The Boys : Review des 3 premiers épisodes de la saison 2

Date : 03 / 09 / 2020 à 14h30
Sources :

Unification


The Boys est de retour ce 4 septembre sur Amazon Prime Video pour sa saison 2 et elle le fera de la meilleure des manières. En 2019, nous avions laissé nos héros (Les Garçons) dans une situation précaire, Butcher (Karl Urban) découvrait même que sa femme, qu’il croyait décédée, ne l’était en fait pas du tout. Ses camarades de jeu doivent maintenant se cacher, poursuivis par les Supers, une bande de pseudo-super-héros à la solde d’une multinationale, Vought. Pendant ce temps, de véritables vilains aux super-pouvoirs faisaient leur apparition...

Pour cette saison 2, Erick Kripke nous a promis plus d’intensité dans l’action mais aussi dans les émotions. Les promesses du showrunner ont-elles été tenues ?

Cette 2e saison reprend peu ou prou là où on a laissé la saison 1. Mais il ne s’agit pas simplement de reprendre l’histoire à cet endroit du récit. Heureusement, de nouvelles intrigues viennent enrichir nos yeux et nos oreilles. Les personnages ont des secrets, et certains tombent un à un.

Rien ne vaut un Super de chez Vought ! Comme la saison 1, la saison 2 de The Boys fait de l’irrévérence à tous les étages. Vous pardonnerez donc les gros mots qui ont réussi à se glisser ici et là dans cette review. Les putains de Supers sont toujours aussi mauvais, intéressés ou tout simplement capricieux voire imbéciles ; et les gentils, les Boys, sont toujours à la recherche de ces mêmes putains de Supers pour leur exploser le cul (référence à ce qui est arrivé à Transluscide dans la saison 1).

Rien n’a changé donc, ou presque. La série est toujours graphique, voire plus. Les personnages sont toujours très ambigus, voire plus. Les scènes d’action - souvent cocasses - sont toujours violentes et sanguinolentes à souhait, voire plus. Vous voulez des "fuck", des "fucking" et autres "WTF", vous en aurez encore plus. C’est exactement ce que Erick Kripke a promis ces derniers mois, on en a toujours plus. Amazon et Sony Pictures TV ont mis les moyens pour rendre la série encore plus irrévérencieuse et graphique qu’elle l’a été l’année dernière.

Et que dire des acteurs ? Anthony Starr est encore plus flippant en putain (oui, encore) d’enfoiré de Protecteur, leader schizophrène et psychopathe des Sept avec un sérieux problème oedipien à régler. Encore plus blond, et les yeux encore plus bleus, il caricature à lui seul cette partie de l’Amérique supremaciste blanche qui veut tout contrôler. Karl Urban est impeccable en casse-cou Billy Butcher, leader des Boys qui ne recule - mais alors - devant rien pour tenter de leur péter les genoux. Et puis quoi ? Y a des super-vilains terroristes ? On n’en a rien à foutre, y a qu’à leur péter les genoux aussi ! Chace Crawford est tout simplement génial en minable Homme poisson mis au placard, névrosé, dépressif et alcoolique notoire.

De son côté, Aya Cash joue impeccablement Stormfront, véritable garce prétentieuse et fourbe. Néanmoins, l’irrévérence n’a pas été poussée jusqu’au bout. Le personnage n’arbore pas ici sa cape auréolée de cette croix qu’on a pu le voir porter dans les BD. Notons également la performance irréprochable de Giancarlo Esposito en Stan Edgar, PDG de Vought qui, suite à la mort tragique de Madeline Stilwell (Elisabeth Shue, dans la saison 1), prend les affaires en mains et qui ne se dérobe pas devant les menaces. Les plus forts ne sont pas forcément ceux que l’on croit, et rien ne dit que ce soit eux qui ont les véritables pouvoirs.

Erick Kripke a donc réussi son pari. Plus de graphisme, plus d’action, plus d’émotions merdiques, plus de The Boys. Mais l’action ne fait pas tout et le drame qui se joue est tout simplement rempli de références à ce qui se passe sous nos yeux depuis tant de temps et qui ne choque plus personne... Nous sommes matraqués d’images de propagandes contrôlées par les multinationales toutes puissantes qui font de nous ce qu’ils veulent, et bien malin est celui qui peut dire qu’il ne s’y est jamais laissé prendre au moins une fois.

Enfin, voir la série en version originale en vaut vraiment la peine. Entendre Le Français (Tomer Capon, israélien de son état) nous sortir un français approximatif est tout simplement jouissif. Et que dire de La Crème (Laz Alonso) lorsqu’il s’asperge les mains, les bras jusqu’aux coudes de solution hydroalcoolique (parce qu’une tête vient de lui exploser à la gueule) ? Sans doute involontaire, cet acte autrefois exceptionnel, tend à devenir la norme aujourd’hui à cause de ce satané virus.

Pour ses 3 premiers épisodes, la saison 2 de The Boys déchire plus que la saison 1 ! Mais elle n’est pas encore parfaite. Rendez-vous donc la semaine prochaine pour en voir encore plus...

ÉPISODE

- Episode : 2.01, 2.02, 2.03
- Titres : The Big Ride, Proper Preparation and Planning, Over the Hill With the Swords of a Thousand Men
- Date de première diffusion : 4 septembre (Amazon)
- Créateur : Erick Kripke
- Réalisateurs : Phil Sgriccia, Liz Friedlander, Steve Boyum
- Scénariste : Erick Kripke, Rebecca Sonnenshine, Craig Rosenberg
- Avec : Karl Urban, Anthony Starr, Jack Quaid, Laz Alonso, Tomer Capon, Karen Fukuhara, Erin Moriarty, Aya Cash, Dominique McElligott, Jessie T. Usher, Chace Crawford, Nathan Mitchell, Claudia Doumit et Giancarlo Esposito

RÉSUMÉ

Contraints à la clandestinité, Hughie, La Crème, Le Français et Kimiko essaient tant bien que mal de s’adapter à cette vie de cavale, Billy Butcher restant pour sa part introuvable. En parallèle, Stella peine à trouver sa place parmi les Sept, tandis que Le Protecteur s’efforce de prendre le contrôle total de la situation. Ses ambitions sont contrariées par l’arrivée de Stormfront, une nouvelle super-héroïne experte en réseaux sociaux et prête à tout pour arriver à ses desseins. Pour pimenter le tout, la menace des Super-méchants fait des vagues et Vought essaie de capitaliser sur la paranoïa qui s’empare du pays.

BANDE ANNONCE



Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés



 Charte des commentaires 


Invincible : La critique de la Saison 2 (SPOILERS)
Fallout : Critique de la saison 1
Invincible : Critique 2.08 Je te croyais plus fort FINAL
Ripley : Critique de la mini-série Netflix
Invincible : Critique 2.07 Je n’ai pas l’intention de (...)
Jurassic World : Jonathan Bailey pour le film de Gareth (...)
Stakehorse : Justin Lin pour un projet policier pour (...)
Cowboy Bebop : La critique du Jeu de Rôle
Jeux Vidéos - Bandes Annonces : 18 avril 2024
Deadpool & Wolverine : Un buddy-movie plutôt qu’un (...)
Star Trek - Discovery : Préparez-vous pour un long final
Swamp Thing : Warner Bros. avait sous-estimé la série DC (...)
La Fièvre : Une grosse annonce après le final (SPOILER)
Doctor Who : Ce sera finalement un fauteuil pour deux en (...)
Scoop : La critique du film Netflix