Resident Evil Afterlife : La critique

Date : 22 / 09 / 2010 à 00h10
Sources :

Source : Unification France


Resident Evil : Afterlife 3D



Date de sortie cinéma : 22 septembre 2010
Titre original : Resident Evil : Afterlife 3D


LE FILM



Synopsis :
Dans un monde ravagé par un virus, transformant ses victimes en morts-vivants, Alice continue sa lutte à mort avec Umbrella Corporation. Elle poursuit son voyage à la recherche de survivants et d’un lieu sûr où les mener.

Cette quête les mènent à Los Angeles mais ils constatent très vite que la ville est infestée par des milliers de morts-vivants. Alice et ses compagnons (dont un vieil ami inattendu) sont sur le point de tomber dans un piège d’Umbrella.


Ce qu’on en pense :
Resident Evil Afterlife 3D est le 4e film et est l’une des rares adaptation de jeu vidéo qui ait tant perduré au cinéma. Les japonais sont alliés à ce projet et bien que les films se soient beaucoup éloigné de l’histoire du jeu vidéo, la ligne principale, autour d’Umbrella Corp, et certains personnages (surtout dans le 2e film) avaient été conservés. Après un troisième film façon "Mad Max chez les Zombies" le quatrième opus s’ouvre sur un petit flashback concernant l’arrivée du virus T en plein Tokyo, la capitale nipponne étant également un des hauts lieux de la société tentaculaire responsable de la fin du monde. On y retrouve également son grand patron, intransigeant, imperturbable et sans pitié qui infligera à une Alice venue en force, un coup sévère : une injection supposée la rendre simple humaine à nouveau. Après avoir échappé à la mort, revoila Alice en quête de survivants, dans des lieux isolés...

Milla Jojovitch reste la tête la plus connue du film, mais d’autres ne nous sont pas inconnus. Notamment Wentworth Miller, de Prison Break, ici en tant que Chris Redfield, personnage bien connu du jeu vidéo, que l’on retrouve d’ailleurs derrière les barreaux (supposé là depuis 4 ans, même fringues, pas un poil de barbe, cheveux coupés courts, et près à courir le marathon !).


On retrouve également Ali Larter qui jouait déjà le rôle de Claire Redfield dans le 3e opus, abandonnée sur une plage depuis des mois, en sauvageonne, mais permanenté et maquillée dès qu’elle retrouve ses esprits dans l’avion d’Alice. Tous les acteurs font de leur mieux pour paraître crédible, y compris et surtout dans les scènes d’action, mais c’est le tout qui est risible, en plus d’être improbable.

Nous passerons outre les avis des gamers qui n’aiment pas l’adaptation cinématographique, mais également les amateurs de Zombies qui détestent les trois premiers films (lesquels n’ont souvent guère vu qu’un film sur les trois et en sont très fiers)... Le propos n’est pas là mais bel et bien de présenter le film pour ce qu’il est : une suite décevante de Resident Evil.

Voila, le ton est donné mais il faut bien admettre que ce dernier film en date de Paul W.S. Anderson, qui n’en est pas à sa première trahison sur pellicule (il a d’ailleurs signé le premier film en 2002), passe plus du mélange ahurissant de films de geek dont on pourrait presque s’amuser à énoncer la liste. La raison en est simple, et presque évidente : on retrouve à l’écran des scènes, des moments forts de films connus qui passeraient bien en relief ! Car s’il y a UN élément qui rend le spectacle abordable, si tant est que l’on débranche le cerveau façon "esprit TF1" c’est bien cela : un film qui n’est fait que pour l’expérience 3D ! On en prend plein la tronche, avec beaucoup d’action, même quand il n’y en a pas besoin, une photographie soignée, et des scènes en ralentie pour mieux apprécier les projectiles qui vous foncent dessus (lesquelles sont tournée à 100 images secondes, avec une technologie héritée de la NASA, la même qui permet de surveiller l’état des tuiles de la Navette Américaine)...


Alors les amateurs d’action et de sensations fortes ne seront pas déçus, mais après ? Le film est incohérent au possible, rendant des choses déjà improbables totalement ridicules ! Et c’est dommage car sans être transcendant, les 3 premiers opus n’en restaient pas moins prenants, et gardaient leur propre logique.


Mais là non. On utilise, mais on s’y attendait vu la fin du 3, de nombreuses Alice qui attaquent de front un des QG d’Umbrella corp en plein Tokyo (avec des scènes rappelant Matrix), et puisqu’on est au Japon autant utiliser des sabres ( "clin d’oeil" à Kill Bill, manquait que la combinaison jaune et noire)... Et pour rendre l’héroïne plus vulnérable, après en avoir fait une surhumaine, et un potentiel espoir pour l’humanité, on la débarrasse du Virus T sans expliquer pour autant comment elle s’en sort d’un crash d’avion en pleine montagne (hommage à Terminator 2 ?).

Que penser également de ces survivants qui agissent comme si la fin du monde venait de se produire, alors qu’ils sont coincé depuis plusieurs années (avec un SOS visible du ciel rappelant les grands classiques de film de Zombie) ? De ce zombie évolué, aux allures de monstre de Silent Hill ? De cet espoir déçu transformant la fin positive, eut égard aux jeunes gens sauvés du 3e opus, en complot ridicule visant à fournir de la chair fraîche au méchant de fin de niveau ? Une foule à sauver enfermé dans des caissons rappelant Minority Report, et se baladant ensuite, hagards, dans leurs habits blancs, rappelant également The Island ?


Des détails qui ne font que renforcer l’incohérence totale du film et un scénario inexistant, un bon gros gâchis pour une licence pourtant pleine de promesse (ne sortez pas tout de suite de la salle d’ailleurs, une ultime scène vous attend en plein générique pour vous convaincre qu’il y aura sans doute un 5e film).

On l’aura compris, bien que très bien foutu, le film est totalement inconsistant, et il n’y aura vraiment que les scènes, pensées et tournées pour le relief, que l’on aura plaisir à savourer, avec son pot de Pop Corn et une bière éventée.



LA FICHE TECHNIQUE


- Durée du film : 1h40
- Réalisateur : Paul W.S. Anderson
- Scénariste : Paul W.S. Anderson
- Acteurs Principaux : Milla Jovovich, Ali Larter, Wentworth Miller, Shawn Roberts et Boris Kodjoe
- Directeur Photo : Glen MacPherson
- Décors : Carolyn Loucks
- Costumes : Denise Cronenberg et Azalia Snail
- Producteur : Paul W.S. Anderson, Jeremy Bolt, Robert Kulzer, Don Carmody, Bernd Eichinger et Samuel Hadida pour Sony Pictures Entertainment
- Distributeur : Metropolitan FilmExport




ON EN PARLE


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