Star Trek 11 : Paramount met tous ses œufs dans le panier Star Trek

Date : 07 / 05 / 2009 à 00h20

Il y a quelques années, Airlock Alpha (ex SyFy portal) décrivait les franchises télé ou ciné, qui avaient du mal à passer outre un nom qui avait mauvaise réputation. D’après le site internet, malgré leur qualité, elles étaient frappées de « l’effet Buffy ». On se souvient du mal que Joss Whedon a eu à développer sa série à cause de la mauvaise réputation du film du même nom dont elle s’inspire. Voici l’analyse de Airlock Alpha sur la renaissance de Star Trek :

Paramount Pictures ne s’intéresse pas à « l’effet Buffy », sauf qu’ils souhaiteraient bien l’éviter à tout prix et c’est avec 300 millions de $ qu’ils comptent bien y arriver.

C’est en effet la somme investie par Paramount sur Star Trek 11, qui sort cette semaine un peu partout dans le monde. 140 millions pour le budget du film et 150 millions en publicité, ce qui inclut le package de sponsoring avec Lost sur ABC et Fringe sur Fox, toutes 2 des séries créées par Abrams. Paramount a aussi dépensé des millions de dollars pour diffuser quelques secondes seulement du film lors de la grand messe du Super Bowl en février dernier, sans parler du World Tour que sont entrain d’effectuer Abrams et les acteurs pour la promotion du film.

« Notre but est un retour aux sources et de relancer la franchise pour un public plus large, » explique Rob Moore, vice président de Parmount. Abrams qui a été choisi par Paramount pour reprendre en main la franchise a toujours été très clair sur le fait qu’il ne s’impliquerait uniquement que si le studio était prêt à y mettre les moyens de le faire bien et de ne plus traiter la franchise comme étant de seconde zone. Paramount a accepté et a travaillé dur mais au final a respecté sa part du marché.

Il semblerait que ça fonctionne puisque Star Trek aurait quelque peu éclipsé les deux autres grosses sorties du mois qui sont X-Men Origins : Wolverine et Terminator Renaissance. Les projecteurs sont sur Star Trek 11 (463 salles en France pour la semaine de sa sortie, 583 salles pour Wolverine). Avec ce nouvel équipage dans les rôles iconiques de Kirk, Spock et McCoy. Quand Paramount a décalé la sortie du film de décembre 2008 à mai 2009, beaucoup ont pensé que c’était pour profiter d’un été pauvre en productions à cause de la grève des scénaristes de 2008 mais très vite le buzz et certaines premières critiques ont permis de croire dans la déclaration de la Paramount qui disait que son film était capable de rivaliser avec les grosses productions estivales. Ils mettent donc beaucoup de moyens et d’espoir dans ce dernier Star Trek.

Cela fait 22 ans qu’un film Star Trek n’a pas dépassé les 100 millions de recettes, le dernier (et le seul) étant Star Trek IV retour sur Terre. Mais aucun Star Trek n’a eu droit à autant de publicité ni de buzz que celui là. On a jamais autant parlé de Star Trek à la télévision, à la radio et dans la presse en général. Et aucun d’entre eux n’avait eu J.J. Abrams à la barre, populaire pour son travail sur Alias, Lost, Fringe et Mission Impossible 3.

« On veut proposer le film à un public plus large, plus jeune qui n’aurait pas vu les autres films Star Trek, voir à un public en dehors des USA qui ne serait pas familiarisé avec le phénomène Star Trek, » explique Moore. C’était la raison de ce tour du monde des capitales de l’équipe du film, pour espérer booster l’intérêt des gens envers le film. Paramount croit en son film et a déjà demandé à Roberto Orci et Alex Kurtzman d’écrire la suite, qu’elle se fasse ou non, tout dépendra de combien de millions sera la recette. Dans tous les cas, il faudra aller au-delà des 300 millions de $.

Mercredi matin, à la première séance sur Paris, Star Trek était en tête des nouveautés de la semaine avec 2360 entrées sur 14 salles (source : Le film français).