Utopiales 2016 : Les expositions

Les Utopiales 2016 sont finies. Il est temps de revenir sur les très belles expositions que l’on pouvait parcourir pendant les 5 jours du festival. Ces dernières illuminaient les passages du public en encadrant les zones traversées. D’autres pouvaient se découvrir au détour d’un stand ou à proximité d’un lieu de table ronde.

Vous pouvez trouvez ci-dessous chacun des expositions avec leur descriptif officiel, un avis sur les œuvres et un portfolio associé.

 SITE OFFICIEL

Né près de Paris en 1970, Denis Bajram dessine déjà de petits albums de BD à 8 ans. Après la fac de science de Jussieu, il étudie aux Beaux-Arts de Caen, puis aux Arts déco de Paris. Parallèlement, il est très actif dans divers fanzines BD, dont Le Goinfre qu’il dirige jusqu’à obtenir un Alph-art au salon d’Angoulême en 1994.
En 1996, Il publie chez Delcourt son premier album, Cryozone, sur un scénario de Cailleteau. En 1998, les éditions Soleil lui permettent de devenir auteur complet avec UW1. Traduit aux USA chez Marvel, devenu une référence dans le domaine de la science-fiction, il fonde avec sa compagne, la scénariste Valérie Mangin, les éditions Quadrants. Ils réalisent ensemble deux étonnants albums concepts, Trois Christs, pour leur collection, puis Abymes, pour Aire Libre. Ensemble, ils s’engagent aussi en créant avec d’autres le syndicat des auteurs SNAC-BD puis les États Généraux de la Bande Dessinée. En parallèle, Denis code un jeu video, Urban Terror, et continue à faire de la musique. Il vit maintenant à Bayeux en Normandie, où il travaille sur une adaptation d’UW1 au cinéma et sur UW2, la suite tant attendue, chez Casterman.
Le festival des Utopiales accueille un géant de la bande dessinée et vous invite à parcourir ses planches, ses esquisses, ses recherches comme autant de passeports pour un voyage dangereux certes mais Ô combien passionnant. Denis Bajram plonge son stylet graphique dans la hard science, les mathématiques, les sciences dures pour revenir le plonger dans l’encre plus ou moins sombre de l’être humain, quelques soient les séries sur lesquelles il travaille. Au-delà des vaisseaux et des étoiles, bienvenue au sein d’un univers faits d’êtres de chairs tout aussi attachants que leur créateur. Bajram explose le cadre de la bande dessinée pour nous présenter une œuvre majeure.

Avis : C’est une très belle exposition que celle de l’invité d’honneur des Utopiales 2016. Un grand nombre d’œuvres étaient présentées et des planches de bandes dessinées alternaient avec des couvertures de BD et des œuvres plus imposantes. L’artiste affiche souvent côte à côte une planche non finalisée et celle apparaissant dans la bande dessinée. Cela permet au spectateur de voir le travail effectué et l’évolution de la planche.

Le public peut découvrir les artworks issus du très attendu Absolver du studio parisien Sloclap et du tout récent Seasons After Fall, du studio montpelliérain Swing Swing Submarine, faisant la part belle à l’exploration d’un monde gouverné par la nature et la magie, jeux auxquels les visiteurs peuvent également jouer sur place.

Avis : De beaux tableaux illustrant les jeux vidéos que l’on pouvait tester se trouvaient au cœur de cette exposition bien sympathique.

Masse publie à partir des années 70 ses bandes-dessinées notamment dans les magazines Actuel, L’Écho des Savanes, Fluide Glacial, Charlie Mensuel, Hara-Kiri ou encore Métal Hurlant. Les deux du balcon publié en 1985, puis (Vue d’artiste) en 2011, témoignent de sa passion pour la physique, l’astrophysique, la cosmologie, le chaos et la mécanique quantique. Ces deux albums s’inscrivent dans un univers surréaliste, poétique et jubilatoire souligné par un graphisme audacieux ; un travail salué par ses pairs, d’Art Spiegelman à Terry Gilliam. Avec Le Modèle Standard, publié en 2012, il créé un concept original : le dessin d’humour scientifique. Grand public, chercheurs, lettrés, artistes et amateurs de bandes-dessinées, sont invités à vivre une expérience visuelle et cognitive, où la complexité des théories et la rigueur de l’analyse s’acoquinent avec des allégories loufoques et un humour déjanté proche du « nonsens » anglo-saxon.
« Maintenant, il est trop tard, le trou noir (de Chine) nous absorbe... Accrochez-vous au pinceau, dans ces pages, les échelles se dérobent. » Masse

Avis : On peut découvrir dans cette exposition une succession de planches de bandes dessinées permettant d’apprécier le travail de l’artiste.

Partant du constat que l’un des derniers grands territoires inexplorés de la bande dessinée reste le champ immense des sciences humaines et de la non-fiction, le concept de La Petite Bédéthèque des Savoirs est simple : il s’agit d’une collection de bandes dessinées didactiques qui associe un dessinateur à un spécialiste.
La Petite Bédéthèque ne s’interdit aucun domaine du savoir : science, histoire, philosophie, littérature, droit, géographie, technique, zoologie, économie, théologie, etc.
Ces bandes dessinées ne sont donc pas construites comme des récits de fiction, mais comme des approches sérieuses, vulgarisées et ludiques.
Les volumes de La Petite Bédéthèque des Savoirs sont donc des approches premières, des clés d’entrée, des invitations à aller plus loin.
Les Utopiales présentent quatre titres de cette très belle collection : Le Hasard, L’intelligence artificielle, L’univers et Les Zombies.

Avis : Des planches dessinées, des œuvres variés, des tableaux thématiques ponctuaient cette exposition agréable à découvrir.

Entre attraction foraine poétique et Cabinet de Curiosités high-tech, quatre installations vidéo proposent un aperçu du monde parallèle de la Lefduperie.
Ainsi le Néologramme Dénébolien aux allures rétrofuturistes présente quelques Multiglutes s’ébattant dans leur élément naturel (le Vide). Les Multiglutes sont des créatures virtuelles qui peuplent la plupart des vidéos de Jérôme Lefdup, et dont la particularité est de changer tout le temps de forme, ou de couleurs. A son tour, le Videorium Ovoïde dévoile dans l’ombre des volumes virtuels, mouvants et psychédéliques. Quant à l’Ecran Profond des Iles Salomon, il donne un volume aux images animées en les découpant en fines tranches…
Jérôme Lefdup est plasticien, musicien, réalisateur et artiste vidéo. Il a réalisé de nombreuses expérimentations vidéos et musicales, des clips, des émissions de télévision (« l’Œil du Cyclone »,…), des spectacles, etc. www.lefdup.com

Avis : Une exposition de tableaux d’art moderne qui ne plaît pas forcément à tous, mais les œuvres utilisant les hologrammes sont vraiment très belles et fascinantes.

Le festival des Utopiales est heureux de vous inviter dans les coulisses de l’atelier de cet artiste polymorphe.
Comment s’écrit un roman de science-fiction ? D’où viennent les mots ? Les idées et les héros qui lui donnent vie ? Quelle part d’imaginaire et de réel compose son intrigue ?
Le cheminement qui aboutit à un livre de SF est lent, tortueux et plein de surprises. François Rouiller, auteur de Métaquine® (2016, éd. L’Atalante) nous propose de revivre cette expérience.
Tous les écrivains ne sont pas dessinateurs. François Rouiller a la particularité d’user de la plume comme du pinceau. Le dessin a étroitement soutenu la genèse de son univers romanesque. Parallèlement au texte, il a accumulé esquisses, peintures, infographies. Plutôt que d’utiliser ce matériel pour illustrer son récit, il a choisi d’en faire un outil de réflexion.
L’image devient dès lors un révélateur, un guide et un miroir du travail d’écriture.
Bienvenue sur le chantier de Métaquine® !

Avis : C’est vraiment une très belle exposition à découvrir. Segmentée par diverses thématiques mettant en valeur les tableaux associés, la progression est passionnante. Crayonnés, récapitulatifs de l’histoire, tableaux et dans les vitrines, textes, objets et livres, permettent de vivre au mieux cette aventure Métaquine®.

Une exposition du CEA et DE L’Inserm
Explorer les confins du cerveau et de la matière, produire une énergie inépuisable, vaincre la douleur, modéliser l’inaccessible… des sujets de science-fiction devenus aujourd’hui réalité dans les laboratoires de recherche !
En hommage au thème de cette édition des Utopiales, l’exposition Science Machina célèbre la science et ses machines fantastiques à l’origine des découvertes les plus extraordinaires de ces dernières années, et nous donne un aperçu des incroyables possibilités futures.
Raconter la machine, c’est aussi se pencher sur le dialogue entre l’Homme et la machine, entre génie et technologie.
À travers l’image et la bande-dessinée, partez à la découverte de ces machines de pointe !
Pour prolonger les échanges, commentez et posez vos questions sur les réseaux sociaux avec #sciencemachina.
En savoir plus sur le site du CEA et sur celui de l’Inserm

Avis : Exposition double mélangeant les talents combinés du CEA et de l’Inserm, Science Machina est un très bel espace de découverte dans lequel les innovations scientifique côtoient des planches de bandes dessinés reprenant le principe technologique présenté sur le même tableau géant.

Réalisée par l’association Objectif découverte, en partenariat avec le Musée Jules Verne, l’aventure Jules Verne Saga, nous propose de plonger au cœur des romans de Jules Verne. Olivier Sauzereau nous raconte, au fil des épisodes, chacun des 62 romans de cette fabuleuse saga, et la vie de son génial auteur.

Avis : C’est une exposition interactive auquel le spectateur était convié. Il pouvait écouter un certain nombre de textes dans l’espace réservé à Jules Verne Saga.

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