Riverdale : Review 1.01 Chapter One - The River’s Edge

Riverdale commence de façon assez prometteuse avec un meurtre qui vient frapper une ville en apparence tranquille donnant à la série un petit air de Twin Peaks. L’esthétisme est soigné, le dépaysement immédiat et on a envie d’en savoir plus sur les sombres secrets et les mystères suggérés par le narrateur. La narration se concentre cependant très vite sur Archie Andrews, un lycéen et la communauté d’adolescents qui l’entoure et là, on a plutôt l’impression de se retrouver devant un épisode de Gossip Girl, ou plutôt l’idée que je l’en fais, n’ayant jamais regardé un épisode entièrement.

Il y a donc Bettie Cooper, la meilleure amie ingénue secrètement amoureuse du héros. Ce dernier ne veut bien entendu pas briser leur amitié pour se lancer dans une histoire d’amour avec une fille selon lui parfaite et qui mérite mieux que lui. En fait, notre ami Archie a l’air de les séduire toutes, surtout depuis qu’il a pris du muscle pendant les vacances d’été en allant travailler sur les chantiers de son père. Entre deux coups de pelle, il a d’ailleurs eu une relation passionnée avec la très hot Mme Grundy, une des enseignantes de son lycée. Cette attirance pour le jeune Andrew semble particulièrement troubler la jeune femme qui ne sait pas vraiment comment se dépêtrer de cette relation interdite. Archie a aussi des vues sur Veronica Lodge, qui vient de débarquer à Riverdale avec sa mère Hermione, à cause de son petit côté bourgeoise sûre d’elle. Il y a aussi Kevin le meilleur ami gay de Betty et ses remarques sarcastiques, Josie l’ambitieuse chanteuse du groupe de musique le plus populaire du lycée et enfin la rousse et satanique Cheryl Blossom dont le frère jumeau vient d’être trouvé mort.

Vous l’aurez compris avec la description de sa galerie de personnages, Riverdale reprend tous les codes des teen shows, ce qui devrait sans aucun doute ravir les amateurs du genre. On retrouve, bien entendu, toutes les scènes clichées, comme le baiser lesbien entre Veronica et Bettie et les jeux délicieusement pervers de Cheryl. Manipulations, sexe, trahisons et révélations abondent dans ce premier épisode de Riverdale et à vrai dire je ne me suis pas ennuyé, même si tout reste de mon point de vue extrêmement cliché. C’est même parfois gênant, par exemple lorsque Mme Grundy fait sur Archie un regard concupiscent et que cela aboutit sur un flashback où l’on découvre leur ébats passionnés. On a davantage l’impression d’être devant un téléfilm érotique plutôt qu’un teen show.

Personnellement, je ne pense pas faire de Riverdale l’un de mes rendez-vous quotidiens, mais la série trouvera très certainement son public grâce à sa direction artistique plutôt convaincante. Il faut maintenant espérer que les scénaristes parviennent à faire preuve d’une créativité suffisamment soutenue pour conquérir une audience fidèle.

 Episode : 1.01
 Titre  : Chapter One - The River’s Edge
 Réalisateur : Lee Toland Krieger
 Scénaristes : Roberto Aguirre-Sacasa

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