Mentalist : Review 5x16 There will be blood

 Episode : 5.16
 Titre :There will be blood
 Date de première diffusion :10 mars 2013 (CBS)
 Réalisateur : Anton Cropper
 Scénariste : Ken Woodruff et David Applebaum

Lorelei Martins revient, déterminée à savoir si John Le Rouge a eu un rôle dans la mort de sa sœur, et Jane est contraint d’avouer à Lisbon qu’il a une part de responsabilité dans son évasion.

Plus inquiétante que jamais, Lorelei réapparaît dans la vie de Jane pour mieux la lui pourrir. Alors même que celui-ci n’attendait que cela, espérant qu’elle viendrait à lui en alliée, pour l’aider à faire tomber John le Rouge, la belle perfide va en fait manipuler le consultant, aveuglé par son désir de revanche et l’amener exactement là où elle l’a décidé, pour assouvir sa propre vengeance.

Un épisode coup de poing, des plus troublants pour Jane. Complexe et passionnant pour le public.

Judicieusement amenée et annoncée par petites touches et d’intelligents spoilers la diffusion a été renforcée par un chat en direct sur les réseaux sociaux, avec trois des acteurs de la série : Owen Yeoman, Tim Kang et la délicieuse Emmanuelle Chriqui, interprète de la redoutable Lorelei.

Louables efforts qui n’auront pour autant pas attiré bien plus de spectateurs que d’habitude sur cette case sinistrée du dimanche soir. Mais le score tout à fait honorable, rapporté par audienceusa.com de 9,52 millions de paires d’yeux, place tout de même The Mentalist en tête. Et voit notre consultant devancer les shows des autres chaînes autant que ceux de CBS sur les plages horaires précédentes. Prouvant une certaine solidité. Et en dit long sur sa popularité, puisqu’il parvient à empêcher encore bon nombre d’aficionados à aller se coucher tôt !

Souhaitons que cela rassure les fans qui redoutent l’annulation de leur série préférée pour cause de mauvaise audience. La rumeur va bon train sur la question, depuis pas mal de temps déjà.

De fait notre pauvre Patrick se retrouve bien seul dans cet épisode, face à sa conscience qui va en prendre encore une fois un sacré coup. Sans parler de la mise à mal de sa belle amitié avec Teresa qui a de plus en plus de difficulté à le suivre. Désapprouve son comportement et aimerait bien être capable de le ramener à la raison. Mais "quand il s’agit de John le Rouge, Jane n’a plus de limites !" disait Minelli, et il avait bien raison.

Voilà à nouveau Patrick prêt à les dépasser toutes pour aider Lorelei à découvrir qui fut le rabatteur de John le Rouge et amena à la mort la sœur de la jeune femme.

C’est apparemment sans état d’âme qu’il la suit, sans l’arrêter, dans une macabre cavale semée de victimes. Plaçant sa confiance dans la pire partenaire, Jane se rend compte qu’il met en péril non seulement la coopération mais aussi l’affection de Lisbon sans pouvoir échapper à la fascination qu’exerce sur lui l’ancienne complice de John le Rouge.

Il aura pourtant comme d’habitude l’assurance de la loyauté de sa patronne qui prend de plus en plus de risques pour le couvrir.

Mais deux femmes dans la vie de Patrick c’est une de trop... et c’est John le Rouge qui va trancher. Sans mauvais jeu de mots.

En marge de sa chasse au tueur en série, Jane doit donc affronter un démon supplémentaire, sa hargne aveuglante, et qui pourtant fait sa force. Pendant que l’équipe qui l’entoure, moins égarée, met en lumière une affaire bien plus complexe.

Plus on avance dans la série, plus on découvre qu’il existe autour de John le Rouge une nébuleuse criminelle, dont il ne serait à priori qu’un maillon, à moins qu’il ne soit, "le grain de sable" qui menace son équilibre...

L’étrange comportement de la hiérarchie du CBI et de la Sécurité Nationale a de quoi poser question. Quant à ses représentants, Bertram et Kirkland, ils font frissonner avec leur manière de se voir en douce et de tenter de tirer les vers du nez de Lisbon, qui se révèle être bien plus fine mouche qu’elle le laisse paraître.

Son acharnement à protéger Patrick contre vents et marées, et contre lui-même la plupart du temps, relève autant du soutien amical que de la défense de son principal atout dans l’enquête et d’un formidable outil de travail en général. Seul un enquêteur possédant sa rare acuité est en mesure de démêler l’écheveau compliqué de cette mystérieuse affaire.

Une énigme qui devrait nous tenir en haleine pour encore un bout de temps... et l’espèrent les fans faire le lit de la sixième saison, qu’ils craignent de leur voir passer sous le nez pour cause de piteuse audience.

Gageons que cet épisode, un des meilleurs de cette décidément excellente saison, qui sonne comme une forme de "réinitialisation" relance suffisamment l’intérêt pour faire suite encore le temps de boucler avec panache une série qui le mérite franchement.

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