Lady Killer : La critique du tome 1

Date : 08 / 06 / 2017 à 08h30
Sources :

Unification France


À couteaux tirés
Lady Killer - Tome 1

  • Scénario : Joëlle Jones & Jamie S. Rich
  • Dessin : Joëlle Jones
  • Editeur : Glénat
  • Collection : Comics
  • Genres : Thriller-Policier
  • Date de sortie : 1er juin 2016
  • Nombre de pages : 144
  • ISBN : 9782344011997
  • Format : 185 x 283 mm
  • Prix : 15.95 €

Lire un extrait

Méfiez-vous des femmes au foyer !

Deux filles blondes comme les blés, un job de vendeuse de cosmétiques à domicile, un mari occupé qui rentre tard du travail... en apparence, Josie Schuller a tout de la mère de famille idéale. Mais elle a un secret : c’est aussi la plus impitoyable des tueuses à gage ! Josie partage son quotidien entre l’entretien de son petit foyer irréprochable et l’exécution d’assassinats de sang-froid pour de dangereux commanditaires. Mais son idée du parfait rêve américain risque bien de se briser lorsque c’est elle qui se retrouve dans la ligne de mire...

Avec Lady Killer, Joëlle Jones et Jamie S. Rich mettent en scène une héroïne surprenante et savoureuse, sorte de Dexter au féminin évoluant dans une ambiance 1950’s proche de Mad Men. Un récit à la fois violent, drôle et provocateur, illustré très à propos par des couleurs pimpantes et un graphisme délicieusement vintage.

Décryptage
1962, alors que le monde s’apprête à célébrer l’Exposition Universelle de Seattle et que tout un chacun fantasme sur ce que l’avenir et le 21ème siècle sera, Josie est une tueuse à gage à la couverture parfaite, 2 petites filles modèles, un mari, une belle-mère à demeure, une maison à tenir et un boulot dans le cosmétique pour occuper le reste de ses journées. Et ça fait 15 ans que ça dure. Froide, méthodique dans son travail mais trop sûre d’elle, elle commence à déranger et tout va changer au détour d’un contrat, la chasseuse va devenir proie.

Josie est une femme au foyer, que cette vie ennuie et qui passe le temps à tuer des gens pour de l’argent. Elle exécute ses contrat de sang froid comme un job normal. La filiation avec Dexter est plutôt compliquée à concevoir. Certes, ce n’est pas leur job principal mais contrairement à lui qui ne tue que les gens qu’il estime mériter de mourir, elle exécute froidement des contrats. Il est totalement dénué d’émotion, elle ne l’est absolument pas. Reste que le sang et l’humour qui sont aussi présents et le professionnalisme des 2 personnages. C’est plutôt alors un récit qui lorgne vers les histoires d’espionnage et de tueurs à gage des années 50 où l’héroïne doit faire face à son employeur qui se retourne contre elle et met sa tête à prix et donc qui va devoir affronter à son tour des tueurs à ses trousses.

L’amusant dans cette histoire est de savoir qui est la couverture de qui ? La femme au foyer la couverture de la tueuse ou la tueuse, la couverture de la femme au foyer. L’époque, pas si lointaine et pas si différentes en fait, permet pourtant volontairement d’exagérer les difficultés qu’éprouve Josie dans sa vie de tous les jours. Le machisme dont elle est la victime au quotidien et tous les stéréotypes qui vont avec sa situation de femme. Le boulot dans les cosmétiques en est un bon exemple. C’est très clairement un pamphlet sur la place des femmes dans la société, le travail des femmes qui ont du mal à jongler entre leur vie privée, leur vie de femme, de mère et leur vie professionnelle et les difficultés qu’elles peuvent rencontrer, machisme, différences de salaire, appréciation...

Du coup l’histoire est intéressante, innovante et prenante, elle prend un tournant différent de par le sexe de l’héroïne et tous les clichés qu’entraine l’histoire. L’humour règne donc sur la BD, l’interaction avec la belle mère est à chaque fois hilarante. L’ambiance pulp des années 60 est bien rendu grace aux dessins, aux choix de couleurs très soignés et toujours très justes. C’est très violent et les scènes plutôt sanglante, c’est même parfois assez cru. Les rebondissements sont nombreux même si le fond de l’histoire est assez classique mais le sujet n’est pas là, ce n’est qu’un prétexte pour dénoncer le combat au quotidien des femmes. C’est vintage, c’est fun et intelligent, à conseiller vivement.


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