Japan Sinks - 2020 : Review de la série

Date : 15 / 07 / 2020 à 13h00
Sources :

Unification


Japan Sinks : 2020 est une excellente série d’animation japonaise qui présente un Japon qui progressivement s’enfouit sous les mers.

Le scénario de Sakyo Komatsu et de Toshio Yoshitaka est l’adaptation du roman de Sakyo Komatsu (disponible en France sous le nom de La submersion du Japon) publié en 1973 et ayant déjà été adapté en films, en série et en mangas. Il présente une famille qui essaye de trouver un refuge, alors que de nombreux tremblements de terre et tsunamis font progressivement plonger le Japon au cœur des flots. Ces derniers vont croiser plusieurs personnes qui vont les aider, alors que parfois les comportements humains les moins agréables refont surface.

L’œuvre est interdite au moins de 16 ans, et il faut avouer que cela est justifié, tant les situations sont crédibles, et l’atmosphère anxiogène. Il y a de quoi faire des cauchemars, surtout si on habite dans un lieu qui peut être submergé, car le déclenchement de cette série de catastrophes naturelles laisse de moins en moins de solution pour s’en extirper, surtout si on habite un pays aussi grand que le Japon, dont finalement une proportion très réduite est habitable par l’humain.

Masaaki Yuasa est un merveilleux réalisateur d’animes japonais, l’un de mes préférés de ceux contemporains. Ses films fonctionnent moins en France, même si certaines de ses œuvres sont sorties en salle comme le merveilleux long métrage, malheureusement passé inaperçu, Lou et l’île aux sirènes. Brillant, inventif et surprenant, on peut découvrir l’un de ses derniers films sur Netflix, Night is Short, Walk on Girl qui sort vraiment de l’ordinaire.

On retrouve toutes ses qualités, et ses intérêts, dans sa dernière série en date Japan Sinks : 2020 qui a vraiment pour vocation d’être un arc complet. Le seul véritable intérêt d’en faire une suite étant de raconter la même histoire en suivant d’autres personnages ou en se focalisant sur les Philippines ou la Thaïlande qui sont aussi touchées et en parties submergées.

Masaaki Yuasa insuffle une véritable poésie dans ses œuvres. Certains passages sont d’autant plus magnifiques qu’ils s’achèvent souvent tragiquement. En effet, de nombreux personnages meurent et deviner qui on retrouvera dans le dernier épisode n’est pas aisé. Toutes les disparitions des protagonistes principaux, et des secondaires que l’on voit parfois pendant quelques épisodes, sont de temps en temps attendues, mais réservent toujours des surprises et font toujours mal. Il n’est donc pas rare de laisser échapper une petite larme. D’autant que le dernier épisode éclaire merveilleusement la raison de certaines voix off entendue dans les épisodes précédents.

La réalisation est remarquable. On se retrouve pris dans le chaos des événements qui se déchaînent et ne s’arrêtent temporairement que pour effacer bien rapidement l’espoir des survivants d’être enfin à l’abri. Les moments de joie, les liens qui se tissent entre les personnages, les envies de trouver une solution sont vraiment bien traités. L’imbrication entre le voyage des personnages est le sort du pays est très bien faite et le long métrage se permet même une incursion réussit dans le thriller dans les derniers épisodes.

Les protagonistes sont tous excellents, ce qui rend leur décès encore plus difficile à supporter lorsqu’il survient. La famille principale que l’on suit est vraiment attachante avec un père savant tout faire, une mère plongeuse professionnelle, une fille coureuse de haut niveau et un fils adepte des jeux vidéo. Ils vont croiser de nombreux autres personnages truculents, dont un étonnant Youtuber estonien venu capter la disparition du Japon. Le doublage japonais des divers protagonistes est vraiment remarquable et chacun a de quoi surprendre le spectateur, jusqu’à un dernier épisode plus apaisait qui va droit au cœur.

Japan Sinks : 2020 est une œuvre d’une grande puissance, tant émotionnelle que poétique. Cette incursion crépusculaire dans la disparition d’un pays est particulièrement immersive, mais n’en oublie pas moins une pointe d’humour, de belles valeurs humaines et une nostalgie qui aide les personnages à aller de l’avant et à sortir grandi des différentes rencontres enrichissantes qu’ils font. Cette très bonne série devient encore meilleure grâce à un dernier épisode maîtrisé qui conclut en beauté une série catastrophe que l’on n’est pas près d’oublier. Avec un scénario solide, des personnages véridiques, une réflexion très intéressante sur des sujets sociétaux tels le racisme et la violence, la série se laisse voir d’une traite et, malgré sa thématique principale, fait passer un très bon moment avec de grands hauts et bas émotionnels.

Humain et spectaculaire.

ÉPISODE

- Episode : 1.01à 1.10
- Titre : Le début de la fin, Adieu, Tokyo, Un nouvel espoir, Une porte ouverte, Illusion, Un oracle, L’aurore, Le secret de maman, Le Japon sombre, Renaissance
- Date de première diffusion : 9 juillet 2020 (Netflix)
- Réalisateur : Pyeon-Gang Ho, Masaaki Yuasa
- Scénariste : Sakyo Komatsu, Toshio Yoshitaka d’après l’œuvre de Sakyo Komatsu

RÉSUMÉ

La détermination d’une famille est cruellement mise à l’épreuve comme elle tente de survivre à travers un Japon en perdition après d’effroyables tremblements de terre.

BANDE ANNONCE



Les films et séries TV sont Copyright © Netflix et les ayants droits Tous droits réservés. Les films et séries TV, leurs personnages et photos de production sont la propriété de Netflix et les ayants droits.



 Charte des commentaires 


Scoop : La critique du film Netflix
Anthracite - Le mystère de la secte des Écrins : Critique de la (...)
Parasyte The Grey : Critique de la série Netflix
Le Salaire de la Peur : La critique
Le problème à 3 corps : Critique de la saison 1
Unif’ TV : Visionnez l’épisode 1 de The Walking Dead (...)
Superman : Pruitt Taylor Vince dans un rôle clé
Transformers - Le Commencement : Une bande annonce unique en son (...)
Le problème à 3 corps : Une saison 2 synonyme de défis
Star Trek - Strange New Worlds : Un Scotty authentique dans la (...)
Naked Gun : Paramount se paye Pamela Anderson pour son reboot (...)
Jurassic World : Jonathan Bailey pour le film de Gareth (...)
Stakehorse : Justin Lin pour un projet policier pour (...)
Cowboy Bebop : La critique du Jeu de Rôle
Jeux Vidéos - Bandes Annonces : 18 avril 2024