Rebecca : La review du film Netflix

Date : 21 / 10 / 2020 à 12h15
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Unification


Je ne suis pas très fan de remakes, surtout ceux des films de réalisateurs légendaires comme Hitchcock. Une des raisons qui me rendent un peu méfiante vis à vis de ces réactualisations, c’est le côté arrogant du ’Maintenant on a les moyens, alors on va faire beaucoup mieux !’. Parfois ça passe, et même très bien (Ocean’s Eleven, A Star is Born), mais parfois ça casse (Robocop, La momie). Et parfois, il ne faut surtout pas comparer avec la version originale du film, ce qui dans ce cas n’est pas compliqué vu que le Rebecca de Hitch date de 1940 ; il y a de fortes chances que la grande majorité des abonnés de Netflix ne l’aient jamais vu...

Donc je ne comparerai pas avec le magnifique film original et je vous livrerai ma critique exempte des biais liés à l’immense respect que je voue au roi du suspense et à son oeuvre. Je me souviens avoir eu en mains le roman de Daphné du Maurier (1938) à l’adolescence, mais je ne me rappelle pas l’avoir lu, donc ce ne sera pas non plus un élément de comparaison dans cette review. C’est sans aucun a priori que je vais vous parler de ce que je viens de voir.

L’histoire est une bluette avec un côté un peu sinistre, comme si Harlan Coben avait publié un roman chez Harlequin. Une innocente jeune femme sans famille travaille comme dame de compagnie auprès d’une riche veuve britannique. Lors d’un séjour à Monaco, elle tombe amoureuse d’un beau lord, Maxim de Winter, qui a du mal à se remettre de la mort de sa femme, Rebecca. Le lord épouse l’ingénue et la ramène dans son domaine de Manderley, un magnifique château dans la campagne anglaise, pas loin de la mer. Mais le souvenir de Rebecca, entretenu par la perfide Mme Danvers, la gouvernante, hante la demeure. La nouvelle Madame de Winters (dont on ne connaîtra jamais le prénom) n’est pas la bienvenue, et Mme Danvers va tout mettre en oeuvre pour lui faire payer son crime de lèse-majesté : comment ose t-elle prendre la place de sa bien-aimée Rebecca ? Mais les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, et la tristesse de Maxim n’est pas vraiment liée à la perte de son épouse. Un terrible secret déchire le beau lord et lorsqu’il est enfin révélé, Madame de Winters va tout donner pour sauver son mariage.

Quand Netflix fait des films, je l’ai établi plusieurs fois, ils mettent le paquet. Pas tant au niveau de l’argent (ce film n’a coûté ’que’ 18 millions de dollars) qu’au niveau de la ’production value’, c’est à dire de la qualité du contenu au plan cinématographique ramenée à la taille du budget. Les décors, les costumes, les accessoires sont magnifiques. On se retrouve plongé dans les années 30 et on y croit. C’est beau, c’est vrai, c’est totalement immersif et pour ça, je tire une fois de plus mon chapeau à la plateforme SVOD. Mais hélas, il ne leur restait probablement pas assez d’argent pour se payer un véritable directeur d’acteurs, et Ben Wheatley a failli me faire mourir d’ennui.

Armie Hammer nous sert un Maxim de Winter aussi charismatique qu’un banc en béton et il a l’air de s’ennuyer ferme entre ses rares répliques insipides. Quant à Lily James, elle se prend maladroitement les pattes dans le rôle de Madame De Winter pas du tout taillé pour elle. Entre deux bâillements, mon attention fut quand même retenue par la prestation de Kristin Scott Thomas dans le rôle de Madame Danvers. Il faut dire que même si un réalisateur ouzbek lui demandait de jouer le rôle d’une potiche, elle crèverait l’écran. C’est elle qui tient le film sur ses épaules, servant de faire-valoir aux deux acteurs principaux qui n’ont pas réussi à trouver leurs marques. Alors c’est joli, oui, mais c’est carrément chiant.

Un film dont vous pourrez tout à fait vous passer. Si néanmoins l’histoire vous intéresse, je vous encourage à trouver le Rebecca d’Hitchcock.


SYNOPSIS

Une jeune fille sans famille épouse un lord veuf et richissime, Maxim de Winter. Elle part vivre avec lui à Manderley, son magnifique domaine en Angleterre, mais se rend vite compte qu’elle ne fait pas le poids contre le souvenir de Rebecca, feu la femme de son mari. Harcelée par Madame Danvers, la gouvernante, la jeune Madame de Winters va devoir trouver sa place dans l’immense château, au risque d’y laisser sa santé mentale et son mariage.

BANDE ANNONCE - EXTRAITS


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 2 h 01
- Titre original : Rebecca
- Date de sortie : 21/10/2020
- Réalisateur : Ben Wheatley
- Scénaristes : Jane Goldman, Joe Shrapnel, Anna Waterhouse
- Interprètes : Lily James, Armie Hammer, Kristin Scott Thomas, Tom Goodman-Hill, Sam Riley
- Photographie : Laurie Rose
- Montage : Jonathan Amos
- Musique : Clint Mansell
- Costumes : Julian Day
- Décors : Sarah Greenwood
- Producteurs : Tim Bevan, Eric Fellner
- Distributeur : Netflix France


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