PIFFF 2021 : Jour 3

Date : 04 / 12 / 2021 à 10h00
Sources :

Unification


La troisième journée du PIFFF a vu la pluie s’inviter. Ce qui rend les files d’attente extérieures entre deux films moins amusantes. Bien que cela ne n’empêche pas les spectateurs de continuer de discuter avec passion des œuvres qu’ils ont découverts précédemment. Il ne faut d’ailleurs pas hésiter à s’immiscer dans la conversation entre plusieurs personnes, cette nouvelle source de convergence, ou de divergence, étant toujours bien appréciée.

Et ailleurs, si le sexe-ratio est très en faveur des hommes, il y a de nombreuses femmes, dont certaines des fidèles de la première heure, qui sont bien présentes et qui apprécient tout autant cette jolie programmation.

Les projections des œuvres en compétition de 14h30 permettent aussi de retrouver le cœur des festivaliers, ceux qui souvent ont pris un passe pour ne rater aucun événement et qui ont généralement posé des jours de congé afin d’apprécier le festival au mieux.

Cela fait d’ailleurs vraiment plaisir, au bout de 10 ans, de retrouver toujours les mêmes personnes chaque année et de recommencer nos conversations enflammées autour de différents longs métrages comme si le temps ne s’était pas écoulé.

N’hésitez donc vraiment pas à venir voir des séances, l’atmosphère est toujours aussi chaleureuse et l’accueil des bénévoles vraiment agréable.

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09h00 : Grand Prix Climax

« Le Grand Prix Climax a pour objectifs de valoriser et de faire émerger les scénaristes et scénarios de genre, de constituer un vivier de talents francophones et de favoriser la production française de films de genre. »

Le jury est composé de Jeanne Aptekman, scénariste, Violaine Barbaroux, productrice et distributrice, Tiphaine Daviot, comédienne, David Meadeb, producteur, Sébastien Marnier, réalisateur et auteur. Ils et elles participeront à une Masterclass sur la situation du cinéma de genre aujourd’hui en France et choisiront le projet gagnant qui sera annoncé après la projection des présentations vidéo des 5 finalistes.

C’est La Grosseur de Emma Legendre qui a remporté le prix.

Les autres nominés étaient :
- Autoscopie de Raphaël Bekhouche
- Les Brasiers de Florent Leone & Matthieu Spinazzola
- Lumpendoktor de Rémy Rondeau
- La Marque de Franck Richard

14h30 : Absolute Denial

Informaticien de génie, David tourne le dos à ses vies personnelle et professionnelle pour concevoir une intelligence artificielle, seul, dans un hangar. Sa création, Al, dépasse rapidement toutes ses espérances, puis se fraie un chemin dans les recoins de sa psyché.

Avis : Absolute Denial est un bon film de science-fiction de Ryan Braund qui bénéficie d’un scénario intelligent permettant de réfléchir sur une super intelligence artificielle. On y découvre en effet un jeune programmeur qui décide de créer une machine surpuissante et qui va s’isoler avec elle. L’œuvre est réalisée en rotoscopie. Il s’agit d’un type d’animation dans lequel on filme les événements avant de les redessiner à la main, ce qui permet aux déplacements des personnages d’être beaucoup plus réalistes. Dans un joli noir et blanc et avec un travail vraiment superbe sur les voix des différents intervenants, le film a quelques longueurs, mais reste bien intéressant à découvrir.


16h30 : Seul contre tous

Le boucher sort de prison après l’agression d’un Maghrébin qu’il soupçonnait du viol de sa fille. Il emménage avec sa maîtresse, se sent rapidement pris au piège. Il repart sur Paris, la haine au ventre, bien décidé à récupérer tout ce qui lui reste.

Avis : Seul contre tous fête ses 22 ans d’existence. À travers le portrait de cet homme orphelin qui se retrouve de plus en plus en pleine galère et essaye de vivoter, tout en ayant une haine intérieure qui ne cesse de croître, Gaspar Noé livre le portrait d’un homme qu’il aurait pu brosser aujourd’hui. Si le contexte économique n’est pas le même que celui de l’époque, il n’en reste pas moins qu’un certains nombre d’éléments sont malheureusement toujours d’actualité. Et que les pensées du personnage principal, qui constitue une voix off presque ininterrompue durant tout le long métrage, ne s’éloignent pas forcément de celles de certaines personnes aujourd’hui. Bien qu’il ne soit pas certain qu’une telle œuvre puisse être réalisée en ce moment.

Son réalisateur Gaspar Noé est venu discuter avec la salle à l’issue de la projection. Ses propos très intéressants permettent d’éclairer le film d’une autre façon et de comprendre la manière dont il a vu le jour et dont il s’est développé. Il était aussi extrêmement heureux de se retrouver dans le très belle salle du Max Linder panorama où le film avait été projeté lors de sa sortie et de pouvoir revoir celui-ci en 35 mm, le cinéma étant l’un des derniers de Paris ayant la capacité de projeter des bobines de film.

Vous pouvez retrouver ci-dessous la vidéo de cette rencontre.


Session de questions-réponses avec le public de Gaspar Noé, réalisateur et scénariste :


19h30 : Ebola Syndrome

En cavale en Afrique du Sud après le meurtre de sa maîtresse et de son patron, Kai viole une femme agonisante et contracte le virus Ebola. Il en réchappe miraculeusement, devient porteur sain et contamine les clients de sa gargote avec un enthousiasme effarant.

Avis : Ebola Syndrome est un film complètement barré du réalisateur Herman Yau qu’il, d’après le petit message qu’il a envoyé aux spectateurs, considère comme une œuvre de jeunesse. Un assassin s’enfuit en Afrique du Sud. Suite à différentes péripéties, il va contracter le virus Ebola sans le savoir et va retourner à Hong Kong, contaminant plusieurs personnes. L’œuvre est complètement barrée, montre un personnage principal, qui est joué par le réalisateur, totalement déjanté et se permet absolument tout. Il ne faut vraiment pas chercher du bien-pensant dans le récit, le personnage principal enchaînant les horreurs, volontairement ou non, et se mettant même parfois à tuer avec une grande joie. C’était donc un film parfait pour une séance en soirée qui fait souvent beaucoup rire devant son gore et ses situations assumées.


21h45 : Evil Dead Trap

Une reporter en quête de sujets-chocs reçoit une vidéo de torture aux forts airs de snuff movie. Une fois le lieu de tournage identifié, elle s’y rend avec son équipe. C’est bien évidemment une très mauvaise idée, sauf pour les amateurs d’atroces souffrances.

Avis : Evil Dead Trap est une œuvre qui sera pour la première fois disponible en Blu-Ray en février en France grâce au Chat qui fume. Le film de Toshiharu Ikeda, réalisateur passé un peu sous le radar avec l’émergence d’autres artistes japonais plus connus actuellement, mérite assurément d’être découvert. Il présente une équipe de tournage qui va enquêter dans une ancienne base militaire pour découvrir si la vidéo horrible qui leur a été envoyée est bien véridique. Mais c’est véritablement l’enfer qu’ils vont trouver et les morts vont s’accumuler jusqu’à un final particulièrement surprenant. Entre le sens de la mise en scène, les références au cinéma d’horreur que l’équipe de tournage a ajouté, et des effets toujours aussi spectaculaires, les amateurs d’horreur ne doivent vraiment pas passer à côté de cette œuvre très surprenante.



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