Donjons & Dragons : L’énorme polémique sur l’OGL qui pourrait tout changer
D&D : POLÉMIQUE SUR L’OGL
Tout d’abord, rappelons que l’OGL 1.0a est la licence ouverte établie il y a 23 ans par Wizards of the Coast (société propriété d’Hasbro, détentrice des droits du premier des jeux de rôle) qui permet à tout le monde (du petit amateur à la plus grande société de loisir ludique) d’utiliser le fond des règles de D&D (sans en utiliser les noms et marques, bien entendu).
Ainsi, depuis le début des années 2000, on a pu voir fleurir de nombreuses productions rôlistes utilisant cette mécanique, parmi lesquelles Dragons, Midnight, Chroniques Oubliées, Pathfinder...
Cela devait permettre une pérennité d’un système de jeu, puisque cette licence était prévue pour être sans limite dans le temps.
Mais voilà que des rumeurs couraient depuis quelques jours et l’information aujourd’hui enfin tombée, la nouvelle licence OGL 1.1, proposée par Wizards of the Coast change tout ou presque, puisque celle-ci demande des royalties de 25% du Chiffre d’Affaire des produits l’utilisant par les sociétés qui gagnent plus de 750.000 $, mais aussi d’interdire les productions amateures, surtout au niveau des publications d’anciens suppléments édités il y a longtemps et tombés dans la désuétude.
Ces conditions, inacceptables pour tous, tellement le pourcentage est élevé, serait une tentative de rendre l’OGL inutilisable par des tiers, sans renier la parole initiale.
Il est évident que cela a un rapport avec l’arrivée prochaine de One D&D qui annonce la réédition d’une tonne de suppléments et une plus grande intégration de leur site D&D Beyond, la version du jeu de rôle en ligne afin de créer la plus grande et complète expérience rôlistique possible.
Après ces annonces, les réactions des simples fans, des contributeurs, ou des sociétés tiers, se sont enchaînées. Une pétition appelant à un boycott outre atlantique a même atteint les 66.000 signatures en 24h. Les désabonnements à D&D Beyond se sont succédés, entraînant même une fermeture temporaire "pour cause technique".
En France, Black Book Éditions s’est fendu d’un communiqué annonçant son soutien à une autre license, nommée ORC (pour Open RPG Creative License), annoncée par Paizo Publishing (qui édite Pathfinder) et qui est déjà validée par ses partenaires (Kobold Press, Green Ronin, Chaosium...)
Celle-ci s’annonce libre, gratuite, utilisable par tous, pour toujours et en tout lieu, sans révocation possible, comme l’était l’OGL 1.0a.
Black Book Éditions en a aussi profité pour préciser que les jeux déjà financés par des campagnes de crowdfunding allaient tout de même sortir, et que les gammes qui se sont rapidement émancipées de l’OGL 1.0a (comme Chroniques Oubliées ou Terres d’Aran) continueront dans cette voie.
Mais pour le reste, tout le monde reste dans le flou, Wizards of the Coast va t-elle soulager la pression, ou aller jusqu’à ce qui transparaît du texte de la nouvelle OGL 1.1, à savoir la possibilité de revenir sur la révocation totale de l’ancienne OGL, ce qui était pourtant clairement impossible initialement ?
Nul doute que les avocats se penchent déjà sur ce vide juridique.
Quant à savoir si Vin Diesel ou si les gamins d’Hawkins (voir plus bas) pourront toujours jouer à leur jeu favori... advienne que pourra !
La tendance semble être tout de même à l’exploitation à outrance de la marque D&D, avec le film Donjons et Dragons - L’Honneur des voleurs toujours prévu pour mi-mars prochain et la série en prise de vue réelle, récemment annoncée chez Paramount+.
Tout ceci ressemble fort à un raid sur un énorme trésor, de quoi remplir les bourses des ayants droit et s’acheter une magnifique armure de plates magique +3 contre les fans en colère.
PARTIE DE D&D AVEC VIN DIESEL
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