DoggyBag : La critique du tome 7

Date : 13 / 05 / 2015 à 08h20
Sources :

Unification France


DoggyBags Tome 7

3 histoires, 3 tueries !

  • Scénaristes : RUN, Hasteda
  • Dessinateurs : François Amoretti, Mëgaboy et Mathieu Bablet
  • Editeur : Ankama
  • Collection : Label 619
  • Format : 17 x 25 cm
  • Pagination : 112 pages + poster
  • Sortie : 13/03/2015
  • Prix : 13,90 €
  • ISBN : 978-2-35910-523-0

Amateurs d’hémoglobine et de frissons, ce volume 7 de DoggyBags vous propose un voyage inoubliable au cœur de contrées hostiles en tous genres. Au programme de votre visite : une nuit mémorable dans un relais routier en Roumanie, où vous aurez la chance de découvrir la faune locale (Lupus, par Hasteda et Mëgaboy) ; une fête infernale dans le fin fond du Texas post-11 Septembre (Welcome home Johnny, par Run et François Amoretti) ; et une expédition dans les montagnes ontariennes pour traquer d’éventuelles créatures légendaires (Wintekowa, par Hasteda et Mathieu Bablet). Enjoy your trip !

Décryptage :
Welcome Home Johnny raconte l’histoire d’un jeune soldat américain de retour d’Irak, dans sa ville natale du Texas qui célèbre le héros. Très choqué et perturbé, il est hanté par les horreurs de la guerre qu’il a vécu là bas et fait part de ses sentiments sur le bien fondé de la guerre à ses amis. Il va faire face à l’incompréhension, l’intolérance et la débilité profonde de ces Rednecks Texans qui étaient jadis ses anciens amis. Il va payer chèrement sa prise de position. L’histoire nous montre tout ce que l’humain a de plus horrible et d’abject en lui. C’est un inquiétant voyage au pays de l’Amérique profonde, d’une incroyable violence crue et glauque.

Lupus raconte l’histoire d’un groupe de camionneurs bloqués par les intempéries sur un relais routier en Roumanie et qui seront les victimes de l’attaque d’une meute de loups. Il va falloir se serrer les coudes pour s’en sortir et faire preuve d’ingéniosité. Mais petit à petit le groupe va se faire décimer comme dans tous les bons films d’horreur pour aller jusqu’au climax final proposant une conclusion surprenante. Action et horreur se mêlent dans ce huis-clos cauchemardesque aux allures de manga, sombre, sanglant et violent en territoire hostile. Assez classique dans sa construction mais terriblement efficace.

Winterkowa raconte l’histoire d’un homme dont la vie est brisée par l’agression de sa femme et la disparition de son fils. 5 ans après il est toujours à la recherche de ce qui est à l’origine de son malheur et qui se cache dans les montagne d’Ontario. Est-ce le Wendigo (l’esprit des neiges et des forêts), sorte de Yeti du canada ? C’est l’histoire d’une promesse, celle de retrouver son fils mais aussi celle d’une légende urbaine. Ce troisième récit est un thriller avec de nombreux flashbacks qui alimentent le récit au fur et à mesure jusqu’au final aussi très étonnant. Le récit décrit la culpabilité d’un homme face à sa famille qu’il n’a pas su protéger.

Ce sont 3 histoires distinctes et de taille quasi égales (entre 30 et 33 pages) qui forment ce tome 7 de Doggybags, 3 histoires différentes qui ont en commun la violence et le ton décalé de la narration et des dessins. 3 styles graphiques complètement différents, les 2 premiers étant moins réussis que le 3ème avec ses décors naturels, les paysages des montagnes. La seule chose frustrante vient de la brièveté de ces histoires. Mais c’est assumé, c’est là tout le principe du format Doggybag. Là où les auteurs ont réussi leur pari, c’est qu’ils arrivent sur 30 pages à nous raconter leur récit entièrement avec brio. Bien évidemment on aurait voulu en savoir plus sur le soldat, on aurait voulu plus de suspense avec les loups ou encore une traque plus longue dans les montagnes mais ce sont comme des courts métrages, un carcan encore plus fermé pour raconter une histoire courte. Sang, action, humour noir et cruauté sont au sein de ces 3 histoires bien différentes mais qui ne laissent pas indifférents. Le tout est bien monté dans un bel écrin avec des fausses publicités, des explications et autre courrier des lecteurs aussi drôles que crus comme les histoires.


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