Mentalist : La review- saison 3, épisode 9

Episode 3-09 – Au Clair de la Lune

Red Moon
Ecrit par Bruno Heller
Réalisé par Simon Baker

L’équipe travaille sur le meurtre de deux policiers et celui de la fiancée du neveu d’un shérif. Un « extralucide local » tente de se faire de la publicité et propose ses services à Lisbon. Jane se sert de lui pour amener le tueur à se dévoiler … l’ombre de John le Rouge s’étend sur le suspect.

C’est une réalisation pleine de poésie que nous livre Simon Baker avec cet épisode clé. Il débute sur l’adorable vue d’une jeune biche qui décroche un sourire ému à Jane et effraie Lisbon.

On retrouve l’arche narrative principale de la série. L’ombre de John le Rouge plane sur cette enquête qui prend un tour à la fois angoissant et comique quand Jane affronte un pseudo médium, l’énigmatique Mr Mars, qu’il manipule sans le moindre scrupule, pour amener l’assassin à se découvrir.

Arrivé à ses fins, il le fait emprisonner. Mais montre des signes de fatigue quand celui-ci réclame sa présence.

« J’ai passé assez de temps avec ce monstre. » se plaint-il à Lisbon, « La contemplation de l’abîme n’est pas sain … »

Impuissant, Jane va voir le suspect « partir en fumée » sous ses yeux, (au propre comme au figuré), brûlé vif par un complice de John le Rouge, infiltré au sein du CBI.

On avait déjà constaté dans la saison 1 (épisode 11 : Les amis de John Le Rouge), que John le Rouge « avait ses entrées » jusque dans les bureaux du CBI. Il avait piraté un serveur confidentiel pour narguer Jane au sein même de son unité. Et dans la saison 2 quand il fait assassiner Bosco et son équipe et leur meurtrière.

De toute évidence il a encore les moyens de surveiller l’avancée des investigations en ce qui concerne son cas.

L’intrigue est relancée ! Un sourd complot se trame et tout le monde se regarde en chien de faïence. Plus que jamais le danger guette Patrick Jane et cette fois, toute son équipe. Qui dans son entourage est capable d’une telle félonie ? Un de ses proches ?

La question est sensible et amenée avec mystère. L’ensemble est mené comme un film noir du siècle dernier. Ce volet balance à l’évidence entre la mise en scène un peu « à la Hitchcock » de Simon Baker et l’ambiance plus « Stephen King » que Bruno Heller a sensiblement installée depuis les premiers épisodes …

Un intéressant échange de bons procédés entre les deux hommes, semble-t-il, qui donne à la série sa couleur si particulière. L’implication entière et perfectionniste du principal interprète est sans doute l’un de ses meilleurs atouts. Dont Bruno Heller use et abuse sans vergogne, pour le plus grand plaisir de l’acteur metteur en scène, Simon Baker.
Ils font la paire ces deux-là !

Essentiel, à voir absolument.

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