Copenhagen Cowboy : Critique de la série

Date : 05 / 01 / 2023 à 14h30
Sources :

Unification


COPENHAGEN COWBOY

- Date de diffusion : 05/01/2023
- Plateforme de diffusion : Netflix
- Épisodes : 1.01 à 1.06
- Réalisateur : Nicolas Winding Refn
- Scénaristes : Sara Isabella Jønsson Vedde, Johanne Algren, Mona Masri
- Interprètes : Angela Bundalovic, Andreas Lykke Jørgensen, Li Ii Zhang, Zlatko Buric, Lola Corfixen, Dragana Milutinovic, Mikael Bertelsen, Mads Brügger, Maria Erwolter, Leif Sylvester Petersen

LA CRITIQUE

Copenhagen Cowboy est la nouvelle série du réalisateur Nicolas Winding Refn qu’il a créé, co-produite et réalisé.

Soyez prévenus que si vous n’appréciez pas le travail du réalisateur, il vaut mieux que vous fassiez l’impasse sur sa dernière création. En effet, il s’agit avant tout d’une très étrange histoire de vengeance qui s’étale sur 6 épisodes d’une cinquantaine de minutes et qui se déroule très très lentement.

De plus, le scénario est parfois abscons, introduit des éléments vraiment étonnants et s’achève en queue de poisson. Vu que la série est magnifique, mais est tellement différente et inclassable qu’elle peut ne pas rencontrer son public, il y a des chances de ne pas avoir droit à une seconde saison qui permettrait d’éclairer un peu mieux la première et de lui offrir une véritable conclusion.

Toutefois, il faut reconnaître que la série est absolument remarquable visuellement. Nicolas Winding Refn est un immense metteur en scène et fait des propositions impressionnantes. Il offre des plans époustouflants et manie à merveille la lumière, la composition et bien sûr, ses chers néons. Bien qu’il abuse un peu trop souvent de travellings circulaires qui donnent parfois le tournis.

Si on réussi à rentrer dans la série, cette dernière est de plus en plus envoûtante, voire carrément fascinante. Il est vraiment difficile, lorsque le charme a lieu, de quitter les épisodes avant de savoir ce qu’il va arriver à son personnage principal.

On se retrouve donc devant un véritable ovni, tant visuellement que narrativement. Ce qui, évidemment, est déroutant par rapport à ce que l’on a l’habitude de regarder. Mais cela permet aussi d’avoir une proposition cinématographique exceptionnelle. De plus, il n’y a aucun doute à identifier le réalisateur, tant la patte de ce dernier est prégnante et que l’on retrouve les marqueurs de ses œuvres précédentes.

L’histoire suit de près une étrange jeune femme servant de porte-chance vivant. Cette dernière va alors décider de prendre sa vie à son compte et va partir dans une étrange quête de vengeance vis-à-vis de certaines personnes qui l’ont meurtrie.

C’est la comédienne Angela Bundalovic qui incarne le protagoniste principal est à qui on a visiblement demandé de garder une apparence stoïque et de rester régulièrement immobile durant tous les épisodes. Ce qu’elle fait à merveille. Néanmoins, malgré son manque d’émotion visible, tant avec son corps qu’avec son visage, elle réussit à transmettre parfaitement le maelström de sentiments qui l’occupe.

Andreas Lykke Jørgensen est vraiment très intéressant en étrange tueur en série qui propose le portrait d’un monstre fascinant. Celui-ci fait une grande fixation sur le personnage principal et leur ballet létal, parfois à distance, est captivant à regarder. Li Ii Zhang est très bonne en restauratrice aux ordres de la mafia. Zlatko Buric est vraiment intéressant en avocat pourri. De plus, la galerie des comédiens choisis campent des individus sortant vraiment de l’ordinaire, ce qui permet d’obtenir des séquences parfois incroyables.

Le travail sur les décors est vraiment très soigné. Celui sur les costumes est de toute beauté. La tenue emblématique bleue du protagoniste principal, qui n’est quelque part pas sans rappeler celle jaune de La fiancée dans Kill Bill, est envoûtante. Et le passage final, assez extraordinaire, donne réellement envie d’en connaître plus sur cette femme surprenante.

L’œuvre est vraiment maîtrisée techniquement d’une façon magistrale. Tous les plans sont soigneusement composés et tournés. On sent bien que rien n’est jamais laissé au hasard et que chaque élément à sa place. Le travail sur la lumière et sur les éclairages est éblouissant. Certaines scènes sont telles des tableaux qui prennent vie et qui ont une existence propre. Le bleu, omniprésent, le rouge ou le rose offrent de grands contrastes. Le traitement de l’ombre et de la lumière apporte une atmosphère incroyable à une œuvre qui marque durablement les esprits et qui s’imprime de façon indélébile dans les rétines.

Copenhagen Cowboy est une bonne série qui est vraiment exceptionnelle du point de vue technique, mais qui manque d’un scénario un peu plus travaillé et ramassé. Toujours est-il qu’il s’agit d’une œuvre profondément clivante qui fera fuir ceux qui n’accrochent pas du tout et qui pourrait bien devenir culte pour les amateurs d’un réalisateur atypique. L’abus de néons, la mise en scène et l’apparence presque monolithique du personnage principal pourrait en rebuter certains.

Aussi, selon votre appétence pour ce genre d’œuvre atypique, c’est à vous de voir si vous voulez vous engager dans ce voyage parfois onirique d’une vengeance singulière ou si vous préférez passer votre chemin.

Incroyable et inclassable.

SYNOPSIS

Après une vie de servitude en tant que porte-bonheur humain, une femme aux étranges pouvoirs cherche à se venger de ceux qui lui ont fait du mal.

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