Les aventures imaginaires de Dick Turpin : La critique de la mini-série Apple TV+
LES AVENTURES IMAGINAIRES
DE DICK TURPIN
Date de diffusion : 01/03/2024
Diffusion : Apple TV+
Épisodes : 1.01 à 1.06
Réalisateurs : B. Palmer, G. Kane
Scénariste : C. Downes, R. Naylor
Interprètes : Noel Fielding, Ellie White, Marc Wootton, Hugh Bonneville, Duayne Boachie, Tamsin Greig, Asim Chaudhry, Joe Wilkinson, Mark Heap, Geoff McGivern, Michael Fielding, Kiri Flaherty, Samuel Leakey, Dolly Wells
LA CRITIQUE (SANS SPOILER MAJEUR)
Dick Turpin est d’abord un véritable bandit de grand chemin ayant réellement existé, dans l’Angleterre corsetée du 18ème siècle. La légende et les œuvres de fiction successives qui racontèrent sa vie le firent passer pour un héros, de la trempe d’un Robin des Bois.
Son histoire est parvenue jusqu’à nous grâce à une série culte du début des années 80, Dick le rebelle, magistralement interprété par Richard O’Sullivan.
Si bien que, quand arrive une nouvelle série, les peurs sont grandes.
Dans celle-ci, ses histoires "imaginaires" le font passer un peu comme un Baron de Münchausen, juché sur un boulet (ou tout simplement sur son cheval), et cela dès la scène d’introduction (et le générique), qui pourrait rappeler Sleepy Hollow. Un rêve, dont on le ramène vite...
Le ton est celui de la comédie, plus que de l’aventure, et le résultat très différent de la série "originale". Il n’y a en réalité aucun lien entre les deux, la dernière revenant plus sur la légende telle qu’elle fut racontée.
Passé la première impression, une déception si l’on attendait autre chose, la série se développe et on s’attache à l’équipe dont Dick hérite, à la faveur d’une incroyable mésentente. Loin de "Feu-Folet", et plus proche de Frère Tuck et les siens, la clique ressemble presque à des personnages de Jeux de Rôle (voir Donjons et Dragons : L’Honneur des voleurs).
Le personnage principal a perdu de sa superbe, mais propose une verve décalée, avec humour, qui l’oppose aux "véritables" bandits de la série, très caricaturaux, très Pirates des Caraïbes.
N’en reste pas moins qu’à chaque fois que le nom de Dick Turpin (à grand renfort d’accent "so british"), on ne peut s’empêcher de "frissonner", comme à chaque fois que l’on entend Batman ou Fantomas.
Les décors et les costumes sont fabuleux, et la photographie très contrastée (à la lumière de la bougie, la nuit).
La galerie de personnages est vraiment incroyable aussi, avec de véritables "gueules crasseuses", chez les traîne-savates, mais aussi (et même plus) chez les notables, au visage consanguin, au regard transverse...
L’humour y est très britannique et convoque du Sacré Graal (Monty Python), ou du Blackadder (Rowan Atkinson), mais souvent assez lourd. Il y aussi du conte fabuleux et du western, mélangé à tout cela, et quand le fantastique se présente dans le second épisode, le panorama est complet.
Au final, la série est superbe visuellement, la mise en scène inventive et très dynamique, et le développement apporte beaucoup de fraîcheur, même si l’humour ne touche pas toujours juste.
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