Fiasco : La critique de la mini-série Netflix

Date : 30 / 04 / 2024 à 16h00
Sources :

Unification


FIASCO

- Date de diffusion : 30/04/2024
- Plateforme de diffusion : Netflix
- Épisodes : 1.01 à 1.07
- Réalisateur : Igor Gotesman
- Scénariste : P. Niney, I. Gotesman
- Interprètes : Pierre Niney, François Civil, Géraldine Nakache, Pascal Demolon

LA CRITIQUE

La série commence comme un reportage, sur ce que l’on comprend avoir été un tournage de film catastrophique, menant son réalisateur, Raph (joué par Pierre Niney), tout droit en prison. Habilement, on nous présente les personnages du film (les membres de la production) qui témoignent de ce fiasco.

Face caméra, Raph s’adresse au spectateur comme à celui qui l’interviewe :

Clairemement, j’ai été piégé par quelqu’un qui ne voulait pas que je fasse ce film.
Vous voulez savoir qui c’est ?

On nous propose donc, de prime abord, une enquête, comme en témoigne le générique qui tourne autour d’un tableau de piste façon polar.

Mais nous sommes bien dans une comédie, dans laquelle les seconds rôles ont une grande importance, parmi lesquels l’actrice Ingrid, une sorte d’Audrey Tautou (incarnée par Leslie Medina), l’acteur Jacobet (une exagération de Vincent Cassel, joué par lui-même), Tom l’éxubérant ami d’enfance (François Civil), et tout un tas de technicien qui ont tous un intérêt à voir le film être descendu en flamme (Géraldine Nakache en première assistante, Louise Coldefy en maquilleuse, Pascal Demolon en producteur, Juliette Gasquet en stagiaire, ou Djimo en cantinier). Même la grand-mère de Raph (incarnée Marie-Christine Barrault) ne semble pas faire confiance au jeune réalisateur pour mener un film inspiré de sa longue vie trépidante.

Bien entendu, Pierre Niney, dont on utilise à merveille le côté fragile (et sans charisme), soutiens l’ensemble de la mini-série, que l’on pourait voir comme une ode au cinéma passion qui se heurte au cinéma business. La naïveté face à la bassesse.

Comme une poupée russe, tout est vu à travers les yeux du réalisateur du making-off, joué par Igor Gotesman, le véritable réalisateur et créateur de la série.

En plus de cela, beaucoup de choses drôles, beaucoup de coulisses du monde du cinéma tournées en ridicule, font de ces 7 épisodes des moments originaux que l’on appréciera.

La série souffre pourtant de quelques points noirs, comme le manque d’évolution des personnages, qui se contentent de répéter la même partition, malgré l’accumulation insensée de péripéties et de catastrophes. Tout cela aurait pu tenir dans un seul film.

Ceci est vrai jusqu’au dernier épisode, qui revient à l’enquête, et à une résolution finale.

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