The Watch : Review 108 Better to Light a Candle

Date : 16 / 02 / 2021 à 13h30

Sources :

Le dernier épisode de The Watch saison 1 n’est pas entièrement convaincant au niveau de son écriture, mais clos d’une façon satisfaisante la saison.

Le scénario de Simon Allen présente la confrontation finale entre le dragon qui doit détruire Ankh-Morpork et le guet. Ceux-ci se retrouvent donc en première ligne pour éviter un drame et mettre tout en œuvre pour arrêter le responsable de cela. On retrouve donc tous les protagonistes qui avaient une certaine importance au fil des épisodes.

L’histoire est bien moins originale que celle de l’épisode précédent. Elle tombe aussi dans les facilités scénaristiques, jusqu’à un final un peu téléphoné qui annonce une potentielle seconde saison. Il faut donc espérer que si celle-ci voit le jour, elle bénéficiera d’un budget un peu plus conséquent est d’une meilleure qualité d’écriture.

En effet, s’il y a de nouveaux un peu plus d’effets spéciaux, et qu’ils sont d’une facture correcte, les décors de la ville en partie désertée paraissent bien pâles par rapport à ceux de la mégalopole décrite dans l’œuvre de papier. Les costumes n’ont pas non plus énormément évolué au fil du temps et le bilan visuel des huit épisodes n’est pas vraiment marquant.

La réalisation d’Emma Sullivan est intéressante. Celle-ci, qui signe les deux derniers épisodes de la saison, en fait quelque chose de plutôt attractif. Moins inspirée que dans le précédent volet, elle n’épargne pas aux spectateurs la reformation du groupe de musique composé par les membres du guet qui reste abominablement kitsch, donne l’impression de voir une prestation ratée des jeux vidéo Guitar Hero et n’est pas très crédible.

Cette fois-ci, c’est Jo Eaton-Kent qui vole un peu la vedette à tous. Lara Rossi est toujours impeccable en Dame Ramkin et Richard Dormer, qui se calme un peu en Vimaire, sont plus en retrait. Sam Adewunmi dans le rôle du méchant campe un personnage qui aura été inégal au fil des épisodes et n’a au final pas beaucoup d’intérêt.

Si on fait le bilan de cette première saison, on peut noter que beaucoup d’éléments qui fonctionnent bien et qui sont très agréables proviennent de l’œuvre d’origine de sir Terry Pratchett et que l’intrigue globale inédite n’est finalement pas très intéressante, pas formidablement menée et présente des personnages qui ont été remanié, mais dont, malheureusement, on n’a jamais eu l’occasion d’approfondir réellement le passé.

La série reste plaisante, et fait passer de bons moments, avec un personnage de la mort, campé par Wendell Pierce, qui est toujours sympathique. Il est un peu dommage d’avoir voulu faire quelque chose d’original et de se retrouver avec un produit inférieur à ce que l’on trouve dans les romans. Sans compter qu’un manque de moyens se répercute sur ce que l’on voit à l’écran.

Il n’en reste pas moins que cette immersion au sein du Disque-monde fait passer de bons moments et devrait plaire à ceux qui aiment ce genre de série. Et si vous avez un peu apprécié, n’hésitez surtout pas à aller lire les romans qui sont vraiment excellents et souvent très drôles.

Le dernier épisode de The Watch saison 1 n’est pas toujours convaincant, mais fait passer le temps. Il se retrouve ainsi être à l’image d’une série qui a des hauts et des bas, qui peut enthousiasmer, tout comme décevoir.

Inégal et divertissant.

ÉPISODE

Episode : 1.08
Titre : Better to Light a Candle
Date de première diffusion : 14 février 2021 (BBC)
Créateur : Simon Allen
Réalisateur : Emma Sullivan
Scénariste : Simon Allen d’après l’œuvre de sir Terry Pratchett
Avec : Richard Dormer, Marama Corlett, Adam Hugill, Lara Rossi, Jo Eaton-Kent, Sam Adewunmi, Anna Chancellor, James Fleet, Ingrid Oliver, Ralph Ineson, Hakeem Kae-Kazim, Ruth Madeley, Bianca Simone Mannie, Wendell Pierce, Paul Kaye, Matt Berry

RÉSUMÉ

Des marginaux sont contraints de se démener pour sauver le monde, se surprenant eux-mêmes au passage. Des trolls, loups-garous, sorciers et autres créatures improbables s’activent pour ressusciter un énorme dragon qui conduirait à la destruction de la vie sur Terre.

D’après la série littéraire de Terry Pratchett sur le Guet, des Annales du Disque-Monde.