Sweet Home : Critique de la saison 2

 Date de diffusion : 01/12/2023
 Plateforme de diffusion : Netflix
 Épisodes : 2.01 à 2.08
 Réalisateurs : Lee Eung-bok, Jang Young-woo, Park So-hyun
 Scénaristes : Hong So-ri, Kim Hyung-min, Park So-jung d’après l’œuvre de Carnby Kim et Youngchan Hwang
 Interprètes : Song Kang, Lee Jin-wook, Lee Si-young, Lee Eugene, Go Min-si, Park Gyu-young, Yu Oh-seong, Oh Jung-se, Kim Mu-yeol, Jung Jin-young, Kim Shin-rok, Kim Dong-young, Yoon Se-ah

Après une première saison vraiment très agréable, Sweet Home prend beaucoup son temps et se perd un peu en chemin en offrant 8 nouveaux épisodes de 1 heure.

Le scénario de Hong So-ri, Kim Hyung-min et de Park So-jung continue tout d’abord de suivre les personnages principaux que l’on a découvert précédemment, avant de les abandonner pour se concentrer sur un nouveau groupe de survivants, et s’éloigner encore plus du webtoon original de Carnby Kim et de Youngchan Hwang.

Les épisodes de Lee Eung-bok, Jang Young-woo et Park So-hyun ont quelques moments particulièrement spectaculaires et passionnants. Toutefois, ils sont progressivement de plus en plus bavards et tournent autour de protagonistes bien moins intéressants que les originaux. On les voit vivre au quotidien, alors que le temps a avancé et que l’on découvre ce que la ville où ils se sont réfugiés est devenue au fil du temps.

Les effets spéciaux sont vraiment très beaux et apportent un grand charme à cette apocalypse d’un nouveau genre. Les monstres sont extrêmement spectaculaires et bénéficient aussi bien d’images de synthèse que de prothèses très bien faites.

La réflexion autour de l’humanité et de ce qu’elle devient quand elle mute, et, bien sûr, la possible entente entre les deux, est très intéressante. Car, intrinsèquement, ce sont toujours les humains qui sont les pires créatures que l’on peut croiser dans ce nouveau monde.

Song Kang est formidable en jeune homme extrêmement puissant voulant aider les scientifiques à trouver un moyen de lutter contre la mutation. Lee Si-young est excellente en femme débrouillarde enceinte. Yu Oh-seong est impeccable en responsable militaire d’une unité spéciale. Kim Shin-rok est très juste en femme aidant les survivants. Les autres comédiens ont des rôles plus ou moins intéressants et donnent l’occasion de découvrir de nouvelles aventures au cœur de ce monde dévasté.

L’atmosphère de fin du monde est toujours très bien rendue et la série continue de posséder ce côté horrifique très sombre. Car non seulement la rencontre avec des monstres peut s’avérer létale, mais la possible transformation de n’importe qui, y compris soi-même en ladite créature est aussi une grande source d’angoisse.

Si cette nouvelle saison se traîne un peu en longueur, une troisième est déjà annoncée pour l’été 2024. Il faut donc espérer qu’elle retrouve un rythme un peu plus régulier et propose de nouveaux développements se focalisant sur les personnages attachants qui ont émergé au fil des épisodes.

La deuxième saison de Sweet Home est bonne, sans réussir à renouveler complètement l’idée de départ et à proposer un développement captivant. Toutefois, la création de cet univers singulier offre le portrait d’un nouveau monde captivant porteur de beaucoup d’attraits. Son travail visuel attrayant, son interprétation solide et ses monstres spectaculaires donnent envie de savoir ce que la suite réserve.

Touchant et angoissant.

Monstre, humain ou les deux : qui toque à la porte ? Les enjeux sont plus élevés que jamais alors que les différences s’estompent et que personne n’est à l’abri d’une contamination.

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