Le Monde après nous : La critique du film Netflix

Date : 08 / 12 / 2023 à 13h30
Sources :

Unification


LE MONDE APRÈS NOUS

- Date de diffusion : 08/12/2023
- Plateforme de diffusion : Netflix
- Titre original : Leave the World Behind
- Durée du film : 2h18min
- Réalisateur : Sam Esmail
- Scénaristes : Sam Esmail d’après le roman de Rumaan Alam
- Interprètes : Julia Roberts, Mahershala Ali, Ethan Hawke, Myha’la Herrold, Farrah Mackenzie, Charlie Evans, Kevin Bacon

LA CRITIQUE (SANS SPOILER)

Le Monde après nous est un film apocalyptique produit par le couple Michelle-Barack Obama durant lequel l’ancien Président des États-Unis a personnellement conseillé l’écriture du scénario, pour plus de réalisme. Il est plutôt librement adapté du roman éponyme de Rumaan Alam.

Tout commence alors que, sur un coup de tête, Amanda Sandford (Julia Roberts) ne laisse pas trop le choix à sa petite famille, son mari Clay (Ethan Hawke), son fils Archie (Charlie Evans), obsédé par le sexe opposé, sa fille Rose (Farrah Mackenzie), obsédée par la série Friends, la réveillant un beau matin, pour quitter New York et partir en vacances dans une maison reculée non loin de la plage. Les choses vont alors se précipiter, avec des événements étranges, qui semblent annoncer une catastrophe bien plus grande.

Chose amusante, plusieurs de ces faits se sont vraiment passé dans notre bonne vieille réalité qui rattrape la fiction. Sans vous les révéler, vous en reconnaîtrez sans doute quelques-uns pour en avoir vu les vidéos prises sur le vif, puis diffusées sur internet.

Le réalisateur et scénariste du film, Sam Esmail (Mr. Robot, Homecoming), lorgne amoureusement du côté de M. Night Shyamalan, et surtout de son film Signes, en utilisant les plans dont il a l’habitude, mais surtout son rythme dans les moments lents, soulignés par une petite musique intrigante au piano.

La première scène est d’ailleurs un clin d’œil à la première scène de ce dernier, avec le réveil d’un père et le bruit des enfants jouant au-dehors. Les plans, à plat, du mur et des portes suffisant à nous le rappeler.

Pourtant, intelligemment, la scène s’achève sur le personnage de Julia Roberts, déclarant face caméra : "Putain, ce que je déteste les gens", suivie d’un générique R&B.
Le décalage est flagrant, et nous annonce, sans doute, que l’on peut aussi attendre autre chose de ce film.

Dans Le Monde après nous, deux inconnus (Mahershala Ali et Myha’la Herrold) frappent à la porte, la nuit (on pourrait penser à Knock at the Cabin) et annoncent qu’ils sont les propriétaires de la maison en location, alors que, en ville tout est coupé. D’ailleurs, dans la villa, les réseaux de communication sont hors d’usage et un message d’alerte passe à la télévision.

Tout est étrange, et la paranoïa d’Amanda monte. Son mari est plus confiant, pourtant à chaque fois qu’il l’exprime, un petit événement intervient, comme cette tour du jeu en bois Jenga qui s’effondre (cela aurait pu être un signe de Signes).

Une vitre se fendille ? Glass !
On doute de l’identité des gens ? The Visit !
La nature reprend ses droits ? Phénomènes !
Un petit tour sur la plage ? Old !
On empreinte décidément beaucoup au prince du genre.

Mais si le film est terriblement efficace et souvent bien tourné (malgré quelques invraisemblances et une caméra qui a un peu trop tendance à donner le tournis), Le Monde après nous, nous en dit plus sur ce que l’on est, et sur ce qui nous guette (à la manière de Don’t Look Up).
Les gouvernements redoutent ce moment, et l’on comprend pourquoi l’ancien Président Obama a conseillé le scénariste.

Le casting est aussi particulièrement bien sélectionné.
Julia Roberts développe un jeu qui emprunte à la fois à la candeur qui a fait sa renommée, et à la folie qu’elle a gagné en vieillissant et en voyant ses rides se former.
Ethan Hawke est pathétique et perdu (ce qui nous ramène sans mal au Cercle des poètes disparus ou à Training Day).
Mahershala Ali est à la fois distingué et fragile (voir Green Book par exemple).
Mention spéciale à la jeune Farrah Mackenzie, qui joue du calme de son visage atypique, à la manière des sœurs Dakota et Elle Fanning.
Kevin Bacon (Footloose, Hollow Man, Sleepers, Tremors) est aussi l’interprète parfait pour ce survivaliste, patriote et complotiste.

Dans l’ensemble, Le Monde après nous est une très bonne surprise. La réalisation de Sam Esmail doit beaucoup à son modèle, et sombre même parfois dans ses travers (certains moments sont trop appuyés pour être certains de canaliser l’attention). Son casting formidable souligne parfaitement son propos, son message, et semble même nous préparer au pire à venir.

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