Blanche nuit : la critique
SYNOPSIS
Quand Arthur a décidé de devenir policier, ce n’était sûrement pas pour traquer un groupuscule d’artistes ultra gauchistes, le Collectif Poing Noir, dont la principale activité est d’emmerder le monde. Non, le truc d’Arthur, c’était plutôt de retrouver la trace de son père, l’Ennemi Public n°1 surnommé « La Malice ».
Mais au central où il travaille de nuit, c’est l’exubérant commissaire Moulinette qui fixe les règles, épaulé de son fidèle lieutenant, le lymphatique Gégé.
Arthur va donc devoir obéir aux ordres et infiltrer le Collectif. Il se fait alors passer pour un comédien auprès de leur égérie, l’irrésistible Blanche Rippolin, qui l’entraîne au cœur de ses aventures nocturnes.
Mais la nuit, Paris n’est pas tout à fait la même…
NOTRE AVIS
Farfelu, baroque, insolite, complètement barré, les adjectifs se bousculent pour définir cette fantaisie des plus réjouissante.
Comme un cadeau dans le marasme ambiant de la crise et le flots d’informations anxiogènes. Une excellente surprise. J’a-do-re !
Fabrice Sébille avoue avoir fait son premier film par esprit de contradiction. On lui avait dit de ne jamais commencer par une comédie. Comme il a bien fait de n’en faire qu’à sa tête !
Et d’en faire un "polar totalement loufoque et décalé", assume-t-il.
Quel bonheur de suivre les péripéties de la vie de ce "collectif Poing Noir", qui à l’instar de celui à l’origine du film (Un Nouveau regard, collectif qui regroupe plus de 200 membres, acteurs, techniciens, musiciens...) nous plonge dans l’univers du spectacle comme si c’était la "Quatrième Dimension".
Je ne vous raconterai pas l’histoire, ça vaut la peine de la découvrir par soi-même et puis surtout... c’est inracontable. Tout ce que je peux dire c’est combien ce film met en joie !
Tout ce joli monde s’amuse bien et nous entraîne dans un joyeux délire avec générosité. Nous aussi, on s’amuse.
Tourné uniquement la nuit, durant deux ans, pour des raisons de budget et surtout de disponibilités, le film dégage cette géniale atmosphère du "bidouillage entre potes"...
"C’était le seul moyen de tourner : la moitié de l’équipe, moi y compris, travaillait la journée et enchaînait sur le tournage le soir ! En plus, le décor principal du commissariat est en fait le bureau d’un architecte qui me l’avait gracieusement prêté à la condition de tourner la nuit, quand il n’occupait pas les locaux", raconte Sebille qui est loin de se plaindre du résultat : une sorte de polar intemporel, qui vacille entre années soixante et anticipation.
Aussi inspirés qu’un Terry Gilliam et ses comparses les Monty Python, Sebille et son équipe valent le détour !
Aucune raison de s’en priver !
Si vous voulez passer un vrai bon moment...
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1h 27
Date de sortie : 10 avril2013
Titre original : Blanche nuit, ni l’inverse ni le contraire
Réalisateur, Scénariste : Fabrice Sebille
Acteurs : Fabrice Abraham, Pascal Demolon, Delphine Rollin
Directeur photo : Bernard Gemahling
Décors : Nathaly Dubois
Costumes : Cyril Fontaine
Musique : Benjamin Farley
Producteur : Les Films de la Butte
Distributeur : La Butte Distribution
LIENS
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PORTFOLIO
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