Metal Lords : La critique du film Netflix

 Date de sortie : 08/04/2022
 Plateforme de diffusion : Netflix
 Titre original : Metal Lords
 Durée du film : 1 h 38
 Réalisateur : Peter Sollett
 Scénariste : D.B. Weiss
 Interprètes : Jaeden Martell, Isis Hainsworth, Adrian Greensmith, Brett Gelman, Sufe Bradshaw, Noah Urrea, Katie O’Grady, Teddy Van Ee

C’est après avoir maturé pendant de nombreuses années dans l’esprit des créateurs de Game of Thrones, qui se sont associés au guitariste de Rage Against the Machine, Tom Morello, que ce Metal Lords voit enfin le jour.

Le scénario de D.B. Weiss se focalise sur deux lycéens qui essayent de monter un groupe de metal. Afin de devenir populaires, ils s’inscrivent à une compétition au sein de leur établissement qui leur permettrait de montrer ce dont ils sont capables. Mais il leur manque un bassiste qui les aiderait à être les meilleurs.

Le film de Peter Sollett parle bien de la différence et met en avant le metal à l’aide d’un certain nombre de titres que l’on peut découvrir. Toutefois, malgré les explications du leader sur le dévouement sans concession que l’on doit avoir pour cette musique, l’œuvre reste relativement sage et ne s’énerve jamais franchement. On s’amuse donc devant les aventures relativement classiques de ces jeunes gens essayant de sortir du lot.

Ainsi, en dehors du type de musique promulguée, on a souvent une impression de déjà vu. Quelques passages sont intéressants et mettent en avant la maladie mentale. Bien que, souvent, ces séquences paraissent anecdotiques, noyées dans les aventures d’un duo qui veut à tout prix se retrouver au top.

L’œuvre se laisse regarder avec un certain plaisir. Il faut d’ailleurs saluer la performance des trois jeunes gens qui font croire à leurs capacités musicales en pleine expansion. Adrian Greensmith est impeccable en metalleux à fond dans son rôle. Jaeden Martell est sympathique en jeune homme discret voyant les perspectives d’un nouveau monde s’ouvrir devant lui. Isis Hainsworth est très intéressante en jeune fille ayant des problèmes et appréciant cette nouvelle musique qu’elle découvre. On peut aussi découvrir le sympathique petit caméo de Rob Halford de Judas Priest.

On a droit aux situations classiques de harcèlement à l’école, de découverte de soi et de passage à l’âge adulte. L’œuvre montre bien qu’il ne faut pas renoncer à ses rêves et que toutes les musiques peuvent trouver leur public et ne doivent pas être pointée du doigt. Car c’est la façon dont est retransmise la passion qui ressort avant tout du récit, en montrant que celle-ci peut permettre d’atteindre des sommets, bien que pas forcément ceux espérés.

La composition de Ramin Djawadi est très agréable. Elle accompagne parfaitement les tribulations de ces jeunes gens en quête de reconnaissance. Certains morceaux donnent envie de bouger en rythme et la connaissance de ce milieu par le protagoniste principal permet de savoir par où commencer si on a envie de découvrir un peu plus le metal.

Metal Lords est une histoire de passage à l’âge adulte sympathique qui met le metal à l’honneur. Avec une histoire un peu trop sage, une réalisation efficace et des jeunes comédiens tout à fait crédibles, on passe un bon moment de divertissement, même si celui-ci n’est pas aussi décalé et jouissif qu’on aurait pu s’y attendre.

Amusant et joyeusement bruyant.

Deux ados pas vraiment populaires se jettent à fond dans le métal afin de remporter la Battle of the Bands, d’accéder à la gloire... et d’être vénérés comme des dieux.

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