Mademoiselle Holmes : La critique des premiers épisodes de la série TF1
MADEMOISELLE HOLMES
Date de diffusion : 11/04/2023
Plateforme de diffusion : TF1
Réalisateur : F. Berthe
Scénaristes : Victoria Spennato
Interprètes : Lola Dewaere, Tom Villa, Thomas Jouannet, Daniel Prévost
LA CRITIQUE
Charlie est l’arrière-petite-fille de Sherlock Holmes. Après un accident, elle sort de son cocon et quitte l’accueil du commissariat de police pour mener des enquêtes qui exploitent ses capacités de déduction et d’empathie.
Sous ces gros traits, qui semblent avoir été écrits par un scénariste débutant, se trouve une série qui a bien du mal à convaincre.
En effet, si Lola Dewaere joue bien, elle n’est pas aidée par un personnage typique des nouvelles productions à la mode féminine, avec des personnalités décalées et fofolles. Mais cela n’est pas le pire, car les enquêtes sont molles, sans grand intérêt policier, et souvent ridicules.
La mise en scène n’aide pas, avec des lourdeurs de présentation inexplicables. Par exemple, dans un Sherlock Holmes classique, on aurait entraperçu le détective relevé la présence de lettre et impressionner par sa déduction ensuite, au lieu de cela, on nous montre la détective prendre lentement les lettres, remarquer l’entête... il n’y a aucune surprise, aucun effet...
Autre exemple qui fait mal, l’utilisation des téléphones portables et des informations trouvées sur le web. Là où la série Sherlock utilise la technologie avec brio, la série Mademoiselle Holmes l’utilise juste pour voir le nombre d’abonnés baisser d’une disparue. Ça, c’est de l’investigation de pointe !
Mettons de côté le fait qu’une personne se réclame la descendante d’un personnage fictif, après tout, nous sommes, ici aussi, dans une œuvre fictive.
Les acteurs secondaires sont aussi très ternes et remplaçables. Note particulière à Tom Villa qui n’est pas vraiment un acteur et cela se ressent grandement.
La suite de la série exploitera-t-elle mieux le personnage, voir son ennemie déclarée, April Moriarty (jouée par Roxane Mesquida), ou son grand-père George Holmes (interprété par Daniel prévost) que l’on imagine porter un secret ? Ce dernier aurait d’ailleurs fait un parfait Sherlock Holmes décalé, que l’on aurait aimer voir opposé à de jeunes enquêteurs qui n’utilisent que les nouvelles technologies au détriment de l’instinct et de la déduction pure. Cela aurait été bien plus malin et original. Mais non, cette série se contente de marcher sur les traces de toutes les productions actuelles.
La suite sera meilleure, mais le début n’est vraiment pas bon.
Dommage.
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