Invincible : La critique de la Saison 2 (SPOILERS)
INVINCIBLE
Plateforme : Prime Video
Épisode : 2.01 à 2.08
Réalisateurs : Dan Duncan, Haylee Herrick, Sol Choi, Ian Abando, Tanner Johnson, Jason Zurek, Mari Yang
Scénaristes : Robert Kirkman, Ryan Ottley, Cory Walker
Voix VO : Steven Yeun, Sandra Oh, J.K. Simmons, Zazie Beetz, Walton Goggins, Zachary Quinto
Voix VF : Benoît du Pac, Jean Barney, Brigitte Aubry, Fily Keita, Jean-François Vlérick, Adrien Antoine
LA CRITIQUE (SPOILERS)
Après le début de seconde saison, un peu en dessous de ce qui avait été fait tout au long de la première, on pouvait espérer un retour à un meilleur niveau. Ce qui fut fait, sans aucun doute.
On retrouve avec plaisir tous les développements des personnages secondaires, en plus de Mark alias Invincible.
Donald est mis en avant, par rapport à Cecil et les révélations de ses vies antérieures (il fut plusieurs fois tué et reconstruit avec un corps métallique digne de Terminator), puisqu’il aurait lui-même choisi de réinitialiser sa mémoire pour se donner une chance de vivre normalement. Cet élément est un grand classique de la SF, la recherche de l’humanité. Il permet aussi de recentrer Cecil comme un personnage à secrets, que l’on pense manipulateur, mais qui aurait de bonnes raisons. Son bras droit, Donald, l’éternel serviteur sans personnalité, derrière le miroir de ses lunettes qui dissimulent son regard et donc son âme, en devient plus important, en parallèle et sans rapport pour l’instant avec l’histoire principale. On est en droit de se demander s’il ne deviendra pas un méchant à affronter.
La Ligue des Lézards ne sont plus des ringards moqués, grâce à leur nouveau leader, et c’est avec une grande surprise qu’on les retrouve tellement létaux à la fin du 5ème épisode. Le combat est épique et utilise la violence et les morts inattendus pour scotcher le spectateur. Cela commence, comme toujours pas le massacre des alter égos de Dupli-Kate, un subterfuge narratif génial pour tuer du super-héros sans incidence. Rex peut même se permettre de fanfaronner et de parler de sa pizza qui refroidit, jusqu’à ce que 1 et 2 soient écrasées les unes contre les autres. La scène est incroyable, surtout qu’elle se poursuit par la mort des deux autres Gardiens du Globe d’une manière toute aussi horrible. On nous met une claque, puis une autre, puis une autre. Décidément, tout peut arriver dans Invincible, comme dans le génial premier épisode de la saison 1.
Comme pour compenser (mais est-ce possible, car on est encore sous le choc), Allen renaît beaucoup plus fort, physiquement, et s’éveille à un savoir plus grand sous l’effet de la révolution de son chef qui se révèle être un Viltrumite rebelle (le seul visiblement).
Après avoir reçu une balle dans la tête Rex est pourtant toujours en vie, et passe une nouvelle étape. Avec ce qu’il a vécu il ne sera plus le "petit con" qu’il a été. Il en devient terriblement attachant, un de plus.
Tout au long de cette seconde partie, on ne retrouve que très peu du maître des dimensions, jusqu’à l’affrontement final titanesque, les dialogues étant l’occasion de revisiter la notion de bien et de mal, ou celle des conséquences de ses actes, comme on y avait été habitué dans la saison 1.
On aperçoit même rapidement un ennemi de la saison 3, la momie, que l’on pouvait penser n’être qu’un méchant de pacotille à sa première apparition.
Comme toujours, Invincible nous amène là où on ne l’attend pas, avec une grande virtuosité d’alternance de rythmes, de révélations et de temps lents. Non seulement sa structure rend bien des autres œuvres issues de comics un peu désuètes, mais renouvelle vraiment la manière de raconter une histoire en général. Invincible est une grande série.
Alors, que va-t-il se passer dans la saison 3 ?
On a assez peu vu Allen finalement, et très peu d’Omni-Man, mais les prochains arcs devraient les mettre en avant. Donald aura son importance, sans aucun doute.
De plus, les différences avec les comics se font de plus en plus nombreuses, et elles ne seront pas sans conséquences pour la suite. Si, au début, il ne s’agissait que de changement de moments (le combat prématuré d’Omni-man contre les Gardiens du Globe, l’arrivée rapide de Cecil, la révélation plus tardive de la condition de cyborg de Donald...), des personnages ont été petit à petit mis en avant, comme la mère de Mark, ou gommer (comme les méchants secondaires qui n’apparaissent plus). Même la personnalité d’Omni-Man semble évoluer par rapport à la trame des comics. Dans la série, il semble errer sans but et envisage même le suicide, alors que, dans les comics, il conquiert la planète Thraxa dans l’espoir de l’offrir aux Viltrumites en échange de leur potentielle indulgence.
Tous ces changements, font de la série une meilleure œuvre encore que le comics, déjà de haut niveau. Et c’est une véritable prouesse.
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