Criminal Record : Une dynamique polarisante pour la série Apple TV+

Les acteurs et le producteur délégué de la série policière Apple TV+ expliquent à TVLine en quoi la dynamique entre les deux personnages principaux de Criminal Record est polarisante...

Lancée il y a deux semaines, la série présente deux détectives londoniens entraînés dans une lutte déchirante pour corriger une erreur judiciaire dans une affaire de meurtre vieille de plusieurs années. June (Cush Jumbo) est une jeune femme au début de sa carrière, tandis que Haggerty (Peter Capaldi) est un homme influent déterminé à protéger son héritage. Alors que les deux enquêteurs s’efforcent de réparer une faute grave, la série explore leur dynamique tendue façonnée par des points de vue divergents, ce qui, espère le producteur délégué Paul Rutman, suscitera des conversations chez les téléspectateurs.

"Nous cherchions un terrain d’entente entre June et Haggerty. Je ne pense pas que l’un ou l’autre soit ce que l’on pourrait appeler un guerrier culturel. Ils sont tous les deux des gens qui vivent leur vie. À travers eux, il s’agissait simplement de capturer ces moments difficiles, tout en essayant d’étudier ces questions avec autant de nuance et de sensibilité que possible, afin que les gens puissent prendre du recul et se regarder en face. L’une des choses gratifiantes est que les gens regarderont la série et, en fonction de leur propre expérience de vie, ils regarderont les scènes de différentes manières. J’aime l’idée que les séries fassent discuter les gens."

Une grande partie du drame dans Criminal Record provient de la philosophie vieille école de Haggerty qui se heurte fréquemment à la mentalité plus progressiste de June. Malgré leurs visions opposées du monde, ils partagent un objectif commun.

"Ils s’intéressent tous deux à la vérité et à la volonté de faire le bien. Cela ne semble pas être le cas pour Haggerty, mais c’est le cas. Mais il y a une différence de génération, une différence culturelle. Haggerty est quelqu’un qui marche dans une ombre de plus en plus profonde et le monde lui semble sombre." Ce que le vieux flic voit en June, c’est une "très bonne détective et quelqu’un qu’il admire. Mais il voit aussi sa fin. Il attend depuis longtemps que quelqu’un s’en prenne à lui et finalement, elle est là".

June, cependant, est confrontée à une bataille difficile dans ses efforts pour redresser la situation. Tout au long de la série, elle se retrouve dans des situations frustrantes qui illustrent à quel point le racisme est insidieux. En tant que productrice déléguée sur le projet, aux côtés de Capaldi, Jumbo note que ce fut un privilège de s’exprimer aussi librement et d’incorporer ses expériences vécues dans la série.

"Pouvoir dire « Voilà ce que je ressens », « Voilà ce qui est arrivé à des amis » ou « Voilà la frustration », et pouvoir le montrer à l’écran dans un scénario de la vie réelle, dont certains semblent de très bas niveau... C’est la question de savoir comment représenter la race. Voici le racisme. Il s’agit d’un événement important, alors qu’en réalité, il s’agit d’un million de coupures de papier. C’est l’éternelle frustration de penser que l’on a progressé et de ne pas progresser. C’est élever un enfant et essayer de lui expliquer ce qu’est le monde, tout en gardant espoir dans un travail où l’objectif immédiat est d’aider les gens, et avoir l’impression d’être coincé à chaque tournant."

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