Paris Comics Expo 2016 : Les panels des auteurs invités

Paris Comics Expo revient pour une quatrième édition qui s’étend pour la première fois sur 3 jours au Parc Floral de Vincennes du 15 au 17 avril 2016. Ce salon, dédié aux comics et aux geeks, permet de découvrir des expositions, de rencontrer des auteurs, acteurs, éditeurs, artistes… et d’assister à des panels et aux Questions-réponses des invités d’honneur.

C’était le premier jour pour lequel Daniel Cudmore, Andrew Scott, Giancarlo Esposito et Ray Park ont eu un panel dédié. Le dimanche, dernière journée du festival, les trois derniers acteurs auront aussi un panel qui leur sera consacré à chacun. Ray Park fait ainsi plaisir au public en faisant une démonstration de sabre laser qui vous pouvez retrouver en vidéo dans la partie de l’article qui lui est réservée.

La foule s’est pressée en nombre à cette deuxième journée du salon. Les cosplayeurs se rencontraient à chaque coin de stand. Et évidemment, les super-héros étaient à l’honneur !

Mais c’est la présence des invités d’honneur qui retient l’attention. Les conférences sont ouvertes à tout le public du salon ce qui permet de voir les acteurs de près. De plus, il s’agit pour une fois d’une véritable salle de conférences. Ainsi, on voit bien, entend bien et on est surtout assis dans de très bons fauteuils.

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Je n’ai pu assister qu’à la fin du panel sur lequel Giancarlo Esposito s’est longuement exprimé sur sa série phare Breaking Bad.
Il a aussi parlé du film Le livre de la Jungle dans lequel il double Akela. Il aime beaucoup le dessin animé de Disney de 1967.
Parmi ses projets à venir, on peut noter une série télévisée, The Get Down, le film de Jodie Foster Money Monster et le film qu’il réalise et qui sera projeté à Toronto en septembre 2016 This is Your Death sur l’univers de la télé-réalité. L’acteur-réalisateur espère que ce film sera bien reçu à ce moment-là.

« Giancarlo Esposito est un célèbre acteur de télévision, de cinéma et de théâtre dont la carrière s’étend sur plusieurs décennies.

Son travail sur l’excellente série d’AMC Breaking Bad aux côtés de Bryan Cranston et Aaron Paul lui a valu la reconnaissance des critiques et du public. Giancarlo y incarne Gustavo « Gus » Fring, un businessman respectable qui utilise ses sociétés de fast food pour distribuer à travers tout le pays la drogue produite par Walter. Il a reçu en 2012 le Critics Choice Award pour ce rôle.

Il tient ensuite un des rôles principaux dans la série de JJ Abrams pour NBC, Revolution puis apparaît sous les traits d’un criminel dans Alex Cross.

Il a joué entre autre dans Rabbit Hole, The Usual Suspects, Smoke et The Last Holiday. Ses performances dans les films de Spike Lee Do the Right Thing, Mo’ Better Blues, School Daze et Malcolm X sont parmi les plus marquantes. Il a aussi joué dans Sherry Baby, Ali, Nothing To Lose, Waiting to Exhale, Bob Roberts, King of New York et Cotton Club. En 1995 il a été nommé pour un Independent Spirit Award pour son travail remarquable dans Fresh.

En 2007, à travers sa société de production Quiet Hand Productions, Esposito fait ses débuts en tant que réalisateur sur Gospell Hill. Il y partage l’affiche avec Danny Glover, Angela Basset, Julia Stiles, Taylor Kitsch et Samuel L. Jackson.

Quiet Hand Productions a quatre projets en développement, dans lesquels Esposito a prévu de jouer et qu’il compte diriger et produire. Un de ces projets, This is Your Death, porte un regard sans concessions sur l’univers de la télé-réalité. »

Ray Park s’est prêté avec beaucoup d’humour à un panel de questions réponses avec le public.
En voici résumé ci-dessous les temps forts.

Star Wars :

Il avait 22 ans lorsqu’il a été engagé sur le tournage de Star Wars : Episode I – La Menace Fantôme pour jouer Darth Maul. Il était très stressé, et même si George Lucas était très gentil avec lui, il n’osait pas dire grand-chose de peur de se faire virer du tournage.

Il était heureux, car à l’époque, il faisait beaucoup de compétitions d’arts martiaux et n’avait pas envie de devenir vendeur dans un supermarché quand sa carrière serait finie.

Pour lui, grand fan de Star Wars depuis qu’il avait découvert la licence à 7 ans, le bon ordre de visionnage de la série est le 4, 5, 7, 1, 2 et 3.

Il savait dès le départ du film que son personnage allait être tué. Il a alors vu avec George Lucas le moyen de lui donner une fin classe.

S’il avait à revenir dans l’univers de Star Wars, il aimerait que ce soit dans la peau d’un chasseur de primes, ou alors celle de Jabba le Hutt, ce qui lui permettrait de manger plein de donuts, mais ce n’est pas à l’ordre du jour.

Il se souvient que quand il avait vu le trailer du film, il avait pleuré. Il n’avait pas Internet chez lui à l’époque et est allé dans un cybercafé. Il avait mis 10 minutes pour télécharger la bande annonce.

Maquillage :

Dans Mortal Kombat : Annihilation, il subissait 4 heures de pose de prothèse par jour et 1 heure 30 pour les retirer.
Quand il est arrivé sur Star Wars, il a dû se raser la tête et le maquillage prenait 3 heures. C’était donc vraiment facile à supporter !

Il aime bien le grimage, car il n’est pas reconnu sans maquillage et en plus, cela masque les rides ! Et puis cela l’amuse.

En plus il trouve cool de faire des méchants et il aime bien que les gens se posent la question de savoir si c’est lui dans le personnage d’un film. Ces derniers doivent attendre le générique pour savoir s’ils ont raison.

Une fois sur le tournage d’X-Men, il avait une heure trente de route pour faire approuver son maquillage au réalisateur. Mais en chemin, il a eu très faim et s’est arrêté à un Starbucks pour acheter un sandwich. Il est rentré, a commandé et personne n’a réagit alors qui était tout vert, avec des écailles et des lentilles horribles, car il interprétait le rôle de Crapaud. Il s’est vraiment posé des questions ! Mais peut-être qu’au Canada, comme il y a beaucoup de tournages, les gens ne font plus attention à cela.

Il aimerait bien aussi sortir en pleine rue avec du maquillage et faire peur aux gens.

Les arts martiaux :

C’est Jackie Chan et Bruce Lee qui l’ont inspiré et fait se tourner vers les arts martiaux. Il a commencé avec du Kung Fu avant de se tourner vers le Wushu (une variété de Kung Fu avec de la gymnastique). Il s’est d’ailleurs longuement entraîné à faire le butterfly twist (une figure de saut acrobatique dans les arts martiaux).

Il aimerait bien faire un film à la Jean-Claude Van Damme avec le torse nu.

Son garage lui sert de salle de sport. Il fait des flexions, porte de la fonte… En fait, il ne tient pas à avoir trop de muscles, mais se maintient en forme pour pouvoir jouer avec ses enfants de 8 et 11 ans sans s’essouffler.
Quand il a trop mangé ou abusé des bonnes choses, il s’entraîne un peu plus. Cela dépend de son rythme de vie.
Mais c’est quand il travaille qu’il passe du temps sur son entraînement, car il doit être plus affuté.

Divers :

Il aimerait bien reprendre son rôle dans un prochain G.I. Joe.

Il n’aurait rien contre jouer dans une comédie romantique ou un drame, mais il y aurait sans doute une scène où il tomberait dans un escalier ou escaladerait quelque chose, car il ne pourrait pas se l’empêcher.

En fin de Panel, Ray Park nous a fait une démonstration de manipulation de sabre laser bien agréable à regarder avec un simple puis un double sabre laser. Et avec le sourire ! Nul doute qu’il se prêtera au même exercice lors de son dernier panel du dimanche.
Vous pouvez découvrir sa prestation dans la petite vidéo ci-dessous.

« Ray Park est né à Glasgow en Écosse en 1974. A 7 ans, sa famille déménage à Londres et c’est son père qui l’initie très tôt aux arts martiaux à travers les films de Bruce Lee qu’il adorait. Spécialisé dans le kung-fu de Shaolin, il pratique aussi d’autres styles, notamment le Wushu. A l’age de 16 ans il devient membre de l’équipe de Grande Bretagne de Wushu et participe à Beijing aux premiers championnats internationaux de Wushu. Il est le premier athlète européen de cette discipline à se classer parmi les sept premiers mondiaux. Afin d’améliorer sa pratique des arts martiaux, il se met à la gymnastique en autodidacte et devient entraîneur.

C’est au cours d’un de ses fréquent voyage en Malaisie qu’il est approché afin de passer une audition pour le film Mortal Kombat : Annihilation. Il devient conseiller en arts martiaux auprès d’un des coordinateur des cascades du film et joue le rôle de Baraka.

Il est ensuite contacté par le coordinateur de cascades Nick Gillard pour passer une audition pour Star Wars : Episode I – La Menace Fantôme. On lui offre alors le rôle de Darth Maul et George Lucas, impressionné par sa technique, lui laisse la liberté de créer sa propre chorégraphie.

Il tient ensuite le rôle de Toad dans X-Men et apparaît dans différents films et séries. »

« Alors que Batman V Superman brise les records au box office, découvrez les origines et l’évolution de l’Homme d’Acier, du Chevalier Noir et de la Princesse Amazone, sans oublier leur groupe mythique : la Ligue de Justice ! Un parcours qui suit autant les différentes versions en bandes dessinées qu’en séries TV, films ou séries animées. »

Il s’agit d’une conférence Urban Comics présentée par François Hercouët et Yann Graf sur Superman, Batman et Wonder Woman qui retrace chronologiquement la création et l’évolution des personnages des années 40 à aujourd’hui.

Cette conférence passionnante, qui m’a appris un grand nombre de choses, était ponctuée par la projection de couvertures de comics et de photographies de personnages de séries télévisées et de films. Vous pouvez retrouver toutes ces images dans le portfolio ci-dessous.

Superman appartient à Action Comics. Il doit sa première apparition au fait qu’il manquait une dizaine de pages pour finaliser un numéro de comics. Le personnage est ainsi introduit, mais devant son succès, que nul n’avait vu venir, ce dernier va lancer la mode des super-héros.

DC Comics lance alors un personnage habillé de gris sans superpouvoirs, Batman est né.

All Star Comics décide alors de séduire le public féminin et créé Wonder Woman.

Les années 1938-56 sont l’âge d’or des comics. Les trois personnages sont des archétypes qui vont inspirer tous les super-héros à venir comme Flash et Hawkman.

Ils sont tellement populaires qu’ils ont chacun un comics à leur nom qui devient progressivement mensuel. Superman joue dans le registre de la science-fiction, Batman dans celui du polar et Wonder Woman celui de la mythologie. Cette mythologie gréco-latine sert d’ailleurs de passerelle avec la mythologie des super-héros qui se met progressivement en place.

Puis, il y a un regroupement entre Batman et Superman alors que Wonder Woman est associée à Flash et Green Lantern. En effet, le nombre de pages des comics diminue et les personnages doivent se partager ces dernières.

Les années 40 voient l’apogée de la popularité de Wonder Woman.

Mais la fin de ces années voit les comics avoir une mauvaise presse. En effet, cette « sous-culture » est supposée détourner la jeunesse à cause sa violence et de ses thématiques, comme la relation entre Batman et Robin.
Des Bûchers sont même mis en place pour brûler des comics en public.

Les maisons d’édition décident alors de mettre en place une censure interne, la Comic Code Authority en janvier 1955. Un tampon en haut à gauche des comics certifie que le livre à été approuvé.

Ainsi, les super-héros deviennent moins violents et vivent des aventures très édulcorées. Les romances se développent entre Superman et Loïs Lane et Wonder Woman tente d’échapper aux demandes en mariage de Steve Trevors.

C’est à ce moment que la Ligue de Justice voit le jour. Elle va inspirer un concurrent, Marvel, qui va créer les 4 fantastiques.

Dans les années 70, Dennis O’Neil est le scénariste des trois séries et va les revisiter, car les personnages n’ont pas beaucoup évolué depuis les années 40. Ainsi, Wonder Woman perd ses pouvoirs suite à l’exil sur une autre planète des amazones. Elle va ainsi vivre des histoires en tant qu’aventurière en civil et apprendre le Kung Fu.

C’et aussi la période où trois séries télévisées sont dédiées aux trois personnages emblématiques.

En 1985, c’est la fin des Terres parallèle dans lesquelles les personnages et leurs reboots pouvaient vivre des histoires différentes. On passe à une génération héréditaire par le sang. Ainsi la nouvelle Wonder Woman est la fille de celle des années 40.

Dans les années 90, les super-héros deviennent plus violents. Les univers sont construits sur l’année d’édition ce qui permet à leur aventure d’avoir une véritable continuité. Il y a une création de personnages clonaux, mais avec un caractère et un comportement différent du principal.

Kingdome Come signe l’affrontement entre Superman et Batman et la fin de la Ligue de Justice.

Il y a aussi la création d’une série animée sur la Ligue de Justice qui voit des super-héros portant des costumes de différentes générations se côtoyer. C’est un univers partagé avec des héros et des méchants.

Dans les années 2000, les personnages de l’univers DC sont plus violents et leurs aventures se déroulent dans le présent. C’est aussi l’occasion de découvrir deux Trinité, la première expliquant à nouveau la rencontre des trois personnages, la deuxième les transposant dans un univers parallèle dans lequel ils sont devenus des dieux et ainsi de se poser la question de leur impact dans la vie des humains.

Les années 2010 marquent le renouvellement de la licence avec dernièrement la sortie de Batman V Superman.

La journée se finit sur la découverte de quelques expositions qui m’avaient échappé le premier jour.

Exposition Huginn et Muninn

Une exposition qui revient sur le merchandising et l’histoire de Star Wars. Des panneaux intéressants et bien faits que tout amateur de la licence doit aller voir. Ces derniers pourront aussi se régaler avec le livre La guerre des étoiles : la saga Star Wars vue de France édité chez Huginn et Muninn.

Exposition DC par French Paper Gallery

Une exposition de divers œuvres en vente à petit prix. Certaines sont saisissantes.

C’est une belle journée qui s’achève pour un salon à visage humain. Le soleil qui perce les nuages en fin d’après-midi rend le lieu plus agréable, car une partie de l’espace allouée au salon est en extérieur ce qui permet de papoter et de se reposer dehors.

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