Utopiales 2015 : Le vendredi 30 octobre

Date : 31 / 10 / 2015 à 08h20
Sources :

Unification


vendredi 30 octobre : tables rondes, films, expositions, artistes, que du bonheur

Terry Pratchett nous a quittés cette année. L’auteur connu pour son Disque Monde laisse derrière lui une œuvre dense et burlesque qui a inspiré, et continuera d’inspirer, les auteurs et scénaristes.
Puis pour les cinéphiles, c’est la deuxième journée de compétition qui s’annonce.
Enfin, le prix Julia Verlanger est décerné en fin de journée.

Courts métrages session 2 :
Une deuxième session de moins haute volée que la première, mais avec quelques courts très sympathiques.

  • The Shaman de Marco Kalantari Autriche, 2015, 17’23 2204. Après 73 années d’une guerre totale et sans merci sur la planète, un shaman est envoyé en mission afin de convertir l’esprit d’un colosse meurtrier.
    Avis : un univers intéressant basé sur le fait que les machines, notamment de guerre, ont une âme. La photographie est très travaillée et les personnages interpellent le spectateur. Mais les 17 minutes sont trop courts pour la richesse du propos. A quand une version longue ?
  • Sumsing de Martin Rahmlow Allemagne, 2014, 3’51’ Périple hybride entre la géométrie et l’amorphisme.
    Avis : de l’expérimental en images de synthèse, une musique qui se laisse écouter et 4 minutes qui passent assez vite. Il manque un petit scénario.
  • The Lost City of Tomorrow d’Auden Bui États-Unis, 2014, 14’40 Un androïde se créé une certaine vision de l’humanité à partir de films qu’il regarde, jusqu’au jour où il rencontre un être cynique décidé à lui briser ses rêves.
    Avis : science-fiction et cinéma, deux éléments qui cohabitent souvent avec bonheur. Le film manque clairement de finition dans sa version pas tout à fait prête telle qu’elle a été projetée. Un peu de poésie et quelques belles images.
  • Clones de Rafael Bolliger Suisse, 2014, 14’ À bord d’une station spatiale, un génie se prépare à subir une intervention chirurgicale risquée sur son cerveau.
    Avis : un court métrage qui permet de retrouver avec joie Rutger Hauer dans le rôle d’un savant pas si net que cela. Un bon film original qu’il est très agréable de découvrir.
  • Speed Bob de Benjamin Blatière France, 2014, 4’47 Dans l’ouest lointain de l’espace, un fermier quelque peu bourru défend son exploitation pétrolière de l’attaque d’un parasite géant.
    Avis : cela va vite, très vite. Un peu trop pour l’animation qui a parfois du mal à suivre. De l’action à foison et une explosion, cela reste un peu léger.
  • Moth (Man Of The House) d’O.T. Fagbenle Royaume-Uni, 2014, 10’ Dans un monde post-apocalyptique, un enfant de 9 ans se demande comment vivre et sauver sa mère, devenue zombie.
    Avis : une histoire de zombie qui essaye de se renouveler. Malheureusement peu de surprise, mais un jeune acteur très convaincant et un court métrage qui se laisse regarder sans déplaisir.
  • Helio de Teddy Cecil États-Unis, 2015, 20’ Dans une société souterraine dystopique, un mineur trouve la clé de la liberté et essaye de s’échapper avant que le gouvernement ne le tue.
    Avis : le court métrage de la session que j’ai le plus apprécié. Peu de surprise, une idée déjà traitée moult fois, mais le visuel est très travaillé et on ne voit pas les 20 minutes passer. Un très bon divertissement.

Assassination Classroom : d’Eiichiro Hasumi Japon, 2015, 110’
Après avoir détruit la Lune, un extra-terrestre menace de pulvériser la Terre. Cette créature indestructible, grâce à ses tentacules multifonctionnelles et à une vitesse stupéfiante, propose un marché au gouvernement : elle enseignera aux élèves de la classe des cancres du collège Kunugigaoka comment ils pourraient l’assassiner. Le ministère de la Défense accepte, à condition qu’il n’arrive rien aux étudiants et que des agents infiltrent l’école.

Avis : un film tiré d’un manga, cela reste une valeur sure au Japon. Surtout quand le mangé est déjanté et que l’histoire tourne dès le début au grand n’importe quoi. Mais là encore, les japonais, et les asiatiques en général, sont les maîtres pour livrer une œuvre invraisemblable qui fonctionne à merveille, fait beaucoup rire et emporte le spectateur très loin de la normalité. Assassination Classroom fait parti de ce genre de film incroyable et complètement jubilatoire. De plus il montre des scènes formidables avec un monstre tentaculaire à tête de smilley qui devient progressivement bien sympathique. Les effets spéciaux sont réussis et les acteurs à fond dans leurs rôles, parfois plus caricaturaux les uns que les autres. Quand à la voix de l’extra-terrestre, c’est une merveille et son rire résonne longtemps dans la tête.
Le film est en deux parties. J’espère avoir la chance de le voir un jour sur grand écran. Mais en attendant, niahaha !

A Scanner Darkly : de Richard Linklater États-Unis, 2006, 100’
Une banlieue d’Orange County, en Californie, en 2013. L’interminable et vain combat de l’Amérique contre la drogue se confond désormais avec sa guerre contre le terrorisme. Le policier Bob Arctor, spécialiste réticent des missions d’infiltration, est contraint de jouer les taupes auprès de ses amis, et bientôt de s’espionner lui-même. L’adaptation au cinéma du roman de Philip K. Dick Substance mort.

Avis : un film tournée en rotoscopie, une technique dans laquelle on tourne le film avec de vrais acteurs puis on les redessine. Cela donne une image très étonnante qui se marie fort bien avec le film. Ce dernier est une ode à la lutte contre les drogues. L’auteur, Philip K. Dick a d’ailleurs dédié son livre à tous ses amis et connaissances qui ont en subit les effets néfastes, la mort n’en étant que le dernier. Le film est intéressant, notamment visuellement et on retrouve Keanu Reeves et Robert Downey Jr. dans des rôles qu’ils incarnent très bien.

Galaxy Quest : de Dean Parisot États-Unis, 2000, 102’
La paisible ville côtière de Potter’s Bluff est le cadre d’une série de crimes atroces. Tout commence par le meurtre d’un photographe retrouvé brûlé vif. Le shérif mène l’enquête. Il va bientôt réaliser que beaucoup d’étrangers de passage connaissent une fin tragique dans sa ville. Au bout d’une enquête où se mêlent magie noire et meurtres en série, il va alors découvrir la terrible vérité... Jeudi 29 / 20h30 / Salle Solaris Samedi 31 / 18h15 / Salle Hal Galaxy Quest est une série de sciencefiction de la télévision américaine des années quatre-vingt. Depuis, les acteurs n’ont pas réussi à percer et sont condamnés à revêtir leurs costumes spatiaux dans des conventions, ou à assurer des animations de supermarchés. C’est alors que de vrais extraterrestres demandent son aide à celui qui jouait le commandant Taggart…

Avis : Galaxy Quest est un de mes film de science-fiction préféré. J’ai eu la chance de le voir plusieurs fois sur grand écran. 15 ans plus tard, et malgré mon regard attentif, je n’ai trouvé aucun vieillissement au film. Les effets spéciaux sont toujours magnifiques, l’histoire extrêmement bien écrite et les acteurs magistraux. C’est une œuvre qui dans 50 ans donnera sans doute l’impression de n’avoir pas pris une ride. Le public était nombreux dans la salle à ne pas avoir vu le film, mais quelques minutes ont suffit à les conquérir. Vous ne le connaissez pas ? Essayez un jour de le voir et vous ne le regretterez pas. « Never give up, never surrender ! »

Brand New U : de Simon Pummell Grande-Bretagne-Irlande, 2015, 104’
Dans un Londres futuriste, Slater et Nadia subissent l’assaut d’un groupe d’intervention policière. Nadia est enlevée et Slater se retrouve seul avec le cadavre d’un des assaillants qui, une fois démasqué, s’avère être une version à l’identique de sa compagne.

Avis : un film très léché avec un belle esthétique et des trouvailles visuelles intéressantes. C’est du coup bien dommage que l’histoire s’enlise rapidement, qu’elle tourne en rond et que l’univers ne soit pas vraiment défini. Les acteurs font ce qu’ils peuvent mais leurs personnages retiennent bien peu l’attention. Ennuyeux et nombriliste.

Baahubali : the Beginning : de S.S. Rajamouli Inde, 2015, 137’
Dans un ancien royaume indien, une femme poursuivie par des soldats se sacrifie pour sauver son enfant. Recueilli par des villageois, celui-ci est nommé Shivudu. Devenu adulte, il part dans une quête à la recherche de ses origines.

Avis : Baahubali : the Beginning est une énorme claque, d’abord visuelle ensuite cinématographique. Mélanger la fresque historique, l’épopée homérique, une histoire d’amour, de la politique, des manipulations machiavéliques et une bataille dantesque peut donner une impression de fourre-tout. Si on y ajoute un héros à la limite du super-héro, on obtient finalement un film incroyable et envoûtant dont la fin prévue pour 2016 est plus qu’attendue !

La remise du prix à été l’occasion de rendre un dernier hommage au grand auteur de science-fiction Ayerdhal qui nous a quitté il y a quelques jours. Il avait été notamment l’un des invités des Utopiales 2014.

Prix Julia Verlanger : Lu’men de Laurent Genefort, éd. Le Bélial

« La fondation Julia Verlanger a été créée par Jean-Pierre Verlanger sous l’égide de la fondation de France en 1986 pour perpétuer la mémoire de son épouse (1929-1985), auteur de nombreux romans de science-fiction sous le pseudonyme de Gilles Thomas. Il récompense chaque année un roman fantastique ou de science-fiction. »

Mention spéciale du Prix Julia Verlanger : L’Adjacent, Christopher Priest , éd. Denoël

Les autres nominés étaient :

  • Le mont 84, Yves & Ada Remy, éd. Dystopia
  • La Terre bleue de nos souvenirs, Alastair Reynolds, éd. Bragelonne
  • Origines, Laurence Suhner, éd. L’Atalante
  • Seul sur Mars, Andy Weir, éd. Bragelonne

Une nouvelle journée qui s’ouvre sur un hommage touchant à l’auteur Terry Pratchett et se termine en apothéose sanglante sur un immense film de fantasy indienne. Vivement le troisième jour, remise des prix officiels !

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Utopiales 2015 : vendredi 31 novembre



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