Supersex : La critique de la série Netflix

Date : 07 / 03 / 2024 à 12h00
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SUPERSEX

- Date de diffusion : 06/03/2024
- Diffusion : Netflix
- Épisodes : 1.01 à 1.07
- Réalisateurs : M. Rovere, F. Carrozzini, F. Mazzoleni
- Scénariste : Francesca Manieri
- Interprètes : Alessandro Borghi, Linda Hardy,, David Kammenos, Giulio Greco, Helena Antonio, Jasmine Trinca, Adriano Giannini, Saul Nanni, Florence Guérin

LA CRITIQUE (SANS SPOILER)

On ne présente pas Rocco Siffredi, dont la vie a inspiré cette série Netflix.
Mais fallait-il que je révise mes classiques avant de critiquer cette série ? Fallait-il pour cela que je visionne les 1400 films porno de la star ? Disons que j’ai une conscience professionnelle, et par acquit de conscience, je devais bien faire mon travail...

Dès les premières images, on comprend l’envie de la série, rentrer dans la tête de Rocco Siffredi. Nous sommes dans une limousine arrêtée devant l’entrée d’une convention pornographique et la foule hurle au-dehors. Il se force à sourire et sort.
À l’intérieur, après les photos et les saluts de circonstances, il se tape l’hôtesse d’accueil.

Tu n’es qu’un bout de viande.

Mais comment en est-il arrivé là ?
Flashback dans son enfance, où il récupère un magazine jeté par un camionneur et qui lui arrive, comme tombé du ciel. Le magazine Supersex raconte l’épopée d’un super-héros du sexe, qui, quand il jouissait, hurlait "Ifix tchène-tchène", remplissant sa partenaire de son pouvoir. Il apprend donc la vie, par ce bout de papier de mauvaise qualité et par ses yeux d’enfants, éblouis par la beauté de la plus belle femme de son quartier d’Ortona, Lucia.

Nous sommes en 1974 et l’histoire de Rocco commence ici, avec ses désirs qui montent, au sein de bandes de petites racailles au langage fleuri, de l’Italie, à Los Angeles, en passant par Paris, jusqu’à la conception de son académie du porno à Budapest, la première du genre.

Tu seras un Saint comme ton frère, tu deviendras prêtre.

La série multiplie les scènes choc, entre sexe, violence physique et douleur intérieure, souvent montrées en gros plan, sans aller dans le film porno, mais sans concession.

Une orgie d’images et d’événements en grande partie fictifs. Car, si la série est inspirée de la vie du réel Rocco Siffredi, elle est largement romancée. L’intéressé dira lui-même que, pourtant, tout est dans le ton de ce qu’il a vécu, même si des scènes ne sont jamais déroulées, sa psyché et ses relations avec les autres sont bien dépeintes. Il a d’ailleurs largement participé à l’écriture avec la scénariste, Francesca Manieri, qui se proclame féministe.

L’acteur Alessandro Borghi, quant à lui, a annoncé avoir été séduit par la fragilité du personnage et qu’il n’aurait jamais accepté une simple narration autour des conquêtes sexuelles du roi du porno, que l’on suit ici comme dans une descente aux enfers, ou une montée au paradis, selon les points de vue.

Mais il est évident que c’est surtout une vie de douleur que l’on nous dépeint.

Il n’existait plus de différence entre baiser et se faire baiser.

Alessandro Borghi est parfait, surtout dans les scènes de sourire forcé, qui dévoile toutes les dents du haut, et plisse les yeux de Rocco, et dans ses ports de tête, accompagnant le parcours du petit Rocco Tano, vers celui du grand Rocco Siffredi, qui doit son nom au personnage de gangster d’Alain Delon, Roch Siffredi, dans le film Borsalino de 1970. Ce qui le ramènera toujours à son enfance, c’est le parcours "parallèle" de Lucia (fabuleusement interprétée par Jasmine Trinca).

L’étalon italien est ici présenté vraiment "en profondeur", souvent bien plus que dans n’importe quel biopic. Cela a pu être possible justement en annonçant ce décalage avec la réalité, et parce que Rocco à lui-même participer à l’écriture. L’impression de réel est vraiment là, et l’on insiste sur l’importance des femmes dans son parcours, et pas seulement comme on l’attend.

Débridé, sexuellement et mentalement sans concession, étrangement, alors que l’on parle d’une ambiance glauque, la série est fraîche et sans ralentissement.

Dans le genre, c’est une réussite.

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