For All Mankind : Critique 4.03 The Bear Hug

FOR ALL MANKIND
Date de diffusion : 22/11/2023
Plateforme de diffusion : Apple TV+
Épisode : 4.03 The Bear Hug
Réalisateur : Dan Liu
Scénaristes : Andrew Black
Interprètes : Joel Kinnaman, Toby Kebbell, Krys Marshall, Edi Gathegi, Cynthy Wu, Coral Peña, Tyner Rushing, Svetlana Efremova, Wrenn Schmidt, Daniel Stern, Jodi Balfour, C.S. Lee, Lev Gorn, Robert Bailey Jr.
LA TURBO-CRITIQUE YR
Fort de 1h10 au compteur, donc plus long que d’ordinaire (finaux de saisons exceptés) et disponible sur Apple TV+ avec deux jours d’avance (mercredi et non vendredi), For All Mankind 04x03 The Bear Hug confirme ce que la critique de FAM 04x02 Have A Nice Sol avait anticipé.
La géopolitique amorce bien un bouleversement... et pas seulement en URSS.
Véritable écho du putsch de Moscou de 1991 (dans le monde réel) et porté par de semblables accusations (libéralisme, corruption, ouverture, vassalisation à l’Occident...) contre Mikhaïl Gorbatchev au nom d’un "communisme conservateur" (oxymoron ?), c’est ici un certain Feodor Korzhenko qui émerge des arcanes de l’alter-Histoire. Qu’il appartienne (ou non) à "l’écosystème" tchékiste ou du moins à la génération nostalgico-impérialiste de Vladimir Poutine reste à déterminer, mais son équipée s’avérera plus fructueuse que celle de Guennadi Ianaïev car il ne sera pas stoppé ici par Boris Eltsine. Dès lors, après de violentes purges au sein des "services" et des affrontements militaires intérieurs (par ex. des chars qui cerneront le parlement i.e. le Congrès des députés du peuple d’Union soviétique si l’on assume la Perestroïka)... Mikhaïl Gorbatchev sera évincé du pouvoir.
Cependant, toute la force de For All Mankind 04x03 The Bear Hug tient au fait qu’il ne se contente pas de témoigner des événements via des bulletins télévisés (au demeurant toujours impressionnants "d’authenticité"), d’improbables journalistes de terrain, ou des ressortissants expatriés condamnés au pain d’angoisse et l’eau d’affliction (comme Svetlana Zakharova sur Mars)... Non, l’épisode fait vivre les événements de l’intérieur, qui plus est à travers le regard d’une transfuge malgré elle, égarée en terre de révolutions, subissant dans une totale impuissance l’arbitraire de la domination primale, privée de toute perspective et vue d’ensemble, foncièrement ignorante de la grammaire des pays (véritablement) totalitaires... en somme exactement comme la plupart des téléspectateurs de la série. Soit un salutaire électrochoc pour un public qui tient trop souvent pour naturel (et acquis) le paradigme démocratique et pour qui le despotisme n’est qu’une abstraction (ou un fantasme).
Baignant dans une constante ambiance crépusculaire de Nuit et brouillard, Margo Madison est "raflée" avec tant d’autres soviétiques. Terrorisés, porteurs dans leur chair de presque un siècle de "culture" de persécution et de soumission, litmus vivants de l’absence de droits et de recours dans un mécanisme de déshumanisation et d’esclavagisme-ne-disant-pas-son-nom, leur consigne instinctive est « obéissez, faites tout ce qu’ils vous demanderont ». Dès lors, l’administratrice déchue de la NASA connaîtra le sort de millions d’autres infortunés dans les heures les plus sombres de l’archipel soviétique, dans le sillage (parmi tant et tant d’autres) d’Ossip Mandelstam, Ferdynand Ossendowski, Marina Tsvetaieva, Slavomir Rawicz, Clemens Forell, Varlam Chalamov, Alexandre Soljenitsyne, Jacques Rossi... et même de Sergueï Korolev, le père de l’astronautique russe (entraperçu dans FAM 02x07 Don’t Be Cruel).
Alignement collectif contre un mur sordide, dépossession de tous ses effets, interrogatoires musclés dans une pièce sans fenêtre, réification de la dignité, menaces de déportation et de mort... Margo sera en outre prise dans le feu croisé d’une guerre sanglante interne au régime — chacun étant en pareille situation suspect de soutenir l’autre camp, surtout celui qui n’en soutient aucun et pire n’est au courant de rien — et elle sera aussi la proie d’un défilé de "bourreaux" qui ignoreront sa véritable identité (derrière sa solide "légende" de Margaret Reynolds, consultante en business canadienne)...
De toute évidence chargé par les séditieux (conduits par Feodor Korzhenko) de traquer les loyalistes (à Mikhaïl Gorbatchev), le lieutenant de police Stepan Gura découvre dans le portefeuille de Margo la carte laissée par la mystérieuse inconnue du square de l’église orthodoxe (à la fin de For All Mankind 04x01 Glasnost). Or il apparaît que le numéro de téléphone qui y figure possède l’indicatif du troisième "Chief Directorate" du KGB, réputé fidèle au président en place. Dès lors, détenue "seulement" au départ au titre de l’article 70 (manifestation contre une transition de gouvernement), elle pourrait être dorénavant passible de l’article 64 (trahison)... exposant au pire (de dix ans de goulag-by-any-other-name à la peine capitale).
Pourtant, Margo ne sait rien de rien sur cette inconnue du square, et quand bien même, c’est de toute façon l’administration Gorbatchev qui lui avait offert une exfiltration des USA et une nouvelle identité pour "services rendus"... Devrait-elle maintenant dissimuler cette réalité de peur d’être assimilée à ceux qui sont tombés en déchéance au sommet de l’état soviétique ? En quoi cela la concerne ? Soit une situation proprement intenable pour Madison car elle se retrouve piégée quoi qu’elle fasse ou ne fasse pas (aussi bien nier que parler).
Mais soudain, des cris et des coups de feu retentissent dans le complexe de détention. Gura prend peur et quitte précipitamment la salle où Margo est menottée et attachée. Les loyalistes ont repris possession des lieux !
Finalement, le colonel Vidor Kolikoff entre en scène et fait mine de vouloir libérer Margo avec respect. Sauf que... pas vraiment. En réalité, il ne met pas une minute pour trainer devant elle son interrogateur précédent, pieds et poings liés, affreusement molesté, l’obligeant à faire son autocritique et confesser à genoux sa déloyauté (en mémoire des procès stalinens), puis livrer le fruit de ses investigations (il a appelé au numéro de la carte mais sans apprendre grand-chose car ce n’était apparemment qu’une horlogerie). Puis alors que Gura supplie, Kolikoff le descend d’une balle dans la tête sans la moindre forme de procès — son sang giclant abondamment sur le visage horrifiée de Madison.
Bienvenue dans l’Union soviétique (réelle).
Une séquence qui convoque les moments les plus traumatiques d’œuvres de référence, à l’instar du sort de Shapur Zamani dans Le bureau des légendes 02x09 ou d’Oleg Penkovsky dans The Courier de Dominic Cooke (2021)...
Et pourtant, ce ne sera que le début du calvaire de l’héroïne... Car il s’avère que le numéro de la carte mène en réalité au second (et non au troisième) "Chief Directorate" du KGB... ayant semble-t-il fomenté le putsch de Feodor Korzhenko !
Alors rebelote : l’interrogatoire de Margo reprend, mais cette fois entre les mains "expertes" de Kolikoff, avec pour objectif de lui faire avouer des informations qu’elle ne possède pas (l’identité de l’inconnue du square). Enchaînée, entravée et désormais suspendue (comme un jambon à un crochet), totalement à la merci de son nouveau "bourreau" (en uniforme), c’est toute la tradition sadique de la Loubianka et de Lavrenti Beria qui s’invite ici...
Après un temps indéterminé de tortures, le colonel est mandé martialement par un général... devant lequel il s’aplatit telle une carpette. À la suite de quoi, Margo est emmenée sans ménagement, cagoulée d’un sac sur le visage (à travers lequel elle entraperçoit la kyrielle d’autres prisonniers malmenés), puis elle est embarquée dans un fourgon vers une destination inconnue... Au bout du rouleau, à deux doigts de craquer, elle se coupe en sollicitant l’ambassade américaine. Puis débarquée en pleine nature, en larmes, elle s’attend déjà à une exécution sommaire façon Katyń...
Mais grande est sa surprise de se voir libérée en pleine Star City (en banlieue de Moscou) par l’inconnue du square, qui lui rend ses lunettes et se présente : Irina Vasilievna Morozova, nouvelle directrice de Roscosmos, et désireuse d’embaucher Madison, dont elle connait le talent unique !
Fin du cauchemar : Mikhaïl Gorbatchev s’est incliné, Feodor Korzhenko a remporté "l’épreuve de succession".
For All Mankind 04x03 The Bear Hug aura ainsi superbement mis en scène ce légalisme de façade typique de l’URSS... qui se targuait de disposer de la plus équitable constitution de la planète, mais qui institutionnalisait le viol méthodique de tout principe constitutionnel (à l’échelon régalien) et de tout état de droit (à l’échelon individuel) au profit d’une gouvernance par la domination brutale et le rapport de force mafieux. Les "successions" y prenaient toujours des formes violentes et opaques, soit une caractéristique inhérente aux régimes totalitaires ayant appris à survivre à leurs dictateurs/autocrates initiaux. Mais durant ces "transitions" périodiques assimilables à des spasmes (du corps national), malheur à qui sera associé au camp qui se révélera perdant. De plus, fors l’éventuel plan quinquennal économique, la nouvelle administration ne respecte guère la parole et les engagements de la précédente, les prétendues "lois" sont rétroactives... ce qui permet les dérives les plus kafkaïennes.
Les showrunners connaissent visiblement leurs classiques, de Viktor Kravchenko à Moshe Lewin, de Vassili Grossman à Hannah Arendt... Quelle magnifique peinture du paradis soviétique en action, sans commune mesure avec ce que FAM avait proposé jusqu’à présent. Un tel niveau d’oppression structurelle a rarement été atteint en série TV réaliste (hors fantastique/horreur), si ce n’est (plus symboliquement) dans l’écrasant Babylon 5 04x18 Intersections In Real Time ou dans la très dostoïevskienne Oz (1997-2003).
Durant cette tourmente, les services d’Irina Morozova ont eu bien du mal à localiser et exfiltrer (encore une fois) Madison. Paradoxalement, c’est probablement l’appel de feu Stepan Gura au fameux numéro — telle une alerte involontaire — qui aura sauvé la vie de Margo. Et ironiquement, elle en est sortie indemne seulement parce qu’elle possède des compétences uniques exploitables par l’URSS. Mais il aura fallu pour cela le retour à un gouvernement ultra-nationaliste (quand bien même officiellement communiste) — donc davantage concurrentiel — pour que Madison redevienne précieuse et utile à l’état. Soit précisément ce qu’elle appelait désespérément de ses vœux, mais sans forcément mesurer que cela impliquerait de s’enfoncer plus avant dans la trahison active envers les USA (« Be careful what you wish for »).
Quant à la série FAM, elle aura ainsi restauré l’URSS dans sa puissance comminatoire et sa fonction narrative première pour en faire à nouveau un rival des États-Unis. Alors que le partenariat du traité M-7 aura surtout eu pour effet de fonctionnariser la course à l’espace et l’affliger de coupes budgétaires sous l’administration Al Gore. Dès lors, le retour de l’aiguillon diégétique attitré s’imposait...
Pourtant, même s’il est impossible d’être dupe des intentions scénaristiques à l’échelle de la quatrième saison, l’exécution est un sans-faute d’une rare vérité, tant immersive que structurelle – modulo les postulats de départ de la série.
Et justement à ce propos, subsiste l’éternel débat (dilemme en réalité) sur les causes et les conséquences (tel l’œuf et la poule) : le caractère violent et mafieux de l’URSS n’était-il qu’un symptôme annexe ou participait-il de sa chute en 1991 ? Auquel cas, la survie de l’Union Soviétique dans les nineties puis son essor économique dans les années 2000 n’auraient-ils pas dû se traduire par des changements de paradigme et de méthodes, au lieu de donner l’impression d’un régime anachronique aux pratiques restées figées dans les années 60 et 70 ?
En première lecture, peut-être. Mais en réalité, il serait bien aventureux de prétendre solutionner avec certitude cette problématique dans un système aux causalités multiples (voire infinies). D’une part, l’expérience du monde réel a montré que l’essor économique n’était en aucun cas l’apanage des démocraties et des états de droit. D’autre part, l’avènement de Feodor Korzhenko résulte d’une pulsion inertielle (i.e. réactionnaire) face à la transformation (trop ?) rapide d’une partie de la société soviétique. Soit un "anticorps" au service de l’autopréservation de l’état initial de la société, et en l’occurrence une forme de résistance contre l’influence croissante étatsunienne — il en fut de même en 1991 dans le monde réel (même si la manifestation de ladite influence fut distincte). En outre, le conflit interne au régime mis en scène par FAM 04x03 The Bear Hug entérine intelligemment une caractéristique inhérente à l’URSS : le faible unitarisme structurel et le manque d’unité politique en dépit de la mainmise jacobine du Parti communiste.
Toujours est-il que ce débat (largement insoluble) touche au cœur même de toute uchronie et en questionne la viabilité rationnelle : est-il possible d’envisager de façon crédible une chronologie distincte alors que les acteurs historiques sont (largement) identiques ? La prospérité d’une URSS qui aurait malgré tout conservé ses us criminels (donc contreproductifs) n’est pas davantage invraisemblable qu’une URSS qui aurait réussi à envoyer des hommes sur la Lune en 1969 (pourtant le point de départ de FAM 01x01 Red Moon). Cela s’inscrit dans la continuité des mêmes postulats qu’il est nécessaire contractuellement d’accepter (ou non), mais ce n’est pas davantage critiquable dans la quatrième saison que dans la première. Maintenant comme à son lancement en 2019, FAM ne pouvait se permettre de trop entrer dans les coulisses et les détails causaux sans hypothéquer voire tuer la suspension d’incrédulité du public (et davantage encore des spécialistes), à l’instar de toute SF futuriste qui n’est pas en mesure de fournir les équations scientifiques présidant à des technologies qui n’ont pas (encore) été inventées (et qui ne le seront peut-être jamais).
(...) [Complément d’analyse à venir] (...)
En sus, For All Mankind 04x03 The Bear Hug prodigue avec la même maestria : Une plongée dans la "realtpolitik" de Happy Valley, où Miles rejoint l’organisation de contrebande d’Ilia pour arrondir son salaire de misère (et laver son humiliation aux yeux de sa femme Amanda). Mais contre toute attente, au nom de l’esprit du cвязь (qui désigne en russe l’interconnexion et la dépendance au sein d’un système) auquel l’a initié le "parrain" local, Dale prend des risques fous et provoque un rapprochement inattendu avec la Corée du Nord. Comme un zeste de ST DS9 07x06 Treachery, Faith And The Great River... ou de SG-1 09x04 The Ties That Bind. Certes, les Coréens du Nord semblent témoigner d’une souplesse et d’un pragmatisme qui jure avec leur paranoïa systémique dans notre réalité, mais là encore, c’est le principe même d’une évolution alternative. Et certes, l’existence même d’une contrebande à cette échelle sur Mars confirme le parti pris qui transparaissait déjà dans FAM 04x02 Have A Nice Sol : alors que dans notre timeline chaque gramme de marchandise emporté dans l’espace est monitoré de près, la banalisation dans la quatrième saison est telle que c’est comme si plusieurs décennies s’étaient écoulées et pas "seulement" huit ans depuis la fin de la troisième saison. Mais à nouveau, n’est-ce pas le corollaire du postulat même de FAM… qui assume en réalité 34 ans d’accélération systémique cumulée ?
La reconquête de Helios Aerospace par son co-fondateur Ayesa avec l’aide de la fille Baldwin, de Rosales, et de Bill Strausser. Cette OPA (façon Steve Jobs envers Apple) rédime la trahison de feue Karen Baldwin (à la fin de la troisième saison) et offre de nouvelles possibilités aux recherches exobiologiques (Mars S.E.E.K.E.R de Kelly et Aleida) et autres projets scientifiques sans retombées économiques. Mais le moins que l’on puisse dire est que Dev jouira par revanchisme de pouvoir virer comme des malpropres (sans préavis ni indemnité) tous ceux qui l’avaient lâché dans FAM 03x09 3.09 Coming Home et FAM 03x10 Stranger In A Strange Land (c’est-à-dire presque tout le monde). Soit une "hécatombe" sociale. Le cynisme le plus décomplexé (le moyen) se met ainsi au service de l’idéalisme au long cours (la finalité).
Ainsi, avec beaucoup de malice, For All Mankind 04x03 The Bear Hug parallélise deux formes de "coups d’état", d’une part à la russe où la violence est brutale voire bestiale (moyennant des torrents de sang versé), et d’autre part à l’américaine où la violence est aseptisée voire virtualisée (en se parant de cols blancs). Une (anti)symétrie sous le régime de la comparaison (analogique) ou de l’opposition (antinomique), selon les sensibilités de chacun...
Mais de part et d’autre de l’Atlantique ou de la Mer de la Sérénité, les portraits sont sans concession, et pourtant, les nuances y sont micrométrées. L’uchronie se réalise enfin pleinement, multipliant les mises en abyme vertigineuses comme il sied à ce sous-genre majeur de la SF.
Et puis, s’accorder de longs silences contemplatifs et des mezza voce au détour des échanges, déployer une psychologie aussi fine et profonde à chaque instant, nourrie d’une maîtrise acérée de la continuité internaliste, portée par des comédiens toujours justes (donc sans surjeu aucun) et parfois bouleversants (le désespoir de Margo brisée par la torture, les confessions douloureuses d’Aleida à Bill, les failles incurables d’Ed et de Sveta...) sans pour autant que la série ne s’abîme dans le soap ou le pathos... cela tient du tour de force ! Mais aussi de la rupture avec les quelques errements (en la matière) des saisons précédentes. Et dans ce parti pris fait d’essentialisme et d’économie de moyens, transparait — comme déjà dans les deux opus précédents — une forme de naturalisme, de Nouvelle Vague... quoique pleine (et non creuse à la manière d’un Jean-Luc Godard en visite à Alphaville).
Quant à l’authenticité russe (le cadre, la langue, l’esprit, les idiosyncrasies...), c’est du jamais vu dans une série étatsunienne... y compris face à des ténors du segment comme The Americans (2013-2018) !
Alors certes, cette quatrième saison de FAM a fait des choix (URSS en plein boom économique et pourtant encore en proie à ses vieux démons, banalisation des voyages/séjours spatiaux au point d’autoriser déjà de la contrebande…). Des choix qui ne feront probablement pas l’unanimité mais qui sont assumés… et indissociables de tout exercice contrefactuel. Des choix différents n’auraient pas davantage fait l’unanimité, car il en va ainsi de toute uchronie — qui est par définition et par construction une œuvre à thèse.
Ceci étant admis (ou soustrait), qu’il s’agisse de l’URSS (alter-millésime 2003), des corporates by US, ou des troubles de l’âme, tout ici sonne plus vrai que nature. Rien d’étonnant que ce chef d’œuvre d’épisode en tout point pertinent soit signé d’Andrew Black, scénariste principal de la référentielle Narcos (2015-2017), et parvenant toujours à planter un environnement aussi réaliste que complexe en une infinité de subtilités de gris. L’ombre de Ronald D Moore est ici plus vivace que jamais tandis que FAM 04x03 The Bear Hug tutoie le meilleur de ST DS9 et de BSG 2003.
Bravo.
BANDE ANNONCE
Les séries TV sont Copyright © leurs ayants droits Tous droits réservés. Les séries TV, leurs personnages et photos de production sont la propriété de leurs ayants droits.