Wonder Woman 1984 à Star Wars : Pour Patty Jenkins, il n’y a qu’un pas

Wonder Woman 1984 étant maintenant disponible sur HBO Max et dans certains cinémas du monde entier, Collider a récemment pu discuter avec la réalisatrice Patty Jenkins de la réalisation de la très attendue suite DC. Au cours de cet entretien très complet, Jenkins a révélé si elle allait sortir une version longue ou une version director’s cut de Wonder Woman 1984, des scènes coupées, comment ils sont arrivés au jet invisible, la scène de post-crédit, et plus encore. De plus, elle a parlé de son prochain film Cleopatra avec Gal Gadot, du statut du scénario de Star Wars : Rogue Squadron et de la personne qui l’écrit, et de la manière dont elle équilibre tous ses projets.

Comme vous le savez tous, Wonder Woman 1984 retrouve Gal Gadot qui vit en 1984 et qui affronte Maxwell Lord (Pedro Pascal), un homme d’affaires des médias et une célébrité de l’infopublicité télévisée. Mais il n’est pas le seul méchant du film, puisque Kristen Wiig tient le rôle de Barbara Ann Minerva, alias Cheetah. De plus, Pine est en quelque sorte de retour dans le rôle de Steve Trevor...

Avez-vous vu le Snyder Cut ?
Non.

Pensez-vous que Zack vous le montrera rapidement ?
J’ai été si occupé que je n’ai même pas demandé. Je suis sûr qu’il le ferait si je demandais. J’adorerais le voir. Oh, en fait, Gal et moi allons peut-être essayer de le voir bientôt.

Très jaloux. Il y a un an, nous avons parlé au CCXP et vous m’avez dit que vous aviez pratiquement bouclé le film, que vous aviez pratiquement terminé.
Oui.

Ainsi, l’année passée, vous avez travaillé sur un film de Cléopâtre, un film de Star Wars, une suite de Wonder Woman, une autre suite de Wonder Woman. Quand vous aurez terminé votre tournée presse sur ce film, sur quoi travaillez-vous en premier ?
Tous à la fois, et j’ai une série télé, tous, mais je suis super excitée de me lancer dans... Je pense qu’ils sont tous géniaux et je continue à les pousser à bout et nous avons des sortes de plans pour ce qui va se passer en premier et nous essayons d’organiser comment de multiples choses peuvent se produire.

Vous êtes dans cette rare position où vous allez pouvoir faire des films vraiment cool. Est-ce que c’est une de ces choses où vous vous dites : "Ok, je vais faire les 3 et je vais les faire pendant un an, un an et un an" ?
On ne peut jamais faire ça en un an. Vous ne pourriez jamais faire un bon film de Star Wars en un an ou un bon Cléopâtre en un an. Je pense que chacun de ces films prend probablement 2 ans. Mais je pense, comme je l’ai même appris sur les deux Wonder Woman, que j’avais déjà vendu une série télévisée limitée dont j’étais amoureuse quand ils ont décidé d’avancer la date de sortie de Wonder Woman 1984. Tout à coup, tout s’est mis à se superposer. Et j’ai pu écrire un énorme traitement et avoir un tas de réunions créatives et aller faire ma série pendant que la pré-production se déroulait pour Wonder Woman 1984. Donc, il y a beaucoup de façons de faire. Bien sûr, jusqu’à ce que je sois sur le plateau du tournage de Star Wars, je pourrais développer toutes sortes d’autres choses et les faire avancer. C’est effectivement possible. Je pense donc que c’est apparemment comme ça que les gens font, qu’ils font plusieurs choses à la fois, ce que je fais d’habitude de façon assez singulière, mais je m’améliore sans cesse.

Lorsque nous avons parlé il y a un an, nous avons évoqué la façon dont vous travailliez sur le montage, la durée finale du film.
Oui

J’ai entendu dire qu’il y a eu un petit débat entre le studio et vous sur ce que serait le temps final du film. Il dure deux heures et demie. Avez-vous eu des conversations sur la possibilité de faire un montage étendu pour HBO Max ou le Blu-ray ?
Non. Et je ne le voudrais même pas. La raison en est que j’ai grandi avec un rythme de films un peu plus lent et je trouve ça génial. Et quand je montre ces films à mon fils, il n’y a pas une partie de lui qui pense qu’ils sont trop lents. Quand vous regardez Superman ou Les aventuriers de l’Arche perdue, rien n’est trop lent. Nous sommes devenus assez rapides dans les films maintenant, mais pour moi, cela n’ajoute rien à l’émotion. Mais je suis aussi réalisatrice, alors qui sait ? Il se peut que je me laisse aller à faire des scènes un peu plus longues pour permettre au film de durer. En général, les réalisateurs font cela quand on les laisse tranquilles.

C’est donc la seule différence que j’ai finalement, c’est que j’aimerais prendre un peu plus de temps et avoir un peu plus d’air partout dans les scènes que nous avions vraiment de toute façon. Et c’est tout. Donc, si je diffusais mon montage plus long, il durerait 15 ou 10 minutes de plus et tout le monde dirait : "Je ne pourrais pas faire la différence", parce que le rythme serait juste un peu plus lent dans l’ensemble, donc ça ne vaut pas vraiment la peine.

Je comprends. J’aime avoir des moments pour respirer dans un film. Et je pense, par exemple, à tous ces trucs avec Chris dans l’appartement quand il essaie des trucs. Si cette scène avait été deux fois plus longue, je l’aurais quand même aimée.
Super. C’est ce que je ressens.

Mais là encore, cela dépend de la scène. Quelle est la dernière scène que vous avez coupée et pourquoi ?
Je n’ai pas coupé beaucoup de scènes dans ce film. Je n’ai découpé que des parties de scènes. La seule scène que j’arrive à imaginer que nous ayons coupée est celle où Steve et Diana hélent un taxi devant le Musée d’histoire naturelle pour se rendre à Black Gold. C’est la seule scène réelle que nous avons coupée.

Avez-vous eu votre mot à dire sur la place de Wonder Woman dans Justice League, quelle que soit la version, et cela a-t-il influencé votre façon d’aborder la suite ?
Je n’ai pas eu l’occasion de me prononcer sur sa place dans l’une ou l’autre des versions de Justice League. J’étais en train de tourner Wonder Woman au moment où ils ont commencé à tourner Justice League, donc c’était une période très, très chargée. Mais non, je n’ai jamais eu la moindre idée de ce qui allait se passer dans Justice League. Oui, j’ai toujours essayé de respecter le fait de savoir où elle finit et de garder le même costume et tout ce genre de choses, mais je ne savais pas vraiment ce qui allait se passer là-bas.

Qui a eu l’idée du jet invisible ?
C’était une chose à laquelle je tenais absolument. Je me souviens quand j’ai commencé à dire que je voulais faire Wonder Woman et que quelqu’un m’a dit : "Eh bien, comment la rendre cool ?" Et je me suis dit : "Eh bien, tout d’abord, engagez quelqu’un qui pense déjà qu’elle est cool, comme moi." Et deuxièmement, aucun d’entre eux n’est cool. Comme aucun de ces personnages n’est cool sur le papier dans ces années 50. Nous les rendons cool. Et donc le jet invisible était la chose la plus difficile à comprendre pour le rendre cool à cause de tout ce que vous aviez vu d’elle assise dans le siège. Je me suis dit : "Je vais trouver un jour comment rendre ce jet invisible."

Je me souviens donc que c’était un moment où Geoff Johns et moi étions assis ensemble et parlions d’une scène et de la façon dont ils se rendaient en Égypte. Et tout d’un coup, nous nous sommes dit : "Oh mon Dieu". Nous avons trouvé comment faire cette scène. J’étais si excitée et j’ai travaillé si dur sur ce qui était logique, que si son père cachait Themyscira, alors ils ont trouvé comment arriver là. Et c’était vraiment cool de trouver une solution.

Pouvez-vous dire de manière définitive si Porkins est ou non la vedette de Rogue Squadron ?
Je ne peux rien affirmer de définitif.

Je plaisante, c’est clair. Ce n’est évidemment pas Porkins.
Je sais. C’est si difficile d’en parler.

C’est clair. Je sais qu’il faut faire attention à ne pas en parler, mais pouvez-vous dire aux gens où vous en êtes dans le processus d’écriture et qui écrit réellement le scénario ?
Je veux qu’il fasse lui-même sa propre annonce, donc je vais attendre que cela sorte, mais nous sommes très loin, nous finissons le traitement en gros, ce qui est assez important. On finit donc par se trouver assez près d’un écran, un scénario bien conçu, au moment où j’ai terminé le traitement. Donc oui, nous y travaillons depuis un certain temps. Ça se passe très bien. J’en suis très excité.

Cléopâtre est un projet que de nombreux cinéastes ont essayé d’aborder depuis une ou deux décennies. À votre avis, qu’est-ce qui va donner le feu vert à votre version, qui va lui permettre d’être réellement mise en route ?
Je pense que j’ai en fait l’habitude de choisir des personnages compliqués... dans Monster, à qui on pourrait raconter l’histoire et puis, et puis, et puis. Mais la vérité est que lorsque vous entrez dans le point de vue de cette personne, cela devient une histoire intéressante d’une manière différente. Et j’espère avoir fait la même chose avec Wonder Woman. Donc, en appliquant cette même approche à l’une des femmes les plus célèbres de l’histoire, Cléopâtre, la vérité est que la seule histoire que nous connaissons d’elle a été racontée par les Romains qui l’ont tuée et qui la haïssaient. Et donc, une fois qu’on commence vraiment à regarder ce qui existe ailleurs à propos de Cléopâtre, on voit un chef incroyable et plutôt méchant. Un des grands leaders de l’Egypte.

Donc, une fois qu’on est vraiment entré dans les détails, il y a là une histoire assez incroyable qui est la même, mais que l’on comprend totalement différemment si l’on change un peu la perspective. Je pense donc que c’est une histoire qui mérite d’être raconté pour elle, un jour en beauté. Gal l’a développée pendant un certain temps et quand elle me l’a apportée, j’étais tellement excitée par ce qu’elle pourrait être. Et je pense qu’elle serait une Cléopâtre extraordinaire.

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