Star Wars - Andor : Critique 1.08 - Narkina 5

 Date de diffusion : 27/10/2022
 Plateforme de diffusion : Disney+
 Épisode : Narkina 5
 Réalisateur : Benjamin Caron
 Créateurs : Tony Gilroy, Dan Gilroy, Stephen Schiff, Beau Willimon
 Scénariste : Beau Willimon
 Musique : Nicolas Britell
 Interprètes : Diego Luna, Genevieve O’Reilly, Stella Skarsgard, Adria Arjona, Fiona Shaw, Denise Gough, Kyle Soller

Disney va devoir se rendre compte que sa pépite est là et qu’il serait temps de la mettre en avant comme il se doit. Quand on voit le battage autour des purges concernant certains vieux héros (à se demander si ce n’est pas volontaire), on en est presque à trouver injuste la dissimilation de cette série qui, chaque semaine, fait honneur à la franchise.

Andor conserve cette semaine son élan et sa logique de trilogie narrative. Entre enquête impériale, traque de la résistance et emprisonnement, Narkina 5 va nous plonger un peu plus dans ces rouages.

Univers Indépendant

Ce huitième épisode va consolider une impression prenante avec cette série : créer son propre univers et ses propres références. L’exemple parfait réside en Mon Motmah. Ancrée dans l’imaginaire collectif des fans de la première heure, l’observer agir politiquement dans l’ombre de cette manière est inédite et n’entache en rien le personnage.

Que ce soit pour les méthodes de l’Empire afin de retrouver les fauteurs de troubles sur Ferrix, l’emprisonnement des civils, le fonctionnement administratif sur Coruscant, les relations entre les différents groupes séparatistes, Andor réussit là où de trop nombreuses créations ont échoué : respecter Star Wars et densifier le Lore.

L’un des principaux atouts est visuel. On sent un sens du détail permettant une immersion devant son écran. Garder la technologie « futuriste » des 70’s, les costumes du même style que la trilogie, le visuel des planètes existantes depuis l’espace, mais en montrant de nouveaux points de vue à la surface, tout est pensé pour crédibiliser l’ensemble.

Pas de Star Wars, Pas de problème

Même si l’honnêteté pousse à dire que ce show, et plus particulièrement cette semaine, pourrait ne pas se passer au sein de SW. Mais sans que cela soit réellement problématique, car l’écriture se révèle de grande qualité tant dans les dialogues que le scénario. Une bonne série de science-fiction, qu’importe la légende dans laquelle elle s’inscrit, reste une bonne série ! Estimons-nous chanceux que toute cette histoire se déroule en l’An V BBY. D’autant que le signifiant est toujours présent à l’image.

Le fonctionnement de la prison marine sur Narkina 5 se démarque. Pour se défaire d’une dette envers l’Empire, il faut être productif, avec une sanction si notre équipe n’est pas assez compétitive, le tout en rappelant aux prisonniers tous les soirs le nombre de jours qui lui reste à tirer, avec la possibilité d’allonger la durée de la peine au gré des lois. Mais bon, tout va bien, ce sont de bonnes conditions pour une prison… Et que dire de l’échange final entre deux leaders rebelles, ayant deux visions différentes, porté par deux comédiens magistraux, ramenant chacun des spectateurs à une réflexion sur comment se positionner en période dictatoriale.

Andor confirme semaine après semaine une force tranquille impressionnante, en élargissant l’univers étendu, avec un esthétisme léché, une réalisation signifiante et cette réussite insolente de se détacher de l’œuvre originale tout en respectant le canon Star Wars.

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