Boardwalk Empire : La Critique

Date : 18 / 12 / 2010 à 00h05

Sources :

Cinéma / Séries, la lune de miel. Ca faisait un moment qu’on les voyait fleureter, cette fois ça y’est, ils se mettent à nous faire des bébés ! Et quelle belle progéniture…

A en juger par la présentation à laquelle j’ai assisté le 04 novembre dernier au Gaumont Opéra à l’invitation d’Orange Cinéma Séries, du pilote de la série évènement produite par Martin Scorsese Boardwalk Empire, dont il a assuré lui-même la mise en scène, on peut dire que le mariage Cinéma-Séries est bel et bien consommé. Et le bouquet de la mariée, amoureusement concocté par Orange, fait déjà efficacement concurrence à l’offre télévisuelle en place, en diffusant en première exclusivité des nouveautés de qualité.

Présentée en grandes pompes, avec Jazz Band des années vingt pour accompagner le buffet à l’issue de la projection dans un décor digne de celui apprécié dans le film, cette évocation de la période de la prohibition à Atlantic City a de quoi mettre l’eau à la bouche.

Tourné par un des maîtres de la mise en scène avec un budget frisant à ce qu’on dit les 18 millions de dollars, pour raison de reconstitution rigoureuse – le décor est époustouflant- le film est digne du grand écran. Pourtant, la série sera diffusée sur tous les formats. De l’IPhone à la télévision en passant par l’ordinateur, on pourra suivre les aventures de Nucky et ses amis (et ennemis) où que l’on se trouve à n’importe quelle heure et quasiment dans n’importe quelle posture.

Techniquement, Orange se veut à la pointe du progrès et en position de rivaliser avec les chaînes de télé conventionnelles. Il faut dire qu’il y a du pognon à se faire. La part de marché dans le domaine des séries rapporte ces temps-ci ! Alors quand en plus on a les moyens de se payer une pointure…
Artistiquement, ils ont mis le paquet ! L’œuvre est impeccable. On s’attend à la voir réconcilier sur tous ces supports Les Incorruptibles de De Palma et la série télé avec Robert Stack. Alliant la qualité cinéma et le rythme « serial », ce nouvel et bien bel objet est capable mettre d’accord les cinéphiles et les afficionados du petit écran.

Le décor est planté dans les premières minutes et les personnages y font leur nid avec intelligence. On s’attache assez vite. Le film met en place un canevas bien ficelé et bien entendu, la fin est ouverte sur une infinité de destins possibles. On attend avec impatience de connaître la suite. C’est réussi. Reste à savoir si cela incitera le public à s’équiper pour aller suivre tout ça sur Orange. Pour ma part, je sais que j’ai un peu de mal avec les « tous petits formats » et sincèrement, une telle qualité cinéma mérite à mes yeux, un écran aussi large que possible.

Sortie prévue… sur Orange Cinéma Séries le 19 décembre prochain, à 20h40.

Fiche technique

Synopsis : La chronique sombre et violente du développement d’Atlantic City dans les années 20, lors de l’émergence des premiers casinos dans un climat de Prohibition, qui donnera naissance à la Pégre. Nucky Thompson, le trésorier du parti Républicain -qui dirige la ville- est en réalité celui qui tire toutes les ficelles et qui joue sur plus d’un tableau à la fois pour arriver à ses fins. Argent sale et corruption sont au rendez-vous, en passant par Chicago et New York...

Saison 1 Inédite, 12 épisodes – Diffusion en Version Multilingue