Les drôles de poissons chats : La critique
SYNOPSIS
Claudia a 22 ans et vit seule dans une grande ville du Mexique. Une nuit, elle atterrit aux urgences pour une crise d’appendicite. Elle se lie d’amitié avec Martha, qui occupe le lit voisin. Martha a 46 ans, 4 enfants, et une inépuisable joie de vivre. A sa sortie de l’hôpital, Martha invite Claudia à habiter chez elle. D’abord désorientée par l’organisation chaotique de la maisonnée, Claudia trouve progressivement sa place dans la tribu. Et tandis que la santé de Martha s’affaiblit, le lien de Claudia avec chaque membre de la famille se renforce jour après jour.
NOTRE AVIS
Après deux courts métrages Muerte Anunciada et El Milagrito de San Jacinto, la jeune réalisatrice mexicaine Claudia Sainte-Luce nous offre ici son premier long métrage Les Drôles de poissons chats. Une histoire entre autobiographie et fiction issue d’une rencontre avec Martha et sa famille en 2004. Impressionnée par la pulsion de vie de Martha malgré son état de santé, Claudia Sainte-Luce devait raconter cette histoire. La solitude de Claudia (Ximena Ayala) va croiser le chemin d’une mère de famille de quatre enfants, Martha (Lisa Owen) lors d’une hospitalisation. Les deux femmes se lient d’amitié et Martha invite spontanément Claudia chez elle. Alors, ce premier lien se démultiplie avec chacun des quatre enfants de Martha dans une maisonnée au chaos organisé, où les papa s’en sont allés, où les personnalités intériorisent et extériorisent à la fois leurs émotions, en entourant cette maman sur le point de partir. On vit. On vit malgré tout.
L’interprétation de chacun des acteurs est remarquable de sincérité. Ce ne sont pourtant pas des acteurs professionnels. La réalisatrice les a fait progressivement entrer dans leur personnage en travaillant leurs émotions dans des situation réelles, en les guidant un à un avec des petits papiers. C’était une répétition, un entrainement à devenir une famille. Ale (Sonia Franco), Mariana (Andrea Baeza), le petit Armando (Alejandro Ramírez-Muñoz) et Wendy Guillen dans son propre rôle, nous font passer du rire au larme notamment lors du départ à la plage dans la si petite et pourtant si grande coccinelle jaune.
Ce film est avant tout un hymne à la vie qui nous ramène à l’essentiel : ce lien qui nous unit à nos proches. Le lien du sang autant que celui du cœur dès lors que l’on sait la vie courte et qu’il faut la célébrer avec force. Prendre soin les uns des autres est source de bonheur. C’est ce que Martha a construit, c’est son l’héritage, sa transmission.
C’est à cet univers peu banal, à ces personnalités singulières que le titre du film fait référence ; un titre issu d’un article de journal que Claudia Sainte-Luce avait collé sur l’aquarium de Armando, le jeune garçon de la famille dans le film.
Une réalisatrice à suivre, sans nul doute : son prochain film traitera de la relation entre un père atteint de démence vasculaire et sa fille.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 29
Titre original : Los insólitos peces gato
Date de sortie : 28 mai 2014
Réalisateur : Claudia Sainte-Luce
Scénariste : Claudia Sainte-Luce
Interprètes : Ximena Ayala, Lisa Owen, Sonia Franco, Wendy Guillén, Andrea Baeza et Alejandro Ramírez-Muñez
Photographie : Agnès Godard
Montage : Santiago Ricci
Musique : Madame Récamier
Décors : Barbara Enriquez
Costumes : Gabriela Fernandez
Producteur : Geminiano Pineda pour Good Lap Production
Distributeur : Pyramide Distribution
LIENS
PORTFOLIO
Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.