Concours J’ai Lu : Peur, le concours et le décryptage

Second concours pour sceller notre collaboration avec J’ai Lu c’est cette fois-ci Peur, un excellent polar de Thierry Serfaty que nous vous proposons de gagner. Cerise sur le gâteau, les exemplaires à gagner seront signés par l’auteur lui-même. Thierry Serfaty a écrit des romans comme Le Sang des Sirènes, Le Cinquième Patient, Le Gène de la Révolte, La Nuit Interdite...

Pour participer, il suffit de remplir le formulaire suivant avant le 6 octobre minuit en répondant aux 3 questions (les indices pour les réponses se trouvent sur son site). Le concours s’adresse aux internautes habitant en France Métropolitaine. Les 5 gagnants seront départagés par un tirage au sort. L’envoi sera effectué dès la fin du concours, les gagnants seront prévenus par mail.

Décryptage :
Il y a tout d’abord cet homme, Yohan -dont on apprendra au fil du récit qu’il avait la phobie des félins depuis son enfance- est employé dans un zoo. Sans aucune raison apparente, il décide de se donner en pâture aux félins qu’il nourrit chaque jour.
Arrive ce photographe qui immortalise la scène, mais sans savoir pour autant ce qu’il allait photographier réellement ; pour lui, il ne s’agissant que d’un « boulot » bien payé et par là-même, profitable à son compte en banque.
Horreur préméditée ? On l’ignore encore …
Puis apparaît le commanditaire de ces photos, médecin névrosé, anciennement terrorisé par la vue du sang, qui a croisé le chemin de Yohan alors qu’ils avaient 13 ans et qui ne semble pas étranger au destin du pauvre homme.
Enfin, on découvre le commissaire Erick Flamand, torturé lui aussi par la mort de ses parents et sa phobie de la hauteur. A la demande de la femme de Yohan et bouleversé par le témoignage de celle-ci, le commissaire tentera de démêler cette enquête qui lui tient à cœur en y associant son équipe.
C’est dans le second tiers du roman que survient la seconde catastrophe avec cette jeune femme, au premier abord, normale, qui se jette du haut d’une tour de La Défense pour, elle aussi, exorciser sa peur ou prouver au monde qu’elle n’a plus peur justement.
A nouveau, on relève la présence du photographe qui apporte un début de piste qui manquait à l’équipe du commissaire Flamand.

Ce livre traite de nos peurs et de la manière dont chacun les affronte au quotidien, tout être vivant connaît la peur, cette même peur qui justifie que nous sommes vivants. Thierry Serfati étudie, avec son passé de médecin, cette peur plus exacerbée chez certains, ces phobies qui empêchent l’être humain de vivre tout simplement.
Les personnages de ce roman sont tous hauts en couleur, fouillés, très humains, très réels, ce qui interpelle encore plus le lecteur, constituant ainsi un excellent thriller dont le lecteur pourrait, avec ses peurs, être le protagoniste de cette histoire.
Tous les personnages constituent individuellement les pièces d’un puzzle géant, lequel petit à petit prendra forme aux yeux du lecteur. Même ceux considérés comme secondaires sont très bien dépeints, telles que Laura, jeune policière noire survoltée, collègue et amante d’Erick, Marina, collègue et maman par procuration des tourtereaux et Eva, l’ami d’Erick qui vit en Provence avec son ami Laurent et la petite fille de celui-ci. Chaque personnage revêt une importance particulière dans la résolution de cette enquête.

Malgré ses 607 pages, « Peur » pourrait paraître court et avoir une fin décevante mais il s’agit maintenant de chercher et trouver les réponses dans « Agônia », le nouvel opus de T. Serfaty, axé sur les enquêtes du jeune commissaire Erick Flamand. En effet, la peur ne s’interrompt pas mais se prolonge dans « Agônia ». Très cinématographique, très imagé, le récit est très fluide et très agréable à suivre avec ses nombreux chapitres (140) relativement courts qui dictent le ton et le rythme du livre, haché et rapide. Le livre est aussi découpé en zones géographiques dans lesquelles se situent l’histoire, Paris et la Provence, l’enquête et le cœur de l’intrigue.