The Gentlemen : La critique de la mini-série Netflix

Date : 05 / 03 / 2024 à 14h00
Sources :

Unification


THE GENTLEMEN

- Date de diffusion : 07/03/2024
- Diffusion : Netflix
- Épisodes : 1.01 à 1.08
- Réalisateur : Guy Ritchie
- Scénaristes : G. Ritchie, M. Read
- Interprètes : Theo James, Kaya Scodelario, Daniel Ings, Christian Di Sciullo, Shane Walker, Vinnie Jones, Joely Richardson, Max Beesley, Alexis Rodney

LA CRITIQUE (SANS SPOILER)

Archibald Horatio Landrover Horniman, 12ème duc d’Halstead, vient de mourir, laissant sa formidable fortune et son immense manoir à, surprise, son second fils,
Edward "Votre Grâce" ou Edwyna pour les intimes.
Or, il se trouve que le coquin de Lord avait fait un marché juteux avec des trafiquants de drogue, qui utilisent des coins de sa propriété pour y faire pousser la meilleure des weed.
Le jeune héritier, devra donc faire avec, alors que la jeune Mademoiselle Glass se présente à lui.

Lorsque que quelqu’un meurt, les vautours se mettent à rôder.

Ce qui pouvait sembler une situation difficile mais gérable, bascule tout à coup lors d’une danse de poulet (vous comprendrez) dantesque à la fin du premier épisode (et au début du second).

Une avalanche de problèmes, entre professionnels mafieux et bras cassés, un véritable "kaléidoscope de dominos", une suite d’événements dont tous les ressortissants auront à un moment ou un autre leur heure de gloire et leur importance.

Truands de Liverpool, couvertures légales dans le milieu alimentaire (restaurants chinois, étale de poissonnier), paris et combats de boxe truqués... tous les milieux habituels du banditisme y sont.

Soit on survit dans la jungle, soit on vit dans un zoo.

On y retrouve aussi toutes les lubies du réalisateur Guy Ritchie, des hommes de main et leurs valises de billets, des associés véreux, des représentants d’intérêts, des avocats douteux, des hommes d’affaire bien sous tout rapport, ou presque, et des surnoms très avocateurs : Pete le Poisseux, Jethro Neuneu, Jimmy Tchang, l’Evangile et sa chorale, les gitans et leurs caravanes...)

Le moindre personnage, même secondaire, a sa particularité (ne serait-ce que sa façon de courir...) et tous sont fameusement ridicules ou terrifiants.

Mais on y parle pas seulement de crasseux, mais plus souvent du grand chic et d’une grande outrance, dans des décors fabuleux, mais toujours en décalage, passant de la musique lyrique à des raps, illustrations des deux milieux.

Un petit crachat sur les doigts avant de chatouiller la moule...

L’exercice, parfaitement réussi, était de faire se côtoyer la très haute aristocratie à toutes les magouilles, et tout se mélange, dans un ballet incroyable.
Par exemple, Felix l’enfouisseur et sa conception holistique, le choix de l’encre ou la dégustation de Romanée-Conti (remis dans son logis) de Stanley Johnston, l’évocation d’une montre Patek Philippe 1518, du bœuf White Park, d’une Lamborghini Huracán...

Organisation de plans foireux, de business plus que fructueux, de négociations et de vengeances jouissives et dangereuses, souvent décrites à une tiers personne, en des thermes pompeux, en totale contradiction avec les faits, jouissifs et délirants, tout sent le monde de Guy Ritchie et de ce qu’il a pu faire dans ses précédents films.

Le roi du cut, nous propose ses petites trouvailles visuelles, alors que chaque plan est millimétré, que des incrustations d’effets graphiques viennent nous expliquer les plans de chacun, ou que les points de vue basculent, souvent.

Mais grave, putain...

Le format série est ici l’occasion de fournir une galerie de personnages et de situations encore plus grande, et de développer les machinations sous-jacentes, jusqu’au final.
Il ne s’agit en aucun cas d’un sous-produit par rapport au long-métrage, au contraire, la série apporte vraiment beaucoup et est, en un sens, bien plus aboutie. Elle se rapproche d’ailleurs un peu de Snatch, autre film culte du réalisateur.

L’interprétation est royale, et même si l’on met de côté les bandits, avec de vraies gueules, on ne peut que remarquer les aristocrates (ou ceux qui se font passer pour tels), surtout le fantastique Daniel Ings, qui incarne le frère aîné, toujours perdu.
Le rôle principal, incarné par Theo James (Underworld, Divergente), est plutôt convaincant, mais c’est aussi parce qu’il est incroyablement bien soutenu par la glaciale, mais sexy, Kaya Scodelario (Moon, Le Choc des Titans, Le Labyrinthe).

Si je ne me trompe pas, il y a plusieurs centaines de manouches qui s’avancent dans notre allée.

Les 8 épisodes de la série sont en fait une suite de 6 films, avec une histoire de fond. La distinction avec le cinéma est ici très mince, et l’on est toujours surpris de voir le logo de Netflix surgir d’une telle œuvre (même s’il y avait déjà eu quelques bons objets cinématographiques sur la plateforme avant cela).

La réussite est totale, sans temps mort, jouissive, du début à la fin.

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