Temps sans pitié : La critique

Date : 26 / 02 / 2020 à 09h30
Sources :

Unification


Temps sans pitié est un bon film de 1957 qui ressort dans une très belle version restaurée, sublimant le très beau noir et blanc de la photographie de Freddie Francis, et qui présente une terrible course contre-la-montre.

Le scénario d’Emlyn Williams et de Ben Barzman raconte l’histoire d’un père qui, sortant de cure, découvre que son fils, en Angleterre, n’a plus que 24 heures à vivre avant d’être exécuté pour le meurtre de sa petite amie. Il va alors tout faire pour trouver une preuve qui permettrait de repousser sa condamnation, étant certain de son innocence.

Le film de Joseph Losey montre dès les premières images le visage du véritable coupable. Et alors que les heures s’égrainent, le spectateur, à l’image du personnage principal qui se fait rattraper par ses propres démons, angoisse de plus en plus à l’idée de la pendaison d’un innocent.

En effet, assez rapidement, le film se double d’un véritable plaidoyer contre la peine de mort, montrant que la justice peut toujours condamner un innocent et que l’exécution froide et organisée d’une personne n’est pas digne d’un pays civilisé. La peine de mort sera d’ailleurs abolie en Angleterre sept ans après la sortie du film, en 1964. Soit 17 ans plus tôt qu’en France.

La mise en scène suit de près la remarquable prestation de Michael Redgrave qui est formidable en père souhaitant racheter ses erreurs du passé et sauver son enfant. Joseph Losey fait monter régulièrement la tension, proposant des séquences très bien amenées, jusqu’à un final remarquable qui reste longtemps en mémoire.

Le reste du casting est tout aussi bon. Leo McKern est très intéressant en homme riche en travaillant dans le milieu des voitures. Ann Todd est touchante en femme de ce dernier. Paul Daneman est sympathique en meilleur ami du jeune homme. Et Alec McCowen est poignant en condamné ayant perdu tout espoir.

Temps sans pitié est un film qui garde un charme certain et a une dramaturgie montant crescendo qui capte complètement l’attention. Avec un scénario bien écrit, de grands comédiens et une véritable réflexion sur la condamnation à mort, cette œuvre du passé mérite assurément d’être (re)découverte, ne serait-ce que pour sa fin marquante.

Touchant et haletant.

SYNOPSIS

À sa sortie de cure de désintoxication, David Graham apprend la condamnation à mort de son fils Alec pour le meurtre de sa petite amie. Il ne reste plus que vingt-quatre heures avant que la sentence soit appliquée. Persuadé de son innocence, David débarque à Londres pour mener l’enquête et découvrir l’identité du véritable assassin. Au cours de cette journée cauchemardesque, il va aussi devoir lutter contre ses propres démons...

Temps sans pitié est une œuvre décisive dans la carrière de Joseph Losey, cinéaste américain exilé au Royaume-Uni en 1953 pour échapper au maccarthysme. Dans ce thriller haletant au sublime noir et blanc, Michael Redgrave est bouleversant dans le rôle de ce père prêt à tous les sacrifices pour son fils. Une œuvre sans concession, à découvrir dans sa nouvelle restauration !

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 29
- Titre original : Time Without Pity
- Date de sortie : 04/03/2020
- Réalisateur : Joseph Losey
- Scénariste : Emlyn Williams, Ben Barzman
- Interprètes : Michael Redgrave, Leo McKern, Ann Todd, Paul Daneman, Peter Cushing, Alec McCowen, Renee Houston, Lois Maxwell
- Photographie : Freddie Francis
- Montage : Alan Osbiston, Max Benedict
- Musique : Tristram Cary
- Décors : Reece Pemberton
- Producteur : Anthony Simmons, John Arnold pour Harlequin Productions Ltd., Eros Film Ltd.
- Distributeur : Carlotta Films

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB


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