Le Molière imaginaire : La critique

Date : 14 / 02 / 2024 à 11h00
Sources :

Unification


LE MOLIÈRE IMAGINAIRE

- Date de sortie : 14/02/2024
- Titre original : Le Molière imaginaire
- Durée du film : 1 h 34
- Réalisateur : Olivier Py
- Scénaristes : Olivier Py, Bertrand de Roffignac
- Interprètes : Laurent Lafitte, Stacy Martin, Bertrand de Roffignac, Jean-Damien Barbin, Emilien Diard-Detoeuf, Gray Orsatelli, Céline Chéenne, Eva Rami

LA CRITIQUE

Le Molière imaginaire est une amusante revisitation de la mort de Molière à la fin de la représentation de sa pièce Le malade imaginaire où il interprétait le premier rôle le 17 février 1673.

En effet, l’artiste n’est pas mort sur scène, mais bien chez lui, quelques heures après sa dernière prestation. Toutefois, le film prend le parti-pris, bien plus spectaculaire, de mettre en scène cette fausse croyance.

Le scénario du réalisateur Olivier Py et de Bertrand de Roffignac se focalise sur les deux dernières heures de l’auteur et comédien. Ce dernier, de plus en plus affecté par sa maladie, va voir se mélanger progressivement ses souvenirs et le réel.

Le film d’Olivier Py est une succession de très beaux plans-séquences. Il s’appuie sur la belle photographie de Luc Pagès et sur les superbes décors de Pierre-André Weitz qui reconstitue le théâtre donné à Molière par le roi Louis XIV. Un lieu dont on découvre aussi bien la scène, le parterre et les loges, que les coulisses.

Ce qui permet à la caméra de se déplacer tout autour de cet espace et d’entraîner le spectateur à sa suite. On assiste donc à ce qui se déroule dans les loges occupées par des nobles, des bourgeois et des ecclésiastiques, alors que l’envers du décor est bien moins rutilant et permet de rencontrer les différents membres de la troupe de Molière.

Le long métrage est très théâtralement mis en œuvre. L’excès est d’ailleurs la norme et une multitude de petits détails donnent vraiment l’impression de se retrouver projeté plusieurs siècles en arrière.

Toutefois, le récit s’étire un peu en longueur et parait parfois un peu vain. Certaines scènes sont un peu longues et n’apportent pas grand-chose de plus. D’autres séquences viennent même perturber le rythme du récit, et couper parfois la folie montant crescendo de celui-ci.

Les acteurs se sont visiblement fait très plaisir à incarner cette galerie de personnages hauts en couleur. Il n’est pas besoin d’avoir une connaissance poussée de la vie de Molière pour les suivre, bien que l’on puisse passer à côté d’un certain nombre de personnages importants dans son existence qui ne sont pas toujours identifiables pour le non-connaisseur.

La troupe de théâtre de Molière a, après son décès, fusionné avec une autre troupe pour former la Comédie Française qui existe toujours actuellement. Cet institut du théâtre français joue très régulièrement depuis sa création des pièces de Molière. C’est d’ailleurs l’un de ses sociétaires, Laurent Lafitte, qui incarne Molière lors de sa dernière apparition sur scène.

Le comédien est très bon et offre le portrait d’un homme souffrant, hanté par son passé et bouleversé par ses émotions. À ses côtés, on peut découvrir une galerie de comédiens impliqués qui sont parfois complètement méconnaissables habillés avec les très beaux costumes d’Yvett Rotscheid, portant des perruques spectaculaires et les maquillages extrêmement chargés que la noblesse arborait à l’époque.

Si le long métrage a un charme visuel certain et impressionne au début, l’intérêt s’étire progressivement en longueur et cet exercice de style pourrait ne pas convaincre un certain nombre de spectateurs.

Par contre, les amateurs de théâtre, et ceux appréciant les œuvres différentes, pourraient apprécier cette farce, parfois grotesque et d’autres fois très touchante, offrant une nouvelle vision de la disparition d’un génie du théâtre français

Le Molière imaginaire est un film clivant qui peut aussi bien plaire que laisser indifférent selon sa sensibilité et la manière dont on rentre dans l’histoire. Toujours est-il que la mise en scène offre des propositions intéressantes grâce, notamment, à un décor imposant et à des comédiens investis.

Hétérogène et théâtral.

SYNOPSIS

Paris, 17 février 1673. Comme tous les soirs, Molière monte sur la scène du théâtre du Palais-Royal pour jouer Le malade imaginaire.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Photographie : Luc Pagès
- Montage : Lise Beaulieu
- Costumes : Yvett Rotscheid
- Décors : Pierre-André Weitz
- Producteur : Mathieu Verhaeghe, Thomas Verhaeghe pour Valérie Roucher Directeur de, Atelier de Production
- Distributeur : Memento Distribution

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

GALERIE PHOTOS

Le Molière imaginaire


© Memento Distribution


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