Star Wars - The Bad Batch : Critique 3.05 Le Repenti

 Date de diffusion : 06/03/2024
 Plateforme de diffusion : Disney+
 Épisode : 3.05 le Repenti
 Créateur : Dave Filoni
 Développé par : Dave Filoni et Jennifer Corbett
 Réalisation : Steward Lee
 Musique : David Russell
 Interprètes : Dee Bradley Baker, Michelle Ang, Ben Diskin, Rhea Perlman, Wanda Sykes

Comme c’était anticipé, avec une série aux saisons aussi longues, il y a toujours des épisodes durant lesquels il faut quelque peu marquer le pas. Mais The Bad Batch ne tombe pas dans le filler et va en profiter pour crever les abcès car Le Repenti est de retour parmi les siens.

Ce cinquième chapitre va s’articuler autour de trois thématiques principales : le rôle des modifiés dans la rébellion qui s’organise, la relation entre Hunter et Crosshair et une réflexion autour de la loyauté du soldat. En seulement 23 minutes, l’écriture permet d’approfondir la réflexion sans négliger l’action.

Crosshair ne souhaite pas s’imposer dans le groupe. Avec sa blessure au bras, il doit retrouver confiance en ses compétences, pendant que Hunter doute de son frère d’arme fraîchement revenu. On sent toute la dualité de leur relation, avec Omega en entremetteuse, et à raison. Le sniper est dans la retenu, le leader dans le soupçon, dans la suite logique des deux premières saisons.

Cette relation chien et chat amène de nouveau à penser la psyché du soldat. Pas en tant que simple technicien du combat mais en tant qu’ individu face à la morale militaire, celle qui conscientise le rôle de chaque individu face aux ordres qu’il reçoit et ses choix de les suivre ou non. Crosshair ayant décidé de suivre les directives jusqu’au moment où lui aussi se fasse trahir et ressente une injustice. La principale dissension entre lui et Hunter, tout lien fraternel mis à part, est cristallisée autour de cette thématique.

Le retour d’Echo parmi les siens est synonyme d’ancrage du destin du Batch au sein de la rébellion naissante. Visiblement, les recherches impériales sont connues et l’alliance veut en savoir les tenants et aboutissants. Il va falloir que Filoni réussisse l’acrobatie de faire coller l’histoire de notre bande avec celle des longs-métrages. The Return prend aussi le temps d’introduire une bonne dose d’action qui fonctionne efficacement, toujours en conservant un attrait pour le visuel et la mise en scène appréciable - ces plans en "golden hour" sont tout bonnement merveilleux.

Même si un peu plus mesuré dans son dénouement, ce cinquième épisode renforce le côté réellement série dans sa narration et appuie là où ça fait du bien