Monster Club : La critique du tome 1

Date : 14 / 02 / 2014 à 09h15

Par : Christophe Dasse

Sources :

Unification France

Monster Club

1. Que le meilleur gagne et Dieu sauve la reine !

Éditeur : Delcourt
Scénario : Jean-Luc MASBOU
Dessin : Thierry LEPRÉVOST
Collection : Terre de légende
Format : 31,6 x 22,6 cm
Pages : 96 pages
Sortie : 21 août 2013
Prix : 14.50 €
ISBN : 978-2756017501

Tout se précipite le 17 octobre 1878. Deux prestigieux clubs de cryptozoologie, l’un basé à Londres, l’autre à Baltimore, se disputent le titre extrêmement convoité de "Monster Club". Pour les départager, il faudra remporter le duel lancé, aussi fou que risqué, un pari entre gentlemen : ramener une créature inconnue de la civilisation. La chasse est ouverte... Que le meilleur gagne !

Décryptage
C’est en cette fin de 19^ème siècle et très exactement le 17 octobre 1878, que quasi-simultanément, sont nés les deux "Monster Club", deux clubs de gentlemen aventuriers, celui de Londres et celui de Baltimore. Le nouveau monde fait l’affront à l’ancien et après délibération, souhaite appeler son groupe de cryptozoologues aventuriers de la même manière que son ainé. Cet affront doit être lavé et seul un duel entre les deux équipes saura les départager et éviter un conflit politique international. Ce sera un challenge qui sera proposé pour les départager. La course est lancée et l’objectif sera de ramener le premier à la civilisation, une créature jusqu’ici inconnue.

Tout le long de l’histoire, ce sera une course effrénée à travers le globe et une rivalité permanente entre l’ancien et le nouveau monde avec peut être une tendance à l’équipe de Londres de tricher où de profiter d’opportunités pas très louables pour avancer plus vite que ses adversaires qui eux savent rester galants courtois et gentlemen. Tous les coups sont permis et il est vrai qu’à ce jeu là les européens sont passés maitres de la discipline. L’histoire emportera au final notre folle équipée jusqu’au fin fond de la Russie, là où Lord Mappleson avait découvert un monde perdu, isolé de la civilisation et doté de créatures inexistantes ailleurs. Un véritable site préhistorique conservé et quasi inviolé.

L’action de cette bande dessinée se déroule donc en fin de 19^ème siècle, à l’époque des grandes découvertes et il est impossible en lisant cette histoire d’aventure de ne pas penser à Arthur Conan Doyle ou encore à Jules Verne qui sont tous deux des sources d’inspiration évidentes de cette folle histoire et des folles machines qui la composent. Le début propose une mise en place de l’histoire qui va très vite trouver un rythme soutenu et enfin l’action et l’exploration prendront le pas sur les discussions. L’aventure, l’humour et les retournements de situations ponctuent le récit qui nous transporte dans bien des coins du globe avant d’arriver à la destination finale.

C’est une BD, un peu bavarde au départ, qui devient vite passionnante et surtout très amusante. L’histoire propose de nombreux personnages clichés mais attachants qui arrivent tout de même à avoir leur place dans le récit et distillent beaucoup d’humour, de par leurs différences, dans le récit. Le dessin très classique, très dense et très coloré, que vous découvrez plus bas, est parfait pour décrire cette ambiance qui mélange à la fois comédie et aventure avec un dessinateur que l’on sent très à l’aise, quelque soit ce qu’il a à dessiner. Un très bon moment passé avec une histoire rythmée, solide et dépaysante.