Forgotten Blade : La critique qui se mesure au créateur

Date : 10 / 03 / 2023 à 08h00
Sources :

Unification


FORGOTTEN BLADE

- Date de sortie : 10/03/2023
- Éditeur : Ankama
- Auteur : Tze Chun
- Dessin : Toni Fejzula
- ISBN : 979-10-335-1730-6
- Format : 210 x 318 mm
- Nombre de Pages : 176
- Prix : 22,90 euros

DESCRIPTION

"Au royaume des Cinq Rivières, Ruza « Le Crasseux », le plus célèbre des guerriers et maître de la « lame oubliée », rêve de trouver un adversaire à sa mesure – en vain.

Jusqu’au jour où Noa, une chamane en quête de vengeance, vient lui proposer un défi hors du commun : vaincre le Patriarche, le dieu tout puissant de leur monde.

Pour cela, ils devront infiltrer la Citadelle, affronter l’Inquisition et découvrir la source des Cinq Rivières, quitte à remettre en question toutes leurs croyances…"

LA CRITIQUE

On doit le scénario de Forgotten Blade à Tze Chun (scénariste pour la série Gotham mais aussi Once upon a time et Quand la nuit tombe). L’auteur nous dépeint un monde fantasmagorique, fantasy avec un brin de SF, à travers l’histoire d’un duo improbable, formé de Ruza, dit "Le Crasseux", formidable champion de guerre, sorte de ronin, qui a tout vu, tout vaincu, dans des batailles devenues légendaires, et dont seul l’écho résonne encore au fond des verres qu’il descend à la chaîne ; et Noa, mère endeuillée et éperdue d’amour et de vengeance après la mort de ses enfants au cours d’un rite de purification ignoble et dont les os gisent pour toujours au pied de la Tour de l’Inquisition, comme symbole de toute-puissance de l’Eglise sur ses fidèles.

Mais c’est surtout le dessin de Toni Fejzula (Central Zero, Veil, Dead Inside, Rumble, Cthulhu, Aftershock, Patria) qui nous saute aux yeux. Le graphisme est incroyable, entre le réalisme de Grzegorz Rosiński (Thorgal) et le fantaisiste Caza (Arkhê, Le Monde d’Arkadi, Kronozone...) L’utilisation des couleurs, la composition des planches, sa dynamique, les cases à bords perdus sont à la fois d’un grand modernisme et d’une inspiration old-school de tous les instants.

Le monde, incroyablement riche du royaume des Cinq Rivières, est alors dépeint avec de nombreux détails, souvent glauques, des monstres, des cadavres, des ordes sans visage, des mutilations dans la chaire, des entités démoniaques qui se nourrissent de l’humain... qui virevoltent entre 3 couleurs très marquées, du rouge du feu de l’Enfer, au vert de l’âme, en passant par le jaune-ocre du désert.

La critique de l’Eglise (ou du pouvoir en général), la colère qui déchire les deux personnages, et la rage folle qu’ils déchaînent n’aura d’égale que la bataille épique qui les attend.

Mais, est-il possible de lutter contre celui qui a tout et dont le pouvoir est si écrasant, même si on représente la plus grande force du guerrier ultime et la détermination sans faille de toutes les mères ?

Fresque grandiose, dans un monde qui ne prend jamais le pas sur l’action principale, Forgotten Blade est une des oeuvres les plus impressionnante que j’ai eu sous les yeux depuis bien longtemps.

Vous pouvez en lire un extrait ici.


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