, elle découvre la vérité derrière la disparition de son frère et démêle une toile de mystères qui l’entraîne dans les bas-fonds de Londres !"

LA CRITIQUE

Le monde de Sherlock Holmes est une Angleterre victorienne corsetée. Si les rôles masculins étaient présents à la très large majorité dans les lignes de toutes ses histoires (canons ou pas), les femmes n’en étaient pas totalement exclues.

On pourrait rappeler les femmes du Dr. Watson (qui ont pris de l’importance au fil des adaptations, comme dans la fantastique série Sherlock), mais aussi d’Irène Adler, indépendante, douée et ayant réaliser l’exploit d’impressionner, et même duper, le célèbre Détective Conseil.

Dans Enola Holmes, la série puis les comics qui en sont dérivés, l’idée est de réagir à cette époque, en présentant Mycroft comme un torsionnaire qui décide de mettre Enola dans une pension, pour lui apprendre les bonnes manières et de faire d’elle une femme de la haute société. Elle ne l’entend pas ainsi et s’est donc enfuie.

Passons sur le fait que la vie d’une pension aristocratique anglaise devait tout de même être loin de la vie que l’on nous vend comme romantique des gamins des rues, à cette époque de maladies et de famines.

Oublions aussi les nombreux messages féministes, déversés à gros traits et extrêmement maladroitement, comme pratiquement tout ce qui se fait dans le genre depuis presque une décennie maintenant, pour nous intéresser à l’œuvre dans son ensemble.

De la fantastique fresque de Sherlock Holmes, peinte par bien des auteurs talentueux (et d’autres moins), on nous ramène à des choses bien futiles (l’écriture de messages codés, voilà l’intelligence d’Enola, Wahou !)

Tout cela est tellement loin de l’esprit pur de Sherlock, qu’on ne peut que regretter que l’auteure n’est pas, elle-même, suivie de cours de bonne manière.

Et pourtant, tout n’est pas à jeter.
Tout d’abord, ceux qui sont fans d’Enola (oui, il y en a) se retrouveront sûrement totalement dans ce volume (c’est déjà ça). Les traits de Millie Bobby Brown, mais surtout sa défiance dans le regard et le sourire, sont parfaitement rendus. Le dynamisme des poursuites, et le calme d’un petit salon anglais, s’enchaînent à merveille. La dessinatrice italienne Giorgia Sposito a donc joué une partition parfaite ici.

Quel dommage que le fond ne suive pas !

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