Into the Night : Review de la saison 1

Into the Night saison 1 est une très bonne série belge de six épisodes de 40 minutes présentant une apocalypse étonnante.

Le scénario, basé sur le roman The old axolotl de Jacek Dukaj, dont il co-signe l’écriture avec Jason George, présente les passagers d’un avion qui est obligé de voler vers l’ouest afin d’échapper à un soleil devenu mortel. Avec un tel synopsis, on se demande non seulement comment l’intrigue peut s’épanouir sur autant d’épisodes, mais aussi comment un tel récit peut maintenir l’attention.

La série et donc une véritable surprise et une belle réussite. En effet, si on fait abstraction du postulat scientifique qui est loin d’être crédible, les rebondissements se succèdent vraiment régulièrement et se renouvellent à chaque fois. À tel point qu’à l’issue du dernier épisode, un cliffhangher annonce une suite que j’espère franchement voir arriver, tant la situation est bien traitée et peut donner lieu à de nouveaux coups de théâtre.

Il faut d’ailleurs avouer que l’histoire repose beaucoup sur des personnages qui se révèlent être tous plus intéressants les uns que les autres et auxquels on finit par vraiment s’attacher. En effet, on passe de protagonistes parfois caricaturaux à des individus entiers qui portent en eux les qualités et les défauts de l’humanité.

La série, réalisée par Inti Calfat et Dirk Verheye, est très souvent rythmée et propose de véritables montées d’adrénaline. La musique de Photek participe beaucoup à cette ambiance anxiogène qui plane sur tous les épisodes et à l’immersion que l’on a de se retrouver au cœur de cet avion, fragile coquille permettant à une poignée d’humains d’essayer d’échapper à un soleil meurtrier.

Le casting international a été choisi judicieusement. Pauline Etienne est impeccable en pilote d’hélicoptère n’ayant plus rien à perdre. Laurent Capelluto est intéressant en copilote essayant de protéger ses passagers. Mehmet Kurtuluş est très bon en homme d’affaires turc. Stefano Cassetti est irritant en soldat italien de l’Otan. Regina Bikkinina est touchante en aide-soignante chaleureuse. Ksawery Szlenkier est sympathique en mécanicien. Et Jan Bijvoet est très juste en personnage sortant de l’ordinaire. Tous les autres passagers de l’avion sont aussi fort intéressants et bien campés par leurs comédiens. D’ailleurs, chaque épisode met plus particulièrement un personnage à l’honneur, et en porte le nom.

Ce huis clos, qui se passe en grande partie dans un avion, propose quelques séquences spectaculaires et efficaces. Sans offrir de grands effets spéciaux, l’atmosphère est particulièrement travaillée et fonctionne à merveille. D’autant que le souci des détails est important et renforce l’angoisse de certains passages.

Into the Night saison 1 est une bien agréable surprise, une série étonnante est d’une véritable fraîcheur qui réussit à rester constante dans le temps et à captiver sans arrêt l’attention. Avec un récit soigné, un casting très bien trouvé et une ambiance de fin du monde particulièrement anxiogène, on s’attache vraiment aux passagers de cet avion en déroute et on attend vivement la suite de leurs aventures.

Divertissant et original.

 Episode : 1.01 à 1.06
 Titre : Sylvie, Jakub, Mathieu, Ayaz, Rik, Terenzio
 Date de première diffusion : 1er mai 2020 (Netflix)
 Créateur : Jason George
 Réalisateur : Inti Calfat, Dirk Verheye
 Scénariste : Jason George, Jacek Dukaj d’après l’œuvre de Jacek Dukaj
 Avec : Mehmet Kurtuluş, Jan Bijvoet, Pauline Etienne, Laurent Capelluto, Astrid Whettnall, Edwin Thomas, Stefano Cassetti, Vincent Londez, Regina Bikkinina, Ksawery Szlenkier

Les passagers et l’équipage d’un vol de nuit détourné se lancent dans une course contre le soleil alors qu’un mystérieux événement cosmique sème le chaos dans le monde.

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