Disney : La machine à remake live bientôt en panne ?
Alan Horn, vous connaissez ? Ce n’est nul autre que le directeur de la création et le co-président du conseil d’administration de Disney.
Et c’est ce monsieur qui a admis lors d’un entretien (accompagné d’autres grands dirigeants d’Hollywood) avec The Hollywood Reporter qu’il "ne fait aucun doute qu’à un moment donné, nous allons manquer de films comme Aladdin ou Le Roi Lion. Nous avons dépassé ça maintenant, alors Maléfique est à deux doigts de La Belle au bois dormant, et Cruella (2021) est à deux doigts des 101 Dalmatiens. Mais il ne fait aucun doute que c’est un univers fini."
"Fini" ! Le mot est lâché. Autrement dit, le modèle suivi depuis La Belle et la Bête de Bill Condon en 2017 (faire des remake live qui collent - à peu de choses près - à leur matériel source) est arrivé en bout de course. Ainsi, faute de mieux, Disney s’est lancé dans l’exploitation de personnages forts, toujours issus des classiques animés. Maléfique et Maléfique 2 - cités par Horn - en sont un parfait exemple.
Il cite également le film centré sur les jeunes années de la méchante Cruella (qui sera incarnée par Emma Stone), qui nous vient des 101 Dalmatiens. Se déroulant dans Londres des années 70, le film surfe sur la popularité du personnage, mais l’histoire qui sera racontée sera totalement inédite. Autre piste possible : des remakes live de films animés de moindre importance, tel que Bernard et Bianca par exemple. Rappelons que Disney s’était déjà essayé dans cette voix avec Peter et Elliott le dragon, remake sorti en 2016, ou encore le Cendrillon de Kenneth Branagh en 2015.
Mais, au regard des succès commerciaux de La Belle et la Bête (1,2 milliard), d’Aladdin (1,05 milliard) et Le roi Lion (1,65 milliard), on ne peut pas vraiment dire que Cendrillon (+ de 500 millions de dollars tout de même) et Peter et Elliott le dragon (143 millions) ont été des francs succès.
En attendant la "fin", la firme aux Grandes Oreilles doit sortir le remake de Mulan (en 2020), et développe les remake de Blanche-Neige et de La Petite Sirène. De plus, La Belle et le Clochard est également concerné, mais sera directement sur Disney+ et ne bénéficiera pas d’une sortie dans les salles.
Une chose est sûre : Disney est conscient que la poule aux oeufs d’or est sur sa fin. En panne, peut être, mais pas tout de suite...
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