Total Recall Mémoires Programmées : Bryan Cranston l’ultime méchant
Après plusieurs années à nous démontrer qu’il était un brillantissime acteur dans la série Breaking Bad, Bryan Cranston nous a aussi prouvé qu’il pouvait se transformer en n’importe quel personnage et le rendre crédible. C’est pour cela que l’acteur a été sollicité lors de ses pauses dans le tournage de Breaking Bad pour jouer des petits rôles importants dans des films aussi différents que Drive, John Carter, La Défense Lincoln, Red Tails, Il n’est jamais trop tard... Et il est surtout présent cet été dans le remake de Total Recall de Len Wiseman en salle en France le 15 août 2012. Il y joue le rôle de Vilos Cohaagen tenu par Ronny Cox dans le film original. Et comme dans le film original, Cohaagen est un ami proche et un allié de Quaid/Hauser (Colin Farrell) qui veut voir son ami de retour à la maison.
Que pouvez-vous nous dire sur votre personnage qui serait différent de celui du film précédent ?
Ronny Cox ? Les cheveux sûrement. J’ai une tête qui fait naturellement peur. Lorsque j’ai été élevé dans les années 70, il n’y avait pas de crème solaire lorsque, adolescent, j’allais à la plage. Je suis motard et dans le vent, on se prend des cailloux, plein de cailloux, et ma voix est sur un registre bas, ça s’est construit comme ça, je ne voulais pas être ce genre de gars, le gars à la moustache qui fait peur. Pour le film, je voulais les cheveux ondulés et une certaine douceur dans le personnage, je ne voulais pas qu’on dise « tiens voilà le méchant ». Je voulais changer l’approche, parce que ce qu’il fait est déjà lâche et je ne voulais pas le présenter comme ça. Ronny Cox porte des habits sombres et moi je voulais porter des fringues classes qui sortent de chez le tailleur. Ça rend plutôt bien et la sensation de porter ce genre de fringue est très agréable. Ça vous change quand vous portez quelque chose comme ça. Ça m’a rendu encore plus fort, d’une certaine façon. Pas d’une manière diabolique mais juste plus puissant. Je voulais quelque chose de différent, pas quelque chose de dérivatif, qui voudrait ça ?
Quelles sont les motivations de votre personnage cette fois-ci ? Dans la version des années 90, il revendait de l’oxygène.
Oh, je ne sais pas... Dominer le monde par exemple. Vous savez, c’est amusant, parce que c’est ce genre de chose que j’apprends avec mon personnage de Breaking Bad. Quand une personne est pauvre, il n’y a pas de sensation de cupidité ou d’avarice qui refait surface parce que c’est une chose qui ne pourra pas leur arriver. Par contre, lorsqu’une personne est exposée au pouvoir et à l’argent, à la richesse et à la gloire, c’est là que vous voyez la vraie personnalité qui prend le dessus. Lorsqu’ils ont le contrôle et qu’ils ont des choix à faire et qu’ils choisissent de faire le bien, c’est ce qui s’appelle se forger une personnalité. Il y a pas mal de gens qui goûtent à ça et c’est comme une drogue. C’est comme ça que je vois Cohaagen, il ne veut pas tuer des millions de gens mais il le fera s’il devait en arriver là. Cela fait partie de lui, de son ego, pour lui sa manière de faire est la meilleure.
En parlant à Colin et Jessica, ils ont tous les deux été impressionnés par la taille des décors. Étiez-vous aussi surpris qu’eux par ces grands plateaux comparés aux plateaux de fonds verts ?
J’ai justement pensé qu’il y aurait plus d’écrans verts que ça. Quand vous en entendez parler et que vous lisez le script, vous pensez écran vert partout. Je m’étais préparé à ça. Mais quand vous offrez à vos acteurs un véritable environnement pour travailler, c’est juste mieux. Et d’un côté financier, je pense que ça revient moins cher, tous ces "mate paintings" coûtent beaucoup plus cher.
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