Naomi : Critique du Pilote

Date : 14 / 01 / 2022 à 14h30
Sources :

Unification


PILOTE

- Date de diffusion : 11 janvier 2022
- Plateforme de diffusion : The CW
- Episode : 1.01
- Titre : Pilote
- Réalisatrice : Amanda Marsalis
- Scénariste : Ava DuVernay
- Interprètes : Kaci Walfall, Cranston Johnson, Alexander Wraith, Barry Watson, Mary-Charles Jones, Mouzam Makkar, Daniel Puig.

LA CRITIQUE

Une fois n’est pas coutume, je commence cette critique pas des excuses. D’abord, je tiens à m’excuser auprès de ceux qui auraient A-DO-RÉ ce pilote de la nouvelle série DC de The CW : je vous en supplie, ne prenez pas mes critiques personnellement ! Ensuite, je voudrais m’excuser auprès de ceux qui auraient trouvé géniale la BD éponyme : je ne l’ai pas lue et je ne sais donc pas si elle valait la peine d’être portée à l’écran. Finalement, je fais mes plus plates excuses aux personnes d’origine africaine qui pourraient êtres irritées par certains de mes commentaires : mon intention n’est pas de les dénigrer, bien au contraire !

Je comprends bien que, pour satisfaire le wokisme, il soit nécessaire de décliner le monde des super-héros dans toutes les couleurs, tous les sexes, tous les penchants sexuels (ou presque). Mais que l’on s’acharne à faire des séries bidon sous prétexte qu’il faut avoir plus de personnages principaux noirs, c’est insupportable ! The CW avait déjà fait une belle daube avec Black Lightning, annulée après la 4ème saison (3 de trop) et là, ils remettent le couvert.

Je vais vous dire pourquoi ça m’énerve tant, cette ’blackploitation’ des super-héros : parce que ça n’a aucun sens de copier les super-héros blancs au lieu d’écrire des histoires originales pour des personnages blacks ! Marvel a très bien fait son travail de ce côté là avec Black Panther. Le film, l’un des meilleurs du MCU selon l’opinion générale, était quasiment irréprochable dans son intention. Et en plus, ils sont capables de le faire chez DC : le personnage de John Henry Irons/Captain Luthor dans Superman & Loïs est crédible et très bien écrit. Alors pourquoi nous infliger cette historiette ridicule ? La BD est-elle aussi nulle ? Je serais les acteurs, je ferais un procès à la production pour ’mise en péril de mon image’ !

Voilà Naomi, 16 ans, adoptée par un père (blanc) militaire, et une mère (métis) linguiste (ce qui donne à Naomi l’occasion de dire quelques mots dans un français incompréhensible, mais ça fait bien). Mais pourquoi Naomi a t-elle été adoptée ? Parce que papa et maman sont morts dans un accident ! Naomi porte des lunettes, mais elles lui permettent surtout de voir flou. ’Mais pourquoi porté-je des lunettes qui me font voir flou ?’ demande Naomi. ’Parce que tu as une maladie dégénérative et que les lunettes en ralentissent la progression !’ répond papa. Bref, le coup des lunettes à quasiment chaque séquence, c’est très lourd : c’est bon, on a compris que Naomi va se découvrir une super-vision !

Naomi est fan de BD et surtout de Superman. Elle en est tellement fan qu’elle a la musique du film comme sonnerie de téléphone et qu’elle anime un site dédié à l’Homme d’acier. Mais Superman n’existe pas ! répète Naomi ad nauseam, pour bien que l’on comprenne qu’elle est convaincue que Superman n’existe pas. Là, on commence à sentir qu’on nous prend pour des burnes.

Bien évidemment (sinon il n’y aurait pas d’histoire) un événement incompréhensible (bravo les scénaristes, du gros n’importe quoi !) fait apparaître Superman dans le bled où vit Naomi, mais ça ne peut pas être lui, il n’existe pas ! Serait-ce un coup du tatoueur du coin qui aurait embauché des acteurs et des spécialistes des effets spéciaux pour relancer son commerce qui ne va pas très bien ? Mais bien sûr, une campagne de pub à 2 millions de dollars pour un commerçant qui n’a plus un rond, c’est super crédible ! Mais Naomi ne peut absolument pas imaginer que ce type volant en spandex et en cape rouge qui a retourné une voiture d’une seule main soit Superman en chair et en os. Non, ce n’est pas possible ! Et là, on a l’impression qu’on est carrément pris pour des cons.

Soudain, apparaît de nulle part un personnage interprété par un acteur qui joue comme une brouette, et les feuilles d’automne - pas du tout emportées par le vent - se mettent à tourbillonner autour de Naomi qui trouve presque ça normal (la réalisatrice semble avoir du mal avec la direction d’acteurs). Et quand le tatoueur nous sort une paire d’ailes devant une Naomi éberluée, mais pas vraiment affolée, on a compris que, à moins d’un miracle, la série va faire un gros bide.

Mais je n’y comprends peut-être rien. Quoi qu’il en soit, je ne perdrai pas mon temps à regarder le deuxième épisode. J’espère que si le rachat du CW par Nexstar Media Group est effectif, il y aura un grand nettoyage côté créatif...

BANDE ANNONCE - EXTRAITS





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